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Mardi, le 12 janvier 2016
C’est une nouvelle année
Tous mes vœux à vous pour cette nouvelle année !
En guise de résolution, après une longue absence occasionnée par le fait de m’occuper de ma petite famille et de mes activités professionnelles, je compte faire aboutir des textes qui ont dormi trop longtemps dans le disque dur de mon ordinateur. Je viens en effet de terminer l’un des romans que l’on m’a offerts pour Noël et dont une citation m’a particulièrement marqué :
« Savez-vous que les histoires sont comme le bon vin, il faut les laisser reposer pendant des années, les laisser décanter avant de les écrire. Mais attention de ne pas attendre trop longtemps sinon le vin passe. Les histoires tournent au vinaigre. Je détiens dans ma cave de vieilles bouteilles d’années exceptionnelles, que je n’ouvrirai malheureusement jamais. », Xavier Durringer, Sfumato, Le Passage, 2015.



Jeudi, le 3 juin 2010
Assises Internationales du Roman 2010
La semaine dernière, à Lyon (aux Subsistances, quai Saint Vincent), se sont déroulées les Assises Internationales du Roman. C’est par simple curiosité que l’amateur de littérature et dévoreur de livres que je suis s’est rendu à cet événement. Grand bien m’en a pris !
La première table ronde à laquelle j’ai assisté avait pour thème « La Bible inspire-t-elle encore les écrivains ? » avec Aharon Appelfeld (Israël), Vincent Delecroix (France) et Marilynne Robinson (États-Unis). Un peu décevant, cependant, car cette table ronde avait pris du retard sur l’heure (déjà tardive pour un jour de semaine), aussi y avait-il eu peu de temps pour le débat après la lecture des textes des trois auteurs. Pour la plupart des participants, la Bible n’était pas considérée comme étant de la littérature en tant que telle, mais cet avis n’était pas partagé par Appelfeld qui avait fait une passionnante analyse du passage du sacrifice d’Isaac par Abraham, montrant combien pouvait être fine la description de la psychologie des acteurs de la Genèse (face aux décisions incompréhensibles de Dieu), et ceci avec une économie radicale de moyens stylistiques (les adjectifs n’existant pas dans le texte originel). Cette table ronde s’est achevée par un fort moment d’émotion quand un violoniste a interprété quelques airs entre les passages d’un autre texte en hébreu qu’avait lu cet auteur.
« Pourquoi dire je ? » était le titre d’une autre table ronde que j’avais suivie, avec les auteurs Sefi Atta (Nigéria), Laurent Mauvignier (France), Julían Ríos (Espagne) et Norman Rush (États-Unis). Ce thème m’avait tout particulièrement intéressé parce que je travaille actuellement sur un roman écrit à la première personne (mais qui n’a vraiment rien d’autobiographique). Pour les auteurs présents, écrire à la première personne du singulier, c’est accepter de ne pas tout savoir, de perdre quelque chose (comparé au narrateur omniscient à la troisième personne), c’est jouer aussi sur l’ambiguïté du narrateur, mais ça permet de donner une plus grande voix à un personnage, à le rendre plus vivant pour le lecteur. Pour reprendre une analogie avec la peinture, écrire en disant « je », c’est comme l’introduction de la perspective dans les œuvres picturales, ça permet de faire entrer le spectateur dans la scène.
Je me permets de reprendre une citation extraite du texte lu par Norman Rush et qui met le doigt sur la distinction entre la littérature mainstream et la littérature de l’imaginaire sur ce « sujet » :
Le nombre des narrations à la première personne de la liste des 100 meilleures œuvres retenues par les lecteurs était encore inférieur [à la liste publiée par l’Editorial Board of the Modern Library en 1998] : encore ce nombre n’était-il atteint qu’en admettant toutes les variantes possibles de cette forme, plus quantités de titres de genre, qui se situaient en dehors de mon champ d’enquête, par exemple quatre titres de L. Ron Hubbard, cinq de Robert Heinlein, et quatre d’un écrivain nouveau pour moi, Charles de Lint, dont les personnages, d’après Publisher’s Weekly, sont « complexes et astucieux, » et vont « d’avatars inconstants mais puissants à des lutins diaboliques. » Étant donné le caractère florissant de la narration à la première personne dans les romans de genre contemporains – du genre roman sentimental (Romance) en passant par le roman policier, le roman d’aventure, le fantastique et le roman à énigme – le faible taux de participation pour les narrateurs à la première personne dans la Liste des Lecteurs est très frappant.



Dimanche, le 14 juin 2009
MicæV, nouvelle version
Qu’on se le dise, la nouvelle version de MicæV — la Machine à Inducteurs et Contraintes pour Atelier d’Écriture Virtuel — vient d’être mise en ligne !
À présent, j’ai ajouté la possibilité d’écrire un texte avec un incipit, un excipit, ou une phrase en milieu de partie issus d’un ensemble de 200 romans ou nouvelles présents dans ma bibliothèque (soit 8 millions de possibilités différentes).
Plus d’information dans l’aide.


Vendredi, le 27 février 2009
Article supprimé
(...)


Vendredi, le 9 janvier 2009
L comme « livre »
Je suis quelqu’un d’organisé. Si, si. Tous mes livres – qu’ils soient des romans, des recueils de nouvelles, des numéros de revues ou autres – sont recensés dans un fichier. Outre les informations classiques que sont les noms et prénoms des auteurs, les titres, les éditeurs et années de parution, j’ajoute dans ma base des éléments présentant quelque utilité, comme s’il s’agit d’un texte dédicacé, et surtout si ce livre a été prêté, et si oui, à qui et quand. De la sorte, je ne perds plus mes livres... tout en les prêtant à mes amis avec plaisir, assuré de les retrouver.
Hier soir, j’ajoutais mes trois derniers achats livresques à la liste, et j’étais resté bloqué sur la lettre « L » : la Vie en sourdine de l’excellent David Lodge (Rivages, 2008), et deux petits opus, des recueils dédicacés écrits par des amis, à savoir le Passe Rêve de Markus Leicht (Le Songe des Murènes, 2008) et Espaces insécables de Sylvie Lainé (Les 3 souhaits, 2008).
Espérons que je puisse un jour ajouter une ligne à la lettre suivante... j’aimerais bien qu’un éditeur soit intéressé par mon propre roman.


Mardi, le 14 octobre 2008
Lancement de MicæV
MicæV est une machine à inducteurs et contraintes pour atelier d’écriture virtuel.
Avec MicæV, voici venue la fin de l’angoisse de la page blanche : si vous avez un peu de temps (de 10 à 30 minutes), envie d’écrire et que vous ne savez pas par quoi commencer, la MicæV vous propose des contraintes créatrices à la manière des exercices oulipiens (lipogrammes, tautogrammes et carcans) mais aussi plein de surprises grâce à la magie de quelques bases de données, d’un peu de programmation et d’une fonction aléatoire...
Pour lancer la machine, cliquez ici et pour plus d’informations sur la MicæV, cliquez .
MicæV, machine à inducteurs et contraintes pour atelier d’écriture virtuel



Samedi, le 5 juillet 2008
L’heureux tour / le retour
Ça y est, c’est officiel : fin août, au retour de Nyons où se déroulera la convention nationale de science-fiction, je devrai quitter mon appartement de Saint-Étienne. Une page sera tournée. Ou plutôt qu’une page, il s’agit d’une boucle qui sera à nouveau bouclée, de l’accomplissement d’un demi-tour permettant de faire tour complet... et donc, d’un « retour ».
Grâce aux archives de ce blogue, je découvre qu’il s’agit d’une drôle de réponse à la vie que j’avais vécue il y a presque cinq ans de cela...
Je ne suis pas vraiment triste, oh non, car si je quitte – sans vraiment la quitter – cette préfecture de la Loire où je vais continuer à aller régulièrement pour mon travail, c’est pour pouvoir vivre avec la femme de ma vie dans un appartement (encore à trouver) situé dans l’un des arrondissements de la préfecture du Rhône.
Lyon est une ville que j’adore, qui m’est chère pour de multiples raisons, la ville dans laquelle j’avais déjà vécu à deux occasions, la première fois pour débuter la partie la plus intéressante de mes études, loin de mes parents, et la seconde pour y préparer et soutenir une thèse de doctorat. Six ans de ma vie.
Lyon, où je me trouvais encore il y a deux jours, à l’occasion du bref passage de ma belle-sœur, elle que je ne vois plus guère puisque, avec mon frère, ils se sont installés au Canada.
métro Guillotière, à Lyon
Ma vie va donc prendre un nouveau tour, un heureux tour, avec sans doute moins de temps pour faire de la sculpture, mais beaucoup plus à passer dans les transports en commun, ce qui va me donner l’occasion de pouvoir reprendre l’écriture, moi qui — inspiré par ma belle — porte depuis quelque temps l’envie de coucher sur papier des nouveaux textes de fiction.
Alors, hier, j’ai pris quelques heures pour terminer la sculpture en argile qui traînait depuis trop longtemps, elle a besoin de l’été pour sécher afin de pouvoir être cuite avant le déménagement.


