Mercredi, le 9 mai 2018
Intelligence artificielle et salade russe
Hier soir, sur le site de l’Université Lyon 3, a eu lieu le débat de clôture de Pop’Sciences Forum :
« Intelligence artificielle, demain commence aujourd’hui ».
Après une présentation d’Olivier Nerot sur les difficultés à tracer des frontières entre le vivant
et le non-vivant, ce dernier a été rejoint par Jean-Claude Dunyach et Sylvie Allouche pour une table ronde.
Après un démarrage troublé par le robot dinosaure de la fille de Nerot, les différents intervenants 
ont présenté leurs visions du futur de l’IA. Le débat a assez vite dérapé pour passer trop rapidement
sur les points intéressants du sujet (qui sont revenus brièvement dans les remarques et les questions
de la salle, à la toute fin) pour aborder des sujets assez éloignés tels que le transhumanisme, la notion de
singularité ou la 
vallée dérangeante...
À titre personnel, c’est plutôt le transhumanisme qui me dérange. Je préfère de loin la vision de Joël de Rosnay
sur 
l’hyperhumanisme.
C’est du moins ce que je vise dans mes propres travaux de recherche dans le domaine de l’IA où la finalité est de favoriser la diversité (en particulier au niveau culturel), de croiser les regards (entre les différentes disciplines scientifiques), de s’ouvrir aux autres… bref, d’être plus humain.
Mais bon, cette soirée aura quand même été l’occasion de revoir quelques membres lyonnais de la 
Gang :
Sylvie Lainé et Nicolas Le Breton. Il faut dire que le groupe a un peu explosé avec les départs des uns et
des autres aux différents coins de la France (en région parisienne, au sud, au nord, dans l’ouest),
voire dans le reste de la francophonie (Suisse, Canada).
Tiens, petit message personnel à celui qui fut le Capitaine de la Gang, le désormais
bordelais André-François Ruaud qui travaille dans la traduction de l’anglo-russe des 
mémoires d’un certain détective :
hier après-midi, je n’ai pas pu me rendre chez moi et j’ai dû faire un gros détour parce que 
le Prince Charles et la duchesse Camilla sont allés faire des dégustations à quelques pas de chez moi,
aux Halles Bocuse. Quel rapport avec l’intelligence artificielle ? A priori aucun si ce n’est qu’au cours de
son histoire, l’IA a connu de nombreux « hivers ». Un exemple frappant présenté comme
un échec de l’IA concernait les problèmes de la traduction automatique (il faut remonter au temps de la guerre froide
et à l’époque où la DARPA finançait largement les laboratoires de recherche en IA aux États-Unis).
Une phrase en anglais telle que « l’esprit est fort, mais la chair est faible »
passée de l’anglais au russe, puis du russe à l’anglais revenait sous la forme de « la vodka est forte,
mais la viande est avariée ! »
  Lundi, le 12 juin 2017
Nice, le gâteau 100 fois bon et la Servante écarlate
En ce moment passe 
The Handmaid’s Tale, 
une série télévisée diffusée sur la plateforme de 
VOD Hulu.
J’avais eu l’occasion de voir précédemment
La Servante écarlate, le film de Volker Schlöndorff sorti en 1990,
mais pas de lire le roman de la Canadienne Margaret Atwood dont le film et la série
sont inspirés.
L’univers dystopique est plutôt bien rendu. Il faut dire que, dans la réalité,
la montée sournoise du populisme dans le monde politique n’est malheureusement
plus aussi invraisemblable qu’elle pouvait l’être dans la fiction, en témoigne
le passage des présidents Obama à Trump aux États-Unis
(cf. la critique de 
PILOTE, la chronique série).
Il y a quelques années, j’ai eu l’occasion de croiser  Margaret Atwood.
C’était à Nice, lors du colloque « La science-fiction dans l’histoire, 
l’histoire dans la science-fiction »  co-organisé par
l’ami 
Ugo Bellagamba, en 2005.
Margaret Atwood était venue y parler 
de sa vie
et des liens avec la science-fiction.
Lors de cette rencontre, j’étais venu y présenter un article que j’avais écrit
avec le compère Jean-Jacques Girardot sur
« 
le Steampunk : une machine littéraire à recycler le passé ».
Nous avions conclu notre propos ainsi :
Notre article débutait par une liste, se voulant impressionnante, d’ingrédients, dont la seule
accumulation laissait présager du pire. Mais le steampunk n’est pas le Gâteau cent fois bon 
(Jindra Capek, Le Gâteau cent fois bon, Flammarion, Paris, 1986),
il se bonifie avec chaque nouveau condiment, mais aussi avec chaque nouvelle façon de
l’accommoder, et se décline aujourd’hui en plus d’un parfum (...).