Samedi, le 22 septembre 2007
Les contraintes créatrices
Je suis d’accord avec David et Umberto. (Attention, article long, plus de 1500 mots, mais ça compense le fait que mon dernier billet date du début de la semaine...)
J’ai terminé depuis peu Dans les coulisses du roman, le dernier essai de l’excellent écrivain britannique David Lodge. Dans ce livre fort instructif, Lodge commence par raconter l’histoire mouvementée de l’écriture et de l’accueil par le public de L’auteur ! L’auteur !, sa biographie romancée d’Henry James (parue en 2005 en France), histoire mouvementée en effet car, peu avant la sortie de son roman, un autre (a priori très bon) livre était malencontreusement paru en Grande-Bretagne traitant du même sujet...
Le chapitre de l’essai de Lodge qui m’a cependant le plus interpellé concerne l’histoire de l’écriture du Nom du la rose d’Umberto Eco (roman paru en 1980 en Italie et en 1982 pour la traduction française), livre dont Eco lui-même avait déjà parlé dans son essai Apostille au Nom de la Rose (1983).
À l’origine, Eco voulait placer son histoire dans l’Italie contemporaine, mais il a finalement choisi la fin du Moyen Âge, a repris des éléments classiques du roman policier en situant l’intrigue principale dans un lieu isolé (une abbaye) et, tout en produisant un texte érudit qui continue de faire le délice des intellectuels, a rendu un hommage appuyé à Conan Doyle – dont l’œuvre a connu et connaît encore un incontestable succès populaire – à travers son héros détective (qui a d’ailleurs pour nom « Guillaume de Baskerville », comme le fameux chien). Pour Eco, la construction du roman s’est effectuée à travers l’apparition d’un ensemble de contraintes créatrices afin de garder toute sa cohérente, ainsi l’histoire devait-elle se dérouler au cours du XIVe siècle, dont il était peu familier (Eco maîtrisait davantage les XIIe et XIIe siècles) puisqu’il fallait que l’esprit philosophique de Roger Bacon et Guillaume d’Occam (dont est animé le héros) ait existé au temps du récit, ou encore l’abbaye devait-elle être située en altitude afin de faire coïncider deux éléments temporels, le premier concernant un événement non fictif (ayant eu lieu en novembre 1321), le second un effet du roman (un cadavre retrouvé la tête enfoncée dans du sang de cochon – en référence à l’Apocalypse –), ce qui n’était possible qu’en hiver (en une autre saison, il était trop difficile de conserver la viande de cochon avant de pouvoir la préparer, et les cochons n’étaient ainsi abattus que par temps très froid) ou un peu plus tôt dans les lieux situés en altitude.
Je reprends les propos de David Lodge dans Dans les coulisses du roman (Rivages, 2007) traduits de l’anglais par Marc Amfreville, à la page 261 :

En d’autres termes, pour raconter une histoire, il faut construire un univers qui a une relation cohérente et logique avec le monde réel, le défi pour le romancier consiste à explorer et à développer sa ou ses idées de récit à l’intérieur de ces contraintes. Les relations entre l’univers fictionnel et le monde réel ne requièrent pas nécessairement l’imitation réaliste (l’allégorie, par exemple, entretient avec le monde réel une relation logique cohérente mais sans aucun caractère réaliste) ; toutefois, pour ce qui concerne Le Nom de la rose, c’est le cas.

Avec mon ami auteur Jean-Jacques Girardot, nous avions rencontré le même type de phénomène lors de l’écriture de notre nouvelle intitulée « Quand s’envoleront ma vie et ma conscience... » (parue en 2003 dans l’anthologie Passés recomposés, sous la direction d’André-François Ruaud, aux éditions Nestiveqnen).
Tous deux chercheurs en informatique dans le « civil » et spécialisés en hard science-fiction, je n’imaginais pas que ma collaboration avec Jean-Jacques Girardot se jouerait sur le registre du steampunk, cette science-fiction essentiellement située à l’ère victorienne ou édouardienne qui présente un univers différent du nôtre à travers quelques traits distinctifs, tels l’apparition d’éléments fantastiques, ou bien à travers l’énergie qui n’est plus associée à l’arrivée de la fée électricité mais à des sources différentes comme une intensification de la force caractéristique de la révolution industrielle qu’était la machine à vapeur (d’où vient d’ailleurs le terme steam au lieu du cyber de cyberpunk).
Puisque nous avions l’opportunité de proposer un texte dans une anthologie uchronique, et donc de travailler sur une histoire à la structure cohérente mais décalée de l’Histoire (véritable) par l’apparition d’un événement non réel (ou la non production d’un fait historique avéré), Jean-Jacques m’avait fait part de son envie de se laisser guider par des éléments inspirés par ses lectures de jeunesse. Il souhaitait ainsi retrouver dans notre texte la société de dirigeables ABC décrite par Rudyard Kipling – le célébrissime auteur du Livre de la jungle (1894) – dans ses nouvelles « As Easy as ABC » ou « With the Night Mail », mais aussi désirait employer un personnage de fiction inventé par sir Arthur Conan Doyle, à savoir le professeur Challenger (le héros du Monde perdu, un peu moins connu il est vrai que Sherlock Holmes).
Tout d’abord, les propositions de Jean-Jacques m’avaient assez déconcerté. N’étant pas de la même génération que lui, je n’avais pas eu ce genre de lectures durant mon enfance, et je me sentais un peu mal à l’aise à manier un univers issu d’un matériel littéraire que je ne maîtrisais pas. J’ai pourtant lu les quelques textes proposés par Jiji, rafraîchissants comme des bonbons acidulés, et – de mon côté – j’ai fait des recherches sur la période du début du XXe siècle pour apporter ma propre pierre à l’édifice que nous construisions, et je suis tombé sous le charme de cette époque où bouillonnaient de nouvelles visions scientistes du monde. L’image à laquelle tenait Jean-Jacques était celle d’un dirigeable s’arrimant à la tour Eiffel. Nous avions donc une contrainte de lieu, Paris, et une contrainte de date, après l’Exposition universelle de Paris de 1889. Des auteurs passionnés avaient analysés les textes de Conan Doyle et avaient situé la rencontre du professeur Challenger et du journaliste Malone (au cours du Monde perdu) vers 1905. Il fallait donc que l’histoire ait lieu un peu plus tard, et comme nous pensions que l’Exposition universelle était un événement qui aurait bien pu s’accompagner d’une rencontre entre des hommes de sciences de tous les pays, nous avions imaginé une nouvelle exposition à Paris en 1909 (au lieu de celle qui eut lieu à Seattle). Le contexte politique trouble à la veille de la Grande Guerre (au sein des grands pays d’Europe, ou dans leurs colonies) que connaissait l’année 1909 était intéressant à plus d’un titre et nous permettait de mettre en avant un certain nombre d’événements différents de l’Histoire, ces différents faits étant des conséquences de la divergence uchronique que nous avions située quelques années plus tôt. Clin d’œil à Sherlock Holmes, nous avions aussi mis en place un lieu clos où un crime avait été réalisé (le meurtre et la disparition de l’équipe lyonnaise du docteur Claudius Regaud dans l’École militaire du Champs de Mars où étaient consignés tous les savants). Il était vraiment très curieux de se rendre compte que plus nous faisions des recherches pour ancrer notre histoire dans le réel (tout en considérant les effets possibles de la divergence uchronique que nous nous étions imposés), bien que des contraintes se soient mises en place, l’essentiel des informations trouvées avaient plutôt une vertu créatrice et nous donnaient plein d’idées pour rebondir au niveau de l’intrigue. C’était impressionnant : plus nous grattions le passé, plus nous découvrions des personnages historiques ou des événements réels qui ne faisaient que renforcer nos idées d’un passé alternatif qui aurait pu se produire.
Pour les lecteurs intéressés, vous trouverez l’article retraçant de façon plus détaillée cette histoire de création littéraire sous forme papier dans « Le steampunk, une machine littéraire à recycler le passé », parue dans La Science-Fiction dans l’Histoire, l’Histoire dans la Science-Fiction, Actes du Colloque, Nice – 10-11-12 mars 2005, dir. D. Terrel, Revue Cycnos, Volume 22, Numéro 1, p. 55-66, 2005 (en collaboration avec Jean-Jacques Girardot) ou directement sous forme électronique ici.
Néanmoins, même si écrire est une activité passionnante (je commence à avoir à présent assez de matière pour donner une suite à cette nouvelle, j’attends avec impatience que Jean-Jacques soit un peu plus disponible pour se lancer dans l’aventure), et qu’il est tout aussi plaisant de lire les romans de David Lodge et Umberto Eco que leurs essais, il faut malgré tout ne pas se leurrer : il y a de moins en moins de lecteurs (en dehors de quelques phénomènes moutonniers de PotterMania touchant essentiellement le jeune public) et paradoxalement de plus en plus d’auteurs, pas nécessairement de talent... C’est ainsi que les derniers éditeurs publiant de la littérature de l’imaginaire ne proposent plus vraiment de science-fiction ambitieuse, je n’ai réussi à en trouver aucun capable de miser un kopeck sur quelqu’un qui, comme moi, cherche à faire publier un roman exigeant transcendant les genres de la science-fiction, de l’espionnage et du thriller, un texte qui va de la hard science fiction jusqu’aux interprétations ésotériques de la Bible tout en passant par la critique sociale.
Las, cela ne m’empêchera pas d’écrire, même si je ne rencontre mon public que par l’intermédiaire de ce site Web.


Mardi, le 24 juillet 2007
De la poussière
Depuis quelques jours, je fais de la sculpture sur stéatite dans mon appartement. Du coup, il y a plein d’éclats un peu partout, et surtout, de la poussière, vu que cette pierre est pleine de talc.
Bizarre : j’ai l’impression que ce sont les vacances sur la blogosphère. Les copains de MySpace semblent aux abonnés absents. Pas de nouvel article, plus de commentaire. Espérons qu’ils se reposent bien.
Pour ma part, je compte partir bientôt. Partir en vacances, oui, car les Antilles, ce sera dans moins de deux semaines ; mais je parlais surtout de mon départ prochain de MySpace. Je compte en effet reconstruire mon site web perso, avec des vraies pages sur mes textes, sur mes sculptures et un blog contenant les archives des diverses versions des carnets virtuels tenus depuis... 2002. Eh bien, voilà encore quelque chose à dépoussiérer !


Vendredi, le 20 avril 2007
Expresssss
De passage à Lyon hier pour des raisons professionnelles, j’en ai quand même profité pour aller voir l’ami Markus à sa boutique avant de prendre un verre avec lui et d’échanger quelques mots.
Sympa de souffler un peu. Je cours dans tous les sens en ce moment, j’ai envie d’écrire, les idées qui bouillonnent dans mon cerveau, mais je garde la pression pour... plus tard... Je ne peux pas me laisser la possibilité de me lâcher devant l’écran ou un bout de papier, j’ai un travail hyper important à terminer et cela va me prendre tout le week-end ; seule la matinée du samedi consacrée aux courses et à un tour à mon club de sport constitueront ma distraction du week-end. Joie...
Mais le week-end suivant, j’irai dans un joli château du coin pour participer à un atelier d’écriture. Parmi ces vieilles pierres, l’inspiration nous viendra pour écrire, tels des troubadours, des histoires légendaires de princesses, de preux chevaliers, de dragons et de sorciers. Ou pas.
Enfin, d’ici là, j’essaie de profiter de mes rares instants de liberté. Ce matin encore, dans mon tramway, plongé dans un roman de Greg Egan acheté à Temps Livres (l’antre de Markus), j’ai manqué mon arrêt... Et mon actuelle pause web de 10h00 - argh ! - dure bien plus que ce qu’elle aurait dû.
A bientôt !


Mercredi, le 11 avril 2007
Cent euros
Cent euros, enfin 94,88 euros pour être précis, c’est le prix à payer pour franchir le Rubicon... ou le Styx.
Ou du moins, j’espère que c’est la fin de cette traversée, et qu’elle s’achèvera sur les rives des Champs Elysées...
Voilà maintenant plus de 10 ans que j’ai commencé à travailler sur mon roman, j’ai fini par choisir les éditeurs susceptibles de me publier, j’ai terminé de réimprimer toutes les pages du manuscrit ce matin, je l’ai fait photocopier en 6 exemplaires en début d’après-midi (365 feuillets à un peu moins de 3 centimes la page, cela fait 65 euros), et j’ai enfin fait la queue à la Poste (je n’étais pas le seul, tout le monde semblait s’être donné le mot, joie des vacances scolaires) pour envoyer mon manuscrit à 6 éditeurs de thriller (un peu moins de 5 euros l’envoi, donc 29,88 euros).
Une journée à ne pas avoir pu travailler, mais une journée nécessaire si j’ai l’intention de valoriser d’une manière ou d’une autre ces années d’écriture et réécriture, et ceci pour pouvoir tourner la page (pouf, pouf !) et reprendre certains de mes personnages dans une suite dont les éléments prennent place peu à peu dans ma tête, dans les fichiers de mon ordinateur et sur le papier.
J’ai un vilain rhume (je ne m’explique pas comment j’ai pu l’attraper), un furieux mal de crâne (pas assez dormi ?) et les intestins en vrac (à cause de l’excès de chocolat reçu à l’occasion des fêtes pascales ?) mais j’ai de quoi redevenir zen grâce à ça :
Mon jardin zen à moi que j’ai et qu’il est beau



Mercredi, le 28 mars 2007
Une grenouille et des agents secrets dans une uchronie 60’s
Neurotwistin’ de Laurent Queyssi, voilà un livre qu’il est bien : une grenouille génétiquement modifiée devient auteur de romans à la OSS 117 ou James Bond 007. Mais cette grenouille, malgré son succès populaire, n’est vraiment pas heureuse : elle se morfond de ne pas être homme, alors qu’elle a pourtant des sentiments bien humains...
Neurotwistin’ est le premier roman de Laurent "Mars Hotel" Queyssi (dont on retrouve le blog ici, ou qu’on retrouve sur Myspace là) qui, bien que se trouvant encore en "vrai" papier en librairie ou sur le site de son éditeur, les moutons électriques, (ou même dans ma propre bibliothèque !) peut maintenant se trouver également sous forme de fichier PDF sur le site de l’éditeur ici. On peut aussi écouter le monsieur causer de ses projets d’écriture . A lire, voir et entendre 


Dimanche, le 25 mars 2007
De l’avantage d’avoir une semaine éprouvante
Semaine très chargée, niveau boulot. Du coup, je me retrouve le samedi sur les rotules... enfin, cela ne reste qu’une expression pour moi, parce qu’après ça, mes genoux sont encore un peu douloureux.
Samedi, après le retour du club de sport et des courses, cela n’a été que du travail pour le boulot... intéressant, certes, mais j’avais plein d’autres choses prévues et non réalisées, telles que la recherche de nouveaux éditeurs pour mon roman, l’impression de mon manuscrit (plus justement "tapuscrit", de par le fait) et le tour des boutiques d’arts plastiques.
Super fatigué après cette journée studieuse, je n’ai fait qu’un tour sur les sites des copains sur MySpace avant de me coucher très tôt, tant pis pour le festival du cinéma hors frontières et la soirée italienne (deux films dont Romanzo criminale, plus un buffet italien, dommage d’avoir loupé ça).
Mais... dimanche matin, après une bonne nuit de sommeil, j’ai une excellente forme, je digère sans problème le changement d’heure, je fais plein de trucs avant de partir en fin de matinée au cinéma voir les fameux 300 de Snyder (d’une remarquable fidélité par rapport à la BD de Miller, mais pas trop par rappory à l’Histoire), puis je me laisse aller à des nouvelles recettes culinaires (j’avais toujours prévu de préparer des sot-l’y-laisse depuis que j’avais vu le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain de Jeunet au ciné, c’est maintenant chose faite).
Allez, encore un peu de boulot, et je me lance enfin dans la veille technologique pour dénicher l’éditeur de thriller susceptible d’être intéressé par mon bébé, et je fais chauffer l’imprimante !


Mardi, le 27 février 2007
À la mémoire de Patrice
Désolé de ne répondre ni aux messages ni aux commentaires, je suis pris par le boulot... et je n’ai pas trop le moral pour cela en ce moment.
Dimanche, à savoir hier, j’étais à Lyon. Je devais voir là-bas des amis et connaissances du petit monde de la littérature de l’imaginaire (science-fiction et fantastique), et parmi eux, Patrice Duvic, un de ces géants de la SF francophone qui, même s’il était resté discret en tant qu’auteur (avec quand même une poignée de romans, dont même un adapté au cinéma, et quelques nouvelles), avait eu l’occasion de cotoyer et interviewer les plus grands auteurs de SF américains (Philip K. Dick par exemple) et avait travaillé en tant que directeur de collection pour Denoël ou Pocket.
Patrick et son épouse se faisaient attendre. André-François Ruaud, notre hôte, a cherché à les contacter pour prendre des nouvelles. Les larmes aux yeux, il a reposé le téléphone pour nous apprendre le décès de Patrice. C’était un choc car, même si nous savions tous que Patrice était malade, il était sorti de l’hôpital et semblait mieux aller.
Adieu Patrice... Voilà un grand vide. Nous pensons tous à Monique et à sa douleur. Cette soirée, à la mi-décembre, sera donc la dernière où j’aurais vu Patrice vivant. Nous avions eu une discussion en aparté intéressante, il m’avait donné des conseils au sujet de la publication de mon roman. Je lui avais envoyé un courrier électronique dernièrement qui poursuivait cette discussion. Mais il n’y aura plus jamais de réponse.


Mercredi, le 24 janvier 2007
Pourquoi écrire ?
Tous les enfants ont des rêves.
« Et toi, tu veux faire quoi quand tu seras plus grand ? »
Pour moi, ce n’était pas pompier ou policier mais astronaute.
Et un jour, je devais être en maternelle, j’ai compris que ce n’était peut-être pas une bonne idée. Comme j’avais un joli coup de crayon, il n’y avait pas de quoi hésiter : je serai dessinateur de BD.
Et ce rêve enfantin m’a poursuivi longtemps. Au collège, je venais spécialement le samedi à un atelier encadré par mon prof d’arts plastiques, et j’ai découvert que j’étais aussi attiré par la sculpture.
À la fin du collège, j’avais fait un dossier pour ne pas aller dans le lycée généraliste qui nous était à tous destiné mais dans un des rares lycées de la région préparant à un bac "Lettres et Arts". Et un jour, convocation par le Principal du collège (Mais, qu’ai-je bien pu faire ?), résultat du jury du lycée à la vue de mon dossier (artistique et scolaire) : on m’a déconseillé de suivre cette voie. Quoi, n’étais-je pas assez bon en arts plastiques ? Non, j’étais trop bon dans les autres matières, et en particulier scientifiques, pour ne développer que le potentiel de création artistique.
J’ai donc été dans un lycée standard, j’ai suivi une filière scientifique, fait le bac le plus difficile de l’époque ("Maths-Physiques") et gardé l’option "dessin" le plus longtemps possible.
Mais... quelque chose en moi me poussait à ne pas suivre le troupeau et à m’exprimer, par la plume à défaut des pinceaux ou de l’argile. J’avais rapporté sur papier une aventure amoureuse de vacances, le "je" est devenu "il", les quelques pages sont devenues un chapitre, et le tout a formé un roman de science-fiction au cours de mes premières années d’étudiant. J’avais 20 ou 21 ans.
Bien entendu, personne n’a accepté de publier cette première oeuvre, et je comprends bien les éditeurs en l’ayant relu, il y a deux ans : il n’y a rien à sauver, le style est minable, les idées sont éculées, bref, rien, mais cela m’avait mis le pied à l’étrier de l’écriture.
L’échec de mon premier manuscrit ne m’avait pas découragé : les idées s’enchaînaient dans mon esprit pour bâtir la trame d’un nouvel opus, grandissant avec les années, et particulièrement pendant mon service militaire où je fis la rencontre de plusieurs personnes intéressantes. Puis ce fut lors de mes études à Paris que je fis la connaissance, à travers des amis d’amis, d’un jeune directeur de collection d’une maison d’éditions. Ayant lu les premiers chapitres de mon roman en cours d’écriture, il me proposa de les faire éditer sous la forme d’une première partie, et cela après avoir procédé à des retouches mineures... Toutefois, le projet ne vit jamais le jour : la maison-mère décida de supprimer les nouvelles collections, dont celle de science-fiction.
Je me suis ensuite retrouvé à Lyon pour passer ma thèse. Toujours impliqué dans les associations étudiantes en sciences cognitives, j’avais participé à une rencontre-débat sur le thème "science et science-fiction". En préparant cette rencontre, je fis la connaissance d’un sympathique auteur, directeur de fanzine et libraire lyonnais : André-François Ruaud, et ses compères de la Gang m’adoptèrent. Je découvris grâce à mes nouveaux amis de fabuleux auteurs, je m’essayai à la nouvelle, et ce fut entre le moment où je soutins ma thèse et celui où je fis les dossiers de candidature que j’écrivis avec un ami stéphanois mon premier texte à être publié professionnellement.
Depuis, j’ai quelques nouvelles de science-fiction et fantastique dans mon disque dur et sur papier, et un roman (de type thriller) qui n’attend plus qu’à être accepté par une maison d’édition.
Pourquoi écrire ? Parce qu’on ne peut pas faire autrement !