La référence au 
Gâteau cent fois bon, un livre pour enfants dont la trame 
se résume à l’idée que si l’on réalise un gâteau pour des amis, 
il sera 100 fois meilleur si l’on mélange 100 bons ingrédients, avait échappé
à la plupart des auteurs et universitaires présents à ce colloque, dont 
Margaret Atwood. Je me rappelle ainsi qu’au moment du dîner de gala, j’avais
dû raconter à l’assemblée cette histoire, et que cela avait fini par un véritable
sketch quand mes paroles étaient simultanément traduites en anglais par 
Daniel Tron pour l’autrice canadienne.
Voilà pourquoi, dans mon esprit tordu, quand je regarde un épisode de 
The Handmaid’s Tale, même au moment d’une scène particulièrement dramatique,
je ne peux m’empêcher de repenser au rire de Margaret Atwood lorsque j’avais
donné la recette de ce gâteau concocté par des animaux.  
En effet, les pâtissiers amateurs de l’histoire, imaginant qu’en mélangeant
ce que chacun préférait (l’os du chien, le ver de terre de la poule,
l’herbe tendre de la vache, la carotte du lapin...), ils auraient dû
obtenir un gâteau merveilleux... Bien entendu, le résultat culinaire
avait déçu leurs attentes car leur mixture s’était avérée immangeable.
La morale de cette histoire ? Je ne sais pas. Tout dépend si on
l’applique aux domaines de l’humour, de la cuisine, ou à la politique...
  Dimanche, le 15 mai 2016
Intergalactiques de Lyon 2016
Cette année, mon passage aux 
Intergalactiques de Lyon
aura été très bref, limité au seul samedi après-midi.
J’arrive à l’ENS, amphi Charles Mérieux, on fouille mon sac,
je récupère mon bracelet vert d’inscrit à l’accueil :
bizarre de venir en ce lieu pour un événement SF alors que
je me rends ici de temps Ă  autre pour des rendez-vous professionnels.

Le hall est occupé par les exposants. Je rencontre 
Olivier Paquet, 
j’aperçois 
Jean-Claude Dunyach (sans masque de troll) 
qui s’en va déjeuner, 
je viens saluer 
Markus Leicht, de la librairie Temps-Livres,
toujours fidèle au poste, et je vois 
Jérôme Vincent reprendre sa place au stand des
Indés de l’imaginaire armé d’un sandwich...
La conférence d’ouverture débute à 13h30, dans 10 minutes, 
j’entre alors dans l’amphithéâtre et je m’installe dans un 
des fauteuils, pas trop loin de la scène. Je remarque 
Sylvie Lainé et 
Dominique Douay prendre leurs places 
Ă  quelques rangs devant moi. Trois anglophones viennent 
s’assurer que c’est bien là qu’aura lieu la conférence et 
vont s’asseoir à quelques places, à ma gauche. Leurs têtes 
me disent quelque chose. Je rallume mon téléphone portable 
pour vérifier la liste des invités : ce sont 
Peter F. Hamilton, 
Alastair Reynolds et 
Paul J. McAuley...
Dans mon sac, j’ai rapporté quelques exemplaires de ma bibliothèque :
des ouvrages de 
Christopher Priest (
L’Archipel du rêve,
La Machine à explorer l’espace et son 
Livre d’or en Pocket),
mais aussi l’anthologie 
Destination 3001
dirigée par Robert Silverberg et Jacques Chambon 
(sortie en 2000 chez Flammarion) avec Priest, 
mais aussi Paul McAuley. Et ce dernier est là, juste à côté. 
Comment dit-on « dédicace » en anglais ?
Je regarde la couverture de 
Destination 3001 dont la typographie
était reprise du texte d’ouverture de la saga 
Star Wars.
Pincement au cœur : la liste alphabétique des auteurs commence par 
Ayerdhal et se termine par 
Roland C. Wagner, deux personnes dont j’ai lu 
et aimé les textes, deux très grands de la science-fiction 
d’expression française qui ont su rester accessibles et avec 
qui j’avais eu l’occasion d’échanger quelques mots et de déjeuner
en compagnie de la 
Gang, lors d’une édition du festival 
de la science-fiction de Roanne pour le premier ou d’une 
convention nationale française de science-fiction dans le sud 
de la France pour l’autre. 
Deux auteurs qui m’ont tant apporté, le militantisme et 
l’engagement écologique dans 
Demain, une oasis,
l’humour et l’imagination débridée dans la conception de l’IA (aya) 
Gloria dans la série des 
Futurs Mystères de Paris.
Yal et Roland, vous nous manquez tant...
 Christopher Priest
Christopher Priest et Stéphane, le traducteur, 
entrent sur la scène. Un Julien Pouget — que la 
Nuit des Séries
(sans sommeil) n’a pas laissé au meilleur de sa forme — 
nous présente Priest et les tables rondes à venir.
Aux premiers mots de Priest débutant sa conférence par l’évocation
de ses souvenirs d’enfant en période de guerre, l’incipit du 
Monde inverti
(« J’avais atteint l’âge de mille kilomètres ») 
me revient en mémoire, des mots qui m’avaient amené à 
reconsidérer les notions d’espace et de temps. 
Je crois que c’était Sylvie qui m’avait fait découvrir Priest. 
Puis, surprise : les souvenirs très précis du vrombissement 
des avions, du visage angoissé de sa mère ou du lieu exigu 
sous l’escalier où ils s’étaient protégés n’étaient que des 
fabrications de son esprit : Priest n’avait pu connaître 
les bombardements des grandes villes par l’aviation allemande 
durant la Deuxième guerre mondiale car il n’est né qu’en 1943 
et vivait en banlieue de Manchester, au nord-ouest de l’Angleterre, 
loin du lieu où les bombes étaient tombées, et ces bombardements 
avaient cessé au printemps 1941. 
Introduite par cet exemple de faux souvenir, 
« 
Reality, Memory and Doubt », 
la conférence de Priest se poursuit, 
pleine de réflexions intéressantes sur l’imaginaire, 
les jeux sur les points de vue. Je comprends mieux 
comment l’auteur du 
Prestige a construit son roman 
et peint avec un tel brio l’histoire de la rivalité entre 
les deux prestidigitateurs Alfred Borden et Rupert Angier.