Mardi, le 23 janvier 2007
Anges et vieux démons
Reçu hier, dans ma boîte aux lettres (car je suis abonné, si si...) le dernier numéro en date (le 45) de la revue Bifrost. Et dedans, pages 101 et 102, une critique de l’anthologie les Anges électriques par Thomas Day.
D’ordinaire, ça déménage sec quand cet écrivain joue au critique (surtout quand il endosse le pseudonyme collectif de « Cid Vicious » !) mais, même en signant son article sous son nom de plume, cela ne l’empêche pas de tailler dans cette anthologie parfois à la hache, et pas nécessairement sans raison. Quand on arrive à la nouvelle écrite par votre serviteur, cela donne :
« (...) Seule bonne surprise francophone, Fabrice Méreste, qui frôle l’excellence, avec un texte trop sensuel pour être qualifié d’eganien, même s’il y a un peu de Greg Egan dedans ; dommage que la chute, qui pourrait être facilement considérée comme un tract catho anti-avortement, ajoute au texte une morale nauséabonde. »

Euh, que dire ? Bon, il y a du compliment, certes, et on me rapproche inévitablement de Greg Egan parce que j’écris de la hard science sur la problématique de la nature de la conscience. Cependant, cette thématique n’est pas l’exclusivité de l’auteur australien car, étant chercheur et ayant une formation en sciences cognitives, il n’y a rien de plus normal à ce que j’aborde aussi le problème de la nature de l’esprit. D’ailleurs, mon ami et compagnon de plume Jean-Jacques Girardot était aussi considéré comme « eganien » dans certains de ses textes.
La fin de la critique de Thomas Day est plus difficile à interpréter avec son conditionnel ambigu. Me prendre pour un catholique intégriste adepte d’une position anti-avortement est ridicule (il suffit de me connaître). Ma nouvelle « des Ailes dans la tête » aborde cependant la question des cellules souches, un sujet sensible auquel j’ai tenté de donner une réponse optimiste : quand des cellules embryonnaires, voire fœtales, ne peuvent donner lieu à la constitution d’un nouvel être en raison des circonstances, au moins peuvent-elles avoir une utilité pour des individus qui en auraient un besoin vital. À ce titre, cela rejoint l’idée plus générale du don d’organe, et on peut déjà retrouver des éléments similaires dans la fin métaphorique de l’étonnant film québécois Jésus de Montréal de Denys Arcand (1989).


Lundi, le 15 janvier 2007
Cerveau en pause
Pas écrit de fiction depuis un mois.
Et ce n’est hélas pas durant le week-end que j’ai pu m’y remettre malgré toute la bonne volonté du monde : je suis malade.
Pas glop, pas glop.


Dimanche, le 17 décembre 2006
Un de plus
Jeudi matin, grand moment : j’ai posté mon roman à un éditeur. Des heures de travail, des années de maturation, des espoirs et des déceptions, et voilà enfin mon bébé envoyé entre les mains du comité de lecture. Croisons les doigts...
Vendredi, préparation des gâteaux destinés au lendemain matin. Plus tard, je me suis retrouvé à Lyon avec l’ami Jean-Jacques Girardot à l’occasion de la soirée culturelle, littéraire et festive organisée par Sylvie. Moment vraiment Très sympa. Discussions plaisantes avec les anciens de la (et non « le ») Gang, ainsi que Jean-Marc Ligny, Patrice Duvic (qui m’a donné des idées d’éditeurs à qui proposer mon thriller si jamais la maison d’éditions à qui j’ai proposé mon texte le refuse), j’ai fait dédicacer quelques ouvrages et j’ai eu moi-même l’occasion de dédicacer quelques exemplaires des Anges électriques où se trouve ma nouvelle « des Ailes dans la tête ». Quelques photos sur le blog de Markus Leicht.
Samedi matin, réveil avec un an de plus. Mauvaise nouvelle en partant faire du sport, chargé de mes gâteaux faits maison et bouteilles de jus de fruits et d’alcool : pas de tram ni de bus en raison de la grève. Eh meeeeeeeerdeeeeeeee... Fort heureusement, je ne suis pas arrivé en retard à mon club de sport, mais ma promenade imprévue chargée comme un mulet a remplacé le temps que je comptais passer sur le step. Nous avons bien transpiré et les gâteaux Bagdad et pomme-amande (ce dernier étant cuit au four à micro-ondes) accompagnés de clairette de Die et de crémant d’Alsace nous ont permis de récupérer les calories brûlées durant l’effort. Arf !
Et puis ce fut la course pour faire tous les magasins, la fromagerie de la Préfecture, Centre 2 avec un retour chargé de bouteilles, les pains rustiques de Paul, le marchand de primeurs, les gâteaux d’anniversaire commandés chez Nelson, l’épicier du coin... tout ça en ne pouvant circuler qu’à pied. Gnurf.
Samedi soir, tout était à peu près prêt (j’étais en train de finir de préparer mes toasts) quand est arrivée la première invitée, suivie de peu par des Lyonnais (famille et amis) et mon appartement s’est rempli petit à petit. Soirée vraiment très chouette, j’ai été gâté par tout le monde, et bien entendu j’ai prévu à boire et à manger avec excès, j’ai de bonnes réserves de bouteilles (une pseudo-cave avec un éventail acceptable de rouges, blancs et vins pétillants, mais pas de rosé, beuh) et mon réfrigérateur est encore plein à craquer. Le lendemain a été un peu violent. Non, pas de gueule de bois, j’ai été raisonnable même si je n’ai pas dédaigné le très agréable pinotage sud-africain (moi qui d’ordinaire n’aime pas trop le rouge) et l’excellent gewurztraminer vendanges tardives, il se trouve simplement qu’il y avait beaucoup de vaisselle et encore pas mal de choses à ranger et nettoyer. Mais avec un peu de courage, tout a pu rentrer dans l’ordre et j’ai à présent plein de nouvelles choses à lire, voir et entendre avec tous les cadeaux de mes invités... Yes !


Mercredi, le 15 novembre 2006
Top chrono, boulot, c’en est fini du dodo !
Le chrono est lancé. Dans un mois, ce sera mon anniversaire, et d’ici là j’aurai envoyé le tapuscrit de mon roman à un éditeur (au futur antérieur, pas au conditionnel, je ne me laisse pas d’échappatoire).
Parce que, il faut se le dire, je vieillis. Si, si. La gentille dame qui organisait les ateliers d’écriture auxquels je participais il y a deux-trois ans ne m’avait pas reconnu, du moins pas avant que je n’ôte mes lunettes de soleil (qu’elle avait d’ailleurs dans les yeux... le soleil, pas les lunettes !).
Samedi dernier, au salon du livre de Lyon, j’ai eu l’occasion de revoir Sire Cédric, auteur aussi sympathique que ses textes fantastiques sont horrifiques, rencontré lui aussi il y a trois ans de cela lors d’une convention de science-fiction. Entre temps, le garçon a publié d’intéressants recueil et roman fantastiques et prend l’apparence d’un vampire lorsqu’il dédicace ses écrits.
Enfin, après ce passage décisif à la Poste, l’esprit libéré de mon roman, pas de temps pour le baby blues : les projets ne manquent pas. Avec mon compère Jean-Jacques, nous reprendrons la suite des aventures du professeur Challenger dans l’univers steampunk que nous avions élaboré dans « Quand s’envoleront ma vie et ma conscience... », notre première nouvelle en commun parue il y a – là aussi ! – trois ans.


Samedi, le 21 octobre 2006
Il faut lire ! (comme dirait Dany)
La Fête du Livre à Saint-Étienne ?
Très bien, merci. J’y retourne dans un instant.
Les rencontres littéraires qui s’y déroulent me ramènent aux impressions que j’ai eues l’an dernier lors dans la conférence de Nice sur « L’histoire dans la SF, la SF dans l’histoire ».
Les actes sont à présent en ligne et vous trouverez l’article que j’ai écrit (en collaboration avec J.-J. Girardot) ici. Bonne lecture !


Vendredi, le 20 octobre 2006
Fugit irreparabile tempus / sic transit gloria mundi
Plus beaucoup de temps entre le boulot (réunions, séminaires, cours et inévitables tâches administratives), le club de sport et la piscine (parce que je le vaux bien), l’atelier d’arts plastiques (avec la création d’une nouvelle pièce s’inspirant de la sculpture dont je parle dans ma dernière nouvelle) et l’écriture de mon roman...
En plus, je serai injoignable ce week-end pour cause de Fête du Livre à Saint-Étienne avec un programme très alléchant. Parmi les rencontres littéraires prévues, il y en a une qui porte sur « comment fabrique-t-on des best-sellers ? »
Voilà de quoi piquer la curiosité !


Mercredi, le 11 octobre 2006
Je suis... aux anges !

Hier, je suis allé récupérer un colis à la Poste. À l’intérieur, mes exemplaires d’auteur de l’anthologie dirigée par A.-F. Ruaud intitulée les Anges électriques, Fiction Spécial, tome 1, publiée chez les moutons électriques éditeur.
Outre « Des ailes dans la tête », le très joli (si si !) texte de votre serviteur, vous trouverez des nouvelles de Jean-Pierre Andrevon, Richard Kearns, Jean-Louis Trudel (blog), Kelly Link (site officiel), René Beaulieu (blog), Rhys Hughes (blog), Paul Di Filippo (site officiel), Jean-Jacques Girardot, Christian Vilà, Jamil Nasir, Johan Heliot, Xavier Mauméjean, Fabio Nardini, Sylvie Denis, Roland Fuentès (blog), Andrew Weiner ainsi qu’un article d’André-François Ruaud (blog) et des illustrations de Letizia Goffi et Sébastien Hayez.
Disponible dès maintenant sur le site de l’éditeur et à partir du 27 octobre 2006 en librairie ou ici ou .


Dimanche, le 1er janvier 2006
Euh... Bonne année !
Deux mille cinq est morte.
C’était une année que j’aimais bien, une année où j’ai fait pas mal de choses intéressantes, de bonnes rencontres, des expositions de mes créations en terre cuite, une année où j’ai vécu de très bons moments...
Quelques regrets, bien sûr, comme ne pas avoir assez avancé au niveau de l’écriture, mon roman ayant dû à nouveau hiberner avec la fièvre de boulot connue à la fin de l’année. À ajouter aux éléments négatifs, je n’ai toujours pas ajouté les archives de mes anciens weblogs à ce site et je n’ai pas encore mis en place d’exposition virtuelle de mes sculptures digne de ce nom. Mais ça va venir. Rapidement. En tout cas, je l’espère.
C’est le moment de prendre des bonnes résolutions. Me remettre sérieusement à terminer la réécriture de mon roman, trouver un éditeur, me lancer dans de nouveaux textes.
Je vous souhaite une bonne année, avec santé (on ne se rend compte de son importance que quand on ne l’a plus), amour et réalisation des projets qui vous tiennent à cœur...


Mardi, le 13 décembre 2005
La clé laxienne est celle du Paradis
Triste nouvelle.
Robert Sheckley, l’auteur états-unien de SF qui savait mettre une bonne dose d’humour dans ses œuvres, vient de nous quitter.
Sheckley, c’est l’auteur de pas mal de romans, de recueils, de nouvelles... C’est lui qui a écrit la nouvelle le Prix du Danger qui a été adaptée en film en 1983 avec Gérard Lanvin, Marie-France Pisier et Michel Piccoli.
Sheckley, c’est un grand monsieur que j’ai rencontré il y a de cela un peu plus d’un an, à la convention SF de l’Îsle-sur-la-Sorgue de 2004.
J’avais eu l’occasion de lui parler de l’écriture en collaboration, un thème qui m’est cher, car il avait publié la trilogie du démon Azzie avec Roger Zelazny, peu avant le décès de ce dernier. Sheckley m’avait confié ne s’être pas réellement prêté au jeu de la coécriture étant donné que, dans cette aventure, l’un s’était simplement occupé de développer un synopsis que l’autre avait pris comme base pour rédiger le texte de A à Z.
Un peu désolé d’apprendre ce demi-échec sur le procédé d’écriture en collaboration, je lui ai alors fait part de mon idée qu’écrire à deux, quand cela fonctionne, produit quelque chose qui n’est le reflet ni de l’un ni de l’autre des auteurs, mais une nouvelle entité unique qui va vivre sa propre histoire, un peu comme un enfant.
À cet instant, nous nous sommes regardé en souriant, imaginant tous deux que les textes écrits en collaboration auraient pu être l’œuvre d’un auteur virtuel, un individu ayant les traits de chacun des co-auteurs, un être impossible malgré les prospectives technologiques du clonage et des manipulations génétiques.
« Yes, it’s a child, m’avait alors confirmé Bob avec malice. It’s a magic child... »


Lundi, le 12 décembre 2005
Dont acte
Bonne nouvelle. Les actes du Colloque SF de Nice – qui s’était déroulé du 10 au 12 mars 2005 – viennent enfin de me parvenir. Ils ont été édités dans la revue Cycnos, volume 22, dans les numéros 1 et 2. Vous trouverez l’article « Le steampunk, une machine littéraire à recycler le passé » que Jean-Jacques Girardot et moi-même avons écrit dans le numéro 1, des pages 55 à 66.
En espérant que vous aurez l’occasion de le lire, que cela vous divertira tout en vous apprenant des choses... En tout cas, Jiji et moi nous sommes bien amusés en l’écrivant, presque autant que s’il se fût agi de fiction !



Dimanche, le 16 octobre 2005
Quelques mots en passant...
Ben tiens, ça fait maintenant plus d’une semaine que je n’ai pas mis de nouveau post sur mon weblog. Pourtant, des trucs, il m’en est quand même arrivé un paquet depuis.
Déjà, j’étais malade. Ça a commencé en début de semaine passée par une sensation bizarre au niveau de la gorge, puis au crâne. Puis le rhume, la grosse fatigue et la voix qui s’en va. Ouais, j’étais presque aphone, alors je réservais ma voix pour le boulot, ce qui fait que mes interlocuteurs au téléphone avaient l’impression de discuter avec le mime Marceau. Pas terrible. Aujourd’hui, ça va un peu mieux, même si je dois toujours encore pas mal tousser.
J’aurais aussi pu parler de la sortie du Tome 2 de la revue Fiction auquel j’ai modestement collaboré par le recueil des témoignages des sieurs Fabrice Colin, Ugo Bellagamba et Thomas Day, tous trois ayant expérimenté la coécriture dans leurs parcours d’auteurs.
Je pourrais aussi raconter que cela va faire bientôt trois ans que je tiens un weblog, débuté sur Blogger, poursuivi sur un site perso installé sur Free et maintenant en place ici. Le problème, c’est que les nouveaux posts s’ajoutent aux anciens sans aucun souci d’archivage et le texte brut finit à présent par atteindre le poids de 100 ko (c’est pas bien), sans compter que les anciennes archives n’ont pas été rapatriées. Et il y a aussi toute la section sculpture à reprendre, avec de meilleures photos, l’ajout de mes nouvelles créations, etc.
Bon, ben, il y a du travail ! Mais ce ne sera pas pour tout de suite car, maintenant que je retrouve peu à peu la forme et que mon temps n’est pas pris par mon job officiel, je vais poursuivre la réécriture de mon roman...


Mardi, le 19 juillet 2005
Devoirs de vacances
Bon, même si je suis en vacances (enfin, je télétravaille un peu – le minimum syndical), est-ce une raison pour délaisser ce weblog ?
Non, hein ?
Mais, quand on fait de la sculpture presque toute la journée, difficile de se mettre à l’ordinateur, parce que l’argile, ben, ça salit le clavier...
Alors, avant de partir je-ne-sais-pas-quand pour je-ne-sais-pas-où, je termine de modeler une grosse pièce en terre, j’ai imprimé les corrections de mon roman faites par un copain alors qu’il habitait la Californie (mince, cinq ans déjà que ces corrections ont été faites, il m’a fallu tout ce temps pour les digérer !) avec la ferme intention de retoucher intégralement mon manuscrit, et j’ai aussi quelques bons bouquins en stock pour me rafraîchir l’esprit (les dernières parutions des moutons électriques, L’auteur ! L’auteur ! de David Lodge, et un Amin Maalouf pour la touche d’exotisme)...
J’espère qu’en septembre j’aurais bien avancé les corrections de mon roman, que les pièces en argile sur lesquelles je travaille pourront passer au four et être peintes, et m’attaquer à une nouvelle dont le scénario trotte déjà depuis quelque temps dans ma tête...


Dimanche, le 29 mai 2005
Rouget de Lisle vainqueur de Beethoven
Ce dimanche, après être allé faire mon devoir électoral, j’ai vu le troisième épisode de Star Wars. Très chouette film, mon préféré de la nouvelle trilogie, assurant avec brio la transition entre les deux premiers épisodes et les anciens. Dans la salle, des papas un peu plus âgés que moi étaient accompagnés de leurs rejetons et leur expliquaient le pourquoi du comment de la saga qu’ils avaient vu quand ils avaient le même âge qu’eux, jolie transmission de savoir à la sauce culture pop.
Une horrible découverte, cependant. Jamais je n’ai vu autant d’adolescents... et ces derniers sont épouvantablement gros ! Non, mais c’est dingue : les ados de la nouvelle génération sont obèses ! Et ça va s’acheter des paquets de pop-corn maxi avec des grands verres de soda super sucré. Argh... Mes futurs étudiants ressembleront donc à ça dans quelques années ? Il y a de quoi avoir peur !
Et dans la série lamentable, les premières estimations donnent le « non » largement vainqueur. M.... ! Non, je n’ai pas lu le traité dans son intégralité, j’aurais été bien incapable de saisir la portée des divers articles, mais je m’en suis fait expliquer certains points par une juriste de confiance qui m’a conforté dans mon idée initiale de voter « oui ». Bon, puisque c’est joué, alors c’est « non », quel plan B va se préparer pour la France et pour l’Europe ? Vous y croyez, vous, à une renégociation menée entre, d’un côté, une union contre nature entre les divers partis des extrêmes et les branches dissidentes des partis de droite et de gauche, et, de l’autre, le reste de l’Union européenne ? D’autant que dans ces autres pays, qui seront nos interlocuteurs ? Tout prête à croire que la droite passera chez nos voisins. Chers compatriotes, voilà une bien curieuse manière de préparer une Europe sociale...
Enfin, ce qui m’ennuie tout autant que l’avenir dans notre vraie vie est que le roman sur lequel je travaillais – et que je laissais en stand-by depuis quelque temps – décrivait un futur proche avec une France clairement européenne et une Union européenne fédérant de manière forte les nations de notre bon vieux continent. Ben, du coup, il va falloir que je change plein de choses. Les élections auront au moins eu pour effet de me motiver pour me remettre à écrire.


Jeudi, le 19 mai 2005
Journée pas type (mais j’aimerais bien !)
Hier, réveil à 4 heures du mat’.
Non, ce n’est pas pour faire la queue afin de voir la « revanche des suites » au ciné, je devais aller à Lyon où j’étais convié à un jury.
Auditions, discussion, vote... de 8h30 à 15h30. Au final, j’ai été heureux de faire basculer la majorité dans le sens qui me semblait le plus juste.
Petit coucou à mes anciens collègues.
Passage pour voir le copain André en train de bosser avec son pote Rafu.
Un bref bonjour à mon ex copine, une fille charmante qui est restée ma meilleure amie.
Un peu de temps pour acheter de la nourriture pour mes poissons exotiques et du matériel pour mon aquarium.
Puis la course pour arriver à la gare et attraper le train du retour.
Arrivé à Saint-Étienne, je croise la miss avec qui j’ai failli sortir, l’an dernier. Ah, les hasards...
Soirée à finaliser un article sur le steampunk avec le compère Jean-Jacques.
Je me suis couché, très tard, avec la satisfaction d’avoir eu une journée remplie, et bien remplie.


Vendredi, le 22 avril 2005
Devenir grand
Étrange sensation de métamorphose.
Cela fait une semaine que je suis chez moi. Une semaine de vacances aux allures de retraite monacale. Dans ma solitude, je retrouve ma voix (j’étais aphone), je retrouve ma voie, je reprends l’écriture de mon roman après avoir pu gérer toutes les urgences.
Ce matin, j’ai fait le grand ménage avec mon passé universitaire. Il y a quelque temps, mes parents m’avaient rapporté tous mes cours qui encombraient leur grenier. Plus de dix années d’études, cela fait beaucoup de notes, de supports de cours, de mémoires...
J’ai tout trié, ne gardant que ce qui pourrait m’être utile à nouveau un jour. Ce sont les matières techniques qui s’en sortent le moins bien, évidemment. Je conserve presque tous mes cours de sciences humaines mais les matières informatiques ont garni la benne à recycler le papier. C’est fou ce que j’ai pu écrire comme listings. Les codes des programmes que j’ai développés, mes premiers écrits adultes, ces lignes cabalistiques sont synonymes d’heures de peine, de manque de sommeil, d’yeux papillotant suivant la fluorescence verte ou orange d’un terminal VT100.
Poubelle.
Ne conserver que ce qui a encore de la valeur. Toutes ces applications logicielles n’ont servi à rien d’autre qu’à faire de moi quelqu’un capable de programmer. Elles ne sont pas un but, simplement des bornes sur le chemin de ma formation.
Allez, on efface tout ça... Cela libère de la place parmi les étagères. Pas de regret, même s’il n’y a pas de récupération possible dans les méandres numériques d’un fichier compressé.
Cette métamorphose de mon état mental s’accompagne d’une tentative de changement physique. Nouveau régime. Moins de viande rouge et de graisses, plus de poissons. Plus d’exercices. En ce moment, le matin, je me réveille vers 3 heures. Bien malgré moi. C’est tôt, trop tôt, mais je ne parviens pas à me rendormir... et ce décalage avec le reste du monde fait que je suis complètement crevé après 20 heures. Alors, le matin, comme le lit m’étouffe, je prends un bain. Je passe presque une heure à lire dans l’eau, c’est comme si ma peau avait besoin d’humidité autant que mon esprit de stimulation intellectuelle.
Ensuite, je passe ma journée à essayer de me raccrocher à la réalité...
Ça fait bizarre de grandir. Eh oui, Sophie : on savait, on savait...


Vendredi, le 1er avril 2005
Haiku
Hier, en assistant à la soutenance de thèse de la miss, au moment des questions, cette impression fugace :
L’amphithéâtre bleu
raisonne à l’unisson
d’une pensée collective



Mardi, le 22 mars 2005
Soli solo
Je viens de recevoir aujourd’hui le contrat des moutons électriques pour la publication de ma nouvelle « Des ailes dans la tête » dans l’anthologie les Anges électriques. Une nouvelle étrange, curieusement hard science pour une antho dont le titre fait croire à un recueil de nouvelles de fantasy, et ceci sera le premier texte que je publie professionnellement seul, tout seul, comme un grand. C’est assez paradoxal, parce que pour un prochain numéro de Fiction – la célèbre revue F & SF de langue française qui vient de faire son retour –, je dois terminer un article sur l’écriture en collaboration. L’écriture à plusieurs, ça me connaît, outre un texte de fiction écrit avec Jean-Jacques Girardot, en tant que scientifique, j’ai publié presque tous mes articles avec des « pairs », directeur et co-directeur de thèse ou autres collègues chercheurs. Mais bon, voilà : « Des ailes dans la tête » est le premier texte publié sous mon seul nom de plume, un texte qui traite de l’identité, du processus de création, de la sculpture, des neurosciences... et des anges.
En plus de cet article et d’autres textes à avancer, je dois aussi faire évoluer ce site. J’y ai ajouté des expositions virtuelles de mes sculptures (mais il faut que je corrige certaines instructions javascript qui ne fonctionnent pas correctement avec des navigateurs sous Linux), et je dois aussi reprendre l’ensemble de mes archives, des posts publiés sur mes weblogs depuis octobre ou novembre 2002, ça commence à faire beaucoup...


Mardi, le 28 décembre 2004
Entre Noël et Nouvel An
Assis à la table de la salle à manger, le sapin décoré dans le dos, la Crèche sur la droite, la cheminée à gauche, l’ordinateur en face, la musique de la radio diffusée par le Net (merci le WiFi), ambiance feutrée de la maisonnée familiale...
Un sentiment de calme et de sécurité. Il faut bien ça. À l’heure du repas, la télévision, que je n’ai plus l’habitude de regarder, annonce des horreurs. Des morts qui se comptent par dizaines de milliers en Asie. Les journalistes font grand cas de la poignée d’étrangers disparus (des Français !). Bien sûr, nul n’envie le sort de ces malheureux touristes, mais il est quand même assez impudique de s’intéresser surtout à ces quelques uns alors que le cataclysme laisse sans voix par son immensité.
La télévision, c’est toujours comme ça ? Une fenêtre ouverte sur le grand monde... et la petitesse des gens. Sentiment léger d’écœurement ne se mariant que trop bien avec la bonne chère que l’on consomme toujours un peu à l’excès en ces jours.
Pas de trêve sur Terre, même en cette période de fêtes, l’année n’avait pas encore eu son lot de sinistres.
Impuissant, devant un autre écran, un écran où – contrairement à la télévision – on n’est pas passif, je lance mon vieux traitement de texte pour écrire, écrire, écrire... Modestement, je reconstruis l’univers du bout de mes doigts.


Vendredi, le 3 décembre 2004
Fabrice et moi
Ça y est, je me fais une crise d’identité.
Bon, c’est pas grave, mais juste un peu gênant.
Je m’explique...
Dans la vraie vie, quand j’ai bien fait mon travail, je vais présenter le résultat de mes recherches dans des endroits où il y a d’autres gens qui sont aussi là pour ça, présenter leurs recherches et voir ce qu’ont fait les collègues et/ou copains.
Voilà, pour l’instant, c’est tout simple.
Dans l’autre vie, celle qui est aussi vraie, mais un peu moins, celle que je mène avec ce nom qui, pour de sombres histoires familiales, n’est pas le mien (ouais, je vis dans un pays bizarre où on porte un nom qui est aussi celui de son papa, ou occasionnellement celui de sa maman, et pas un nom inventé pour la circonstance, comme les « Tarzan » ou « Dartagnan » à Madagascar), dans l’autre vraie vie, disais-je, je porte un nom que je me suis choisi avec lequel je signe mes sculptures, mes textes de fiction, ce weblog... ou encore des articles qui portent sur des textes de fiction.
Et c’est là que tout se complique.
Parce que je vais aller au Colloque International de Science-Fiction de Nice pour y parler de steampunk... sous mon nom d’auteur. Or il se trouve qu’il s’agit d’un vrai colloque avec des vrais professionnels qui présentent leurs travaux... ouais, tout comme dans la vraie vie. Du coup, je ne sais pas trop comment m’inscrire ou me présenter.
Enfin, je crois que ça va se passer comme toujours dans ces cas-là : « Docteur Fabrice M. » bosse et paie les factures (le con !), et « Mister F. Méreste » fait le beau et récolte les lauriers (le salaud !)...


Vendredi, le 29 octobre 2004
Citation
Agréable surprise : j’ai découvert que j’étais référencé par Luc Dutour (dont la lecture de la délirante nouvelle a failli me coûter mon sac, voir le post d’hier) dans son article « Steampunk, le vertige rétro » présent dans le Panorama illustré de la fantasy & du merveilleux, aux moutons électriques, éditeur, 2004.
Je cite, page 311 :

(...) La boucle est bouclée entre romans populaires et pulps magazines, hommages aux pionniers de l’imaginaire et de l’aventure de l’âge d’or de la science-fiction. Mais le steampunk ne s’arrête pas là : en fait, il ne cesse de convoquer et de brasser des personnages historiques (écrivains, politiciens, scientifiques, etc) et des héros littéraires emblématiques (Sherlock Holmes, Bouvard et Pécuchet, Fu Manchu, Peter Pan ou bien Dracula), qui sont en général placés sur un même plan de réalité. Ainsi par exemple, le professeur Challenger (héros créé par Sir Arthur Conan Doyle) assiste-t-il à une conférence scientifique en compagnie de sommités telles que Ivan Pavlov, Marie Curie et Max Planck (dans la nouvelle « Quand s’envoleront ma vie et ma conscience... » de Jean-Jacques Girardot et Fabrice Méreste, in anthologie Passés recomposés, 2003). En fertilisant sa fiction de figures de référence, réelles ou imaginaires, le steampunk ancre sa pratique dans la culture de ses lecteurs, tout en travaillant sur une certaine pertinence avec le monde réel (passé historique), mais il va plus loin encore, en tentant de créer une véritable nouvelle mythologie, un corpus mythique moderne. La littérature steampunk revisite les icônes du XIXe et du XXe tout comme les autres littératures du merveilleux réinvestissent les légendes anciennes et les contes de fées. (...)


Bien vu, la référence à Conan Doyle ! Mais, bizarrement, la référence à un autre élément important de notre nouvelle, un quasi-personnage, la multinationale ABC (pour Aerian Bord of Control) que Jean-Jacques et moi avions emprunté à Rudyard Kipling (dans « With the Night Mail », 1909, et « As Easy as A.B.C. », 1912) semble passée inaperçue auprès des lecteurs... C’est dommage car l’auteur du Livre de la Jungle avait décrit avec une étonnante finesse au début du XXe (soit l’époque où sont classiquement censées se dérouler la plupart des histoires de steampunk) une sombre world company qu’il situait un siècle et un siècle et demi plus tard, c’est-à-dire dans notre monde actuel. Or ces fameuses multinationales sont, avec les réseaux de communication électroniques, des éléments omniprésents de l’univers cyberpunk, le genre science-fictif qu’a cherché à parodier le steampunk à ses origines. Quand la boucle bouclée reboucle encore plus loin que ça, la mise en abyme tient presque de la fractale...


Samedi, le 28 août 2004
Il faudrait que...
Il faudrait que je remette de l’ordre dans ce blog, ne garder dans la page principale que les posts du mois en cours, mettre dans les archives les autres, les trier par date et par thème.
Il faudrait que je termine de corriger le site web qui doit être mis en ligne à la fin du mois, mais nous ne sommes que le 28, et août à 31 jours, et je suis bien incapable, en ce moment, de parvenir à finaliser les choses avant la dernière minute.
Il faudrait que je termine de préparer mes nouveaux cours. Ce serait bien, ne plus avoir grand chose à faire en enseignement, j’aurais davantage de temps à consacrer à la recherche.
Il faudrait que je me remette sérieusement à écrire. Et corriger mon roman. Et l’envoyer à un éditeur.
Il faudrait que je termine les livres que l’on m’a prêté.
Il faudrait que je lise les livres que je me suis acheté. La pile de mes « livres à lire » commence à être dangereusement grande. Je ne veux pas être de ceux qui achètent des livres tout en sachant qu’ils n’auront jamais assez de temps dans une vie pour tout lire. Et même s’ils étaient éternels, cela ne changerait rien, car ils achètent de manière compulsive de nouveaux ouvrages à chaque fois qu’ils passent devant une librairie ou un bouquiniste. J’aimerais pouvoir mourir après avoir lu l’ultime page du livre qui m’attendait, oui, j’aimerais fermer une dernière fois les yeux en me disant qu’il est temps, et que tout en sachant qu’il me resterait encore plein de choses à découvrir, j’aimerais pouvoir me dire que je m’en irais en ayant mon âme suffisamment chargée de bons souvenirs.
Il faudrait que... euh, je me brosse les dents. Et que je fasse la vaisselle.
Ouais.
Il faudrait vraiment.


Samedi, le 17 janvier 2004
De bonnes résolutions
Ce soir, je me remets sérieusement à la réécriture de mon roman.
Depuis le mois de décembre, mes écrits en cours avaient été délaissés au profit de la sculpture et de la peinture.
Plusieurs raisons explique ce détournement passager. Tout d’abord, j’étais arrivé à un passage assez critique de mon texte qui demandait beaucoup de retouches, ce qui risquait de modifier un peu le cours de l’intrigue. À cela s’ajoute le fait que mon activité professionnelle (d’enseignant-chercheur en informatique) me prend énormément de temps, aussi n’ai-je plus guère envie, lors de mes rares moments de loisir, de me retrouver à nouveau devant un ordinateur et un traitement de texte (oui, c’est plus rigolo d’avoir de la terre ou de la peinture sur les doigts que ceux-ci posés sur un clavier).
Mais aujourd’hui, après avoir terminé de peindre mes dernières sculptures (les personnages d’une nouvelle crèche ainsi qu’un dragon dont je suis particulièrement fier), l’appel de l’écriture, auquel je faisais la sourde oreille pendant plus d’un mois, est devenu impossible à ignorer. Alors, au travail !
[Le week-end prochain, pas de mise à jour de Singuliers : je pars faire du ski...]


Dimanche, le 12 octobre 2003
Avis spécial : tribute to J.-J.
Pendant des années, à ceci depuis le milieu des années soixante-dix, Jean-Jacques Girardot plaçait ses nouvelles dans tous les supports de publication disponibles : fanzines, revues, recueils...
Mais cet auteur restait trop rare et n’avait pas encore publié son recueil de textes. Cette chance allait lui être donnée en 2001 lorsque les membres du jury du prix Alain-Dorémieux, réuni aux Utopiales de Nantes, firent de Jean-Jacques Girardot leur lauréat. En effet, le prix Alain-Dorémieux a pour objectif d’aider un « jeune » auteur en lui permettant d’éditer son premier recueil de nouvelles (ou son premier roman).
C’est ainsi que Jean-Jacques put sortir, l’année suivante, ses Dédales virtuels (Éditions Imaginaires Sans Frontières).
Le jury du prix Alain-Dorémieux ne s’était pas trompé : l’année suivante, au cours de la convention nationale de science-fiction organisée à Flémalle (en Belgique), une nouvelle inédite extraite de ce recueil et intitulée « les Visiteurs de l’éclipse – Gris et amer (1/2) » obtint le prix Rosny ainé (ex æquo avec une nouvelle de Sylvie Lainé, prix Alain-Dorémieux 2002 !), salué ainsi par les lecteurs de science-fiction.
Et enfin, tout récemment, Jean-Jacques s’est vu décerner le Grand Prix de l’Imaginaire pour son recueil, récompensé ainsi par un jury composé pour sa plus grande partie de professionnels du milieu tels que des auteurs et des directeurs de collection.
Par ailleurs, en plus de ses qualités d’auteur, Jean-Jacques est un homme d’une énorme gentillesse, quelqu’un d’attachant, de cultivé et d’un peu fou, quelqu’un avec qui j’ai pris beaucoup de plaisir à écrire une nouvelle, mais aussi quelqu’un de sensible que j’ai stupidement blessé, grosse nouille que je suis, parce qu’un jour, après une semaine stressante, j’étais sur les nerfs...
Voilà, petit hommage à Jean-Jacques Girardot, parce qu’il le vaut bien !


Mardi, le 16 septembre 2003
Avis publicitaire : Passés recomposés, anthologie uchronique dirigée par André-François Ruaud
Samedi matin, je suis allé à la Poste chercher une lettre qui, d’après mon facteur, ne rentrait pas dans la boîte. Effectivement, je venais de recevoir des Éditions Nestiveqnen les exemplaires d’auteur de mon premier texte de fiction publié.
Émotions...
Les uchronies, ainsi que les présente l’anthologiste André-François Ruaud, ces sont ces « histoires alternatives », des utopies temporelles. Treize auteurs se sont intéressés à ce qu’aurait pu être l’Histoire à partir d’un point de divergence, un événement qui ne s’est pas réalisé mais qui aurait pu l’être.
Et si, et si...
  • et si, en l’an 500 de notre ère, l’Égypte des Pharaons avait pu maintenir sa puissance en faisant alliance avec les autres peuples de la Méditerranée contre Rome ? (« Tels le Jonc et l’Abeille », P.J.G. Mergey) ;
  • et si, en 1618, dans une contrée perdue d’Autriche, un paysan avait recueilli un être étrange, venu d’on ne sait où, et ayant la curieuse propriété de transpirer un gaz hilarant, pour le présenter à son prince ? (« Quelques épluchures de politique », Roland Fuentès) ;
  • et si, en 1748, les grands savants, artistes et aventuriers d’Europe s’étaient réunis à la cour du roi Frédéric II pour mettre leurs talents en commun afin de tenter de créer le nouvel Adam ? (« La Vénus anatomique », Xavier Mauméjean) ;
  • et si, en 1793, les Anglais avaient fait alliance avec des créatures surnaturelles pour étouffer la jeune République française ? (« Comment Gaby délivra La Caroline avec l’aide du Triton Garglogote », Marie-Pierre Najman) ;
  • et si, en 1796, le jeune général Bonaparte s’était entouré de nouvelles machines de guerre lors de ses conquêtes transalpines ? (« La Rose blanche de Bonaparte », Franco Ricciardiello, traduit par Éric Vial) ;
  • et si, en 1909, une société de dirigeables, qui avait su gagner sa puissance grâce à une nouvelle source énergétique, s’intéressait de trop près aux travaux présentés à Paris par les plus grands savants du monde entier ? (« Quand s’envoleront ma vie et ma conscience... », Jean-Jacques Girardot & Fabrice Méreste) ;
  • et si, en 1914, Pierre Curie, rescapé d’un accident qui aurait dû le tuer, avait conçu, avec l’aide d’autres savants, une arme formidable pour alerter l’opinion internationale de la catastrophe que serait une guerre mondiale ? (« Pour l’exemple », Jean-Baptiste Capdeboscq) ;
  • et si, en 1920, la France avait pu disposer d’une énergie de pile à hydrogène et que la Grande Guerre avait débuté avec quelques années de retard ? (« Der des ders », Jean-Jacques Régnier) ;
  • et si, en 1940, au Mexique, le savoir des Aztèques et les connaissances naissantes en biologie moléculaire avaient pu tenter de ramener à la vie Léon Trotski victime d’un attentat ? (« Le Mausolée de chair », Jonas Lenn) ;
  • et si, en 1968, le monde était devenu le terrain d’une guerre entre humains et loups-garous à la suite de la dispersion d’un virus mutagène par l’armée nazie quelques 23 ans plus tôt ? (« Lupina satanica », Raphaël Colson) ;
  • et si, en 1993, une grenouille bioaméliorée pouvait écrire des romans populaires, parler et penser comme un être humain ? (« Neurotwistin’ », Laurent Queyssi) ;
  • et si, en 2121, au large d’Uranus, les armées républicaines de la Terre et des Colonies Émancipées, héritières de ceux qui firent tomber l’Empire que Bonaparte avait sû maintenir pendant plus de deux siècles après sa conquête de la terre des Pyramides, devaient livrer bataille à la puissante flotte des Ramessides, ces extraterrestres qui furent considérés par des dieux sous l’Égypte des Pharaons ? (« La Stratégie Alexandre », Ugo Bellagamba).
En plus, la couverture de Formosa est très jolie :
Alors, qu’attendez-vous pour courir l’acheter ?!
Passés recomposés, anthologie uchronique dirigée par André-François Ruaud, collection Science Fantasy, Nestiveqnen Éditions, septembre 2003, ISBN : 2-910899-80-2, 17,70 euros (prix conseillé).


Mardi, le 12 août 2003
Ah, vie au calme, de vendredi à lundi...
Week-end en Ardèche avec mon ami stéphanois Jean-Jacques Girardot. Nous avons travaillé sur une nouvelle steampunk qui sera la suite de celle à paraître à la mi-septembre dans l’anthologie Passés recomposés des éditions Nestiveqnen.
En fait, écrire une histoire d’uchronie (ou encore : « qu’aurait été le passé si quelques événements s’étaient produits différemment ? ») demande énormément de travail de recherche. Et là, Jean-Jacques a fait très fort puisqu’il avait téléchargé quelques sites intéressants les jours précédents et mis tout ça sur une grosse machine.
Arrivés dans ce petit coin perdu à la fraîcheur agréable (Lyon était une ville étouffante, ces jours-ci), nous avons pu mettre nos ordinateurs en réseau et travailler sur notre petit web local, après que Jean-Jacques a installé un outil de recherche adapté pour tirer au mieux parti des données recueillies.
Au final, nous n’avons pas fait beaucoup de balades dans la forêt (ils ne sont pas très sportifs, mes copains), pas encore écrit une ligne du texte mais l’histoire prend forme petit à petit, l’univers s’enrichit, la gestation est longue mais nous promet un beau bébé...
Donc un week-end vraiment agréable où nous avons fêté l’anniversaire de Jean-Jacques, ce qui m’a donné l’occasion de préparer à nouveau une charlotte aux poires (recette décrite en post du 27/07/2003).
Bon, tout ça m’a un peu fait oublier mes problèmes divers à Lyon (l’appartement à faire visiter, les plombiers, le copain en hôpital psychiatrique), au boulot (les travaux de recherche à terminer avec mon équipe de Lyon, les nouveaux cours à préparer à Saint-Étienne), à Saint-Étienne (le parquet à refaire dans mon nouvel appartement, le déménagement)... auxquels se sont rajoutés dernièrement des problèmes de santé (je ne pense pas que ce soit grave, mais un médecin généraliste n’a su me dire de quel mal curieux je souffrais, aussi m’a-t-il dirigé vers un spécialiste que je dois voir cet après-midi).
Enfin, rien de bien méchant, tout se gère petit à petit, et je pense que tous ces petits soucis seront réglés à la fin du mois, date à laquelle je m’installerai pour de bon dans mon chez-moi, à Saint-Étienne...


Dimanche, le 6 avril 2003
Avis de nettoyage de printemps
Ça y est, j’ai fait le ménage : les derniers posts de "Singuliers" sont bien rangés, classés par thème et par date.
Je me suis rendu compte que la nouvelle Cellulaire sans en avoir l’air était difficile à lire pour ceux qui ne consultaient pas régulièrement mon avirtuel. Par conséquent, j’ai mis tous les épisodes à la suite dans les textes en ligne. Et j’en ai profité pour mettre en ligne un autre texte : L’homme sans sourire, écrit à Paris, en 1999, une nouvelle fantastique que l’on peut aussi retrouver sur mon site auprès de la Gang.
Bonne lecture !


Jeudi, le 3 avril 2003
Avis de retour à l’anormal
Voilà, c’est la fin de l’histoire de Cellulaire sans en avoir l’air.
Que peut-on déduire de ce petit texte ?
Que je connais un peu le quartier chinois parisien. Oui. Que je suis allergique aux téléphones portables. Aussi. Et que j’écris des textes qui ne sont pas publiés. Certes.
Bon, en tout cas, poster des bouts de cette nouvelle m’a permis de ne pas me lâcher sur mon blog. Comme tout le monde, j’aurais eu tendance à laisser mon naturel agir, à en vouloir au monde et joindre ma voix à la série des "putain-ils-sont-vraiment-trop-cons-de-faire-la-guerre", à en vouloir à notre État bien-aimé qui profite du contexte international pour supprimer des postes à l’éducation nationale au profit des ministères de la Défense, de l’Intérieur et de la Justice, bref, à en vouloir aussi à toutes ces petits problèmes du quotidien qui nous gâchent un peu la vie (le moniteur de mon ordinateur qui grille, la grève des transports en commun, la grève du restaurant du personnel...) mais non, sans dire que tout va bien, ne disons pas que tout va mal.
Non, je ne suis pas de ceux qui chroniquent avec humour et/ou cynisme l’actualité, d’autres ont davantage de talent que moi pour le faire.
Non, j’aurais pu parler de quelques films que j’ai vus dernièrement (par exemple Adaptation de Spike Jonze), de quelques livres lus (comme Eternity Epress de Jean-Michel Truong), mais non, rien.
Explication : j’ai trouvé une manière géniale d’utiliser toutes les feuilles qui encombrent mon appartement (mes brouillons de thèse, d’articles scientifiques et de textes de science-fiction). Je fais des marionnettes en papier mâché. Et des marionnettes locales, bien sûr, un véritable théâtre de Guignol.
Oui, j’ai laissé un peu tomber l’écriture (du moins de mon blog) pour concevoir des personnages de marionnettes.
Tiens, dans la série des coïncidences amusantes, en voici une concernant le film Adaptation. Dans ce film, Jonze parle d’un scénariste (joué par Nicolas Cage) et des problèmes de la création littéraire. Or il se trouve que ce scénariste a notamment participé à l’écriture de Dans la peau de John Malkovich (un autre film réalisé par Spike Jonze). Oui, fiction et réalité sont bien mélangées. Et quelle est la profession du personnage du film Dans la peau de John Malkovich ?
Marionnettiste de rue, tiens donc...


Samedi, le 1er mars 2003
À vitesse de croisière...
Lorsque j’ai commencé ce weblog, je postais un message par jour. Assez vite, je me suis rendu compte qu’il n’était pas évident de parler de quelque chose de pertinent aussi fréquemment. Aussi, à défaut de trouver un message présentant un quelconque intérêt pour les lecteurs qui arrivent ici, je préfère me taire et restreindre mes messages à un rythme hebdomadaire...
J’ai ainsi volontairement choisi de parler sur « Singuliers»  de petites anecdotes personnelles (en évitant de trop m’étendre sur mon boulot), d’éléments culturels (en privilégiant les "petits" événements qui m’ont intéressé) ou sociaux (occultant volontairement les thèmes dont vous entendez parler à longueur de journée), voire de profiter de cet espace pour indiquer, à l’occasion, des recettes de cuisine.
C’est un fait, j’aime bien parler de ces petits riens qui peuvent mettre le cœur en joie.
Par exemple, ce matin, j’ai voulu cuisiner un gâteau aux pruneaux. Dans la recette, il était indiqué qu’il fallait prendre 10 gros pruneaux, or j’avais déjà commencé un sachet de 250 g de gros pruneaux d’Agen (dénoyautés) et pensais qu’il ne m’en restait pas assez. J’ai versé le contenu du sachet dans une assiette, compté, il y en avait 10 tout pile. Parfait.
Ensuite, je suis allé faire mes courses, et j’ai découvert le shampooing que je recherchais depuis longtemps dans une multitude de magasins était présent en rayon. Avez-vous remarqué que dans les grandes surfaces, il y a des rayons entiers destinés aux shampooings et après-shampooings ? Oui, il y en a avec toutes les subtilités possibles, pour des cheveux colorés, cassants, gras, à la camomille pour les cheveux blonds, à usage fréquent, pour un démêlage facile, pour éviter les fourches, antipelliculaires... Mais si certains shampooings sont explicitement destinés à des cheveux féminins, la mixité du produit est bien souvent masqué. Moi, j’en voulais un "pour homme". Pas compliqué, non ? Il faut croire que si. Combien de fois ai-je été dans ces rayons, véritablement perdu par toutes les marques et les diverses spécificités ? Combien de fois suis-je reparti dépité de ces rayons en me disant que les shampooings "pour homme" ne devaient plus exister et que la seule coupe autorisée en ces temps d’après-Barthez était la "boule à (et 1 et 2 et 3) zéro" ? Mais non, finalement, j’ai trouvé, sur le rayon du bas, complètement coincé, quelques shampooings destiné à des cheveux masculins. Ô joie !
Puis, un peu plus loin, j’ai remarqué que deux produits que j’allais de toute manière acheter (car notés sur ma liste de courses) étaient en promotion. Coup de bol.
Enfin, plus tard, lorsque je suis allé à la Fnac Bellecour, j’ai trouvé le recueil la Cité du Soleil du frangin Ugo. Génial !
Il y a des jours comme ça ou tout va bien.
Merci la vie.


Mardi, le 19 novembre 2002
Avyrel Sifranc (et trois sous...)
Le Talent assassiné est le dernier roman de Francis Valéry, publié dans la collection "Lune d’Encres" de Denoël (Paris).
Francis est un auteur de science-fiction, mais pas seulement. Il est aussi critique et essayiste (il a écrit de nombreux bouquins pour les fans des séries télévisées, ainsi qu’un "guide de lecture" SF), auteur pour la jeunesse, éditeur de la revue CyberDreams (hélas disparue aujourd’hui), musicien, bref, un véritable homme-orchestre...
Ce qui le caractérise ? Pour avoir un peu discuté avec lui, je dirai : l’identité d’artiste. Cela agace parfois certains, cette façon d’être et de se dire "je ne suis pas comme tout le monde". Qu’on l’aime ou qu’on le déteste, mais surtout qu’on ne l’ignore pas. Et Francis ne passe pas inaperçu : c’est un colosse habillé de noir, longs cheveux bruns (avec parfois des ajouts capillaires), ongles souvent vernis de noir, bagues gothiques, parfois du maquillage. Quant à ses propos, il masque une grande sensibilité par des avis provocants et des prises de position jusqu’au-boutistes.
Voilà pour le personnage. Quant au Talent assassiné, c’est un roman plus ou moins autobiographique, une somme de réflexions sur l’identité d’auteur et le milieu de l’édition, une enquête policière faisant figure de quête de soi, avec un humour proche du "grand" Desproges.
Qui plus est, pour ceux qui connaissent un peu le fandom SF, c’est vraiment à mourir de rire car toute ressemblance avec des personnages existants n’est pas que pure coïncidence.
Un texte décalé, désopilant, délicieux.

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