Première table ronde :
« De l’empire britannique à l’imperium galactique ? »
Intervenants : 
Peter Hamilton,
Alastair Reynolds et Sara Doke ; 
modérateur : 
Anudar Bruseis. 
L’empire galactique est une constante du genre 
space opera.
Des parallèles entre la Grande-Bretagne, du temps où elle était un 
empire sur lequel ne se couchait jamais le soleil, et un éventuel 
empire galactique ?
Points de vue et visions optimistes ou pessimistes s’enchaînent.
Sara (dont j’apprécie le travail de traduction des œuvres de Paolo Bacigalupi,
un de mes coups de cœur de ces dernières années) sursaute aux maladresses
de Stéphane : le cycle « culturel » (sic) de Ian Banks 
au lieu du cycle de la 
Culture ou le 
« guide pour auto-stoppeur de la galaxie »
au lieu du 
Guide du voyageur galactique de Douglas Adams.
Un empire, ou au moins une structure fédératrice de nations, 
nécessite un partage de valeurs communes... 
mais comment tenir compte des spécificités des minorités ?
Ce questionnement me renvoie aux réflexions qui avaient longtemps
trotté dans ma tête à la suite de la lecture de la 
Notion de génocide nécessaire de Thomas Day,
au milieu des années 2000. Question toujours d’actualité, 
en témoigne la récente victoire de l’Ukrainienne Jamala à l’Eurovision 
et sa chanson évoquant le drame de la population tatare de Crimée en 1944, 
et faisant évidemment écho au conflit toujours présent entre 
l’Ukraine et la Russie...

Deuxième table ronde de l’après-midi sur un sujet apparemment plus léger :
« Jamais sans ma serviette, 
l’humour dans la science-fiction britannique »
avec comme intervenants les auteurs 
Catherine Dufour et 
Jean-Claude Dunyach ainsi que Nicolas Botti 
(promoteur de l’
œuvre de Douglas Adams en France), 
et comme modérateur 
François « Le-Fossoyeur-de-films » Theurel.
Jean-Claude Dunyach cabotine un peu, Catherine Dufour parle 
des 
Annales du Disque-monde de 
Terry Pratchett, Nicolas Botti parle de 
H2G2, et avec Sylvie Lainé assise à mes côtés,
nous échangeons quelques bons mots.
Pour Jean-Claude Dunyach, l’humour anglais est issu d’une élite 
(les humoristes ayant fait leurs classes dans les universités de
 Cambridge ou d’Oxford), ce qui fait que les humoristes sont mieux 
 acceptés par la classe dirigeante qu’en France, c’est aussi un humour 
 qui joue sur l’autodérision et qui n’a pas de limite 
 (il illustre ses propos notamment par la série télévisée 
 
Black Mirror et son épisode pilote 
 
The National Anthem) ; Nicolas Botti évoque aussi 
 un humour plus trash et plus populaire apparu Ă  la suite 
 des années Thatcher ;
Catherine Dufour raconte comment les Monty Python et leur 
Vie de Brian
ont forgé sa conscience politique et lui ont fait comprendre
l’inanité de certaines formes de militantisme.
L’humour anglais passe-t-il en françaisa ? 
Nicolas Botti en veut à Jean Bonnefoy d’avoir mis dans ses traductions
des jeux de mots graveleux qui n’étaient pas présents dans le texte originel
de Douglas Adams, Catherine Dufour au contraire défend l’idée que le
travail de traduction est une œuvre de création et cite, 
en plus de Poe traduit par Baudelaire, l’exemple, chez Pratchett, 
d’un elfe ressemblant à s’y méprendre à un chanteur rock ’n’ roll 
bien connu : 
he looks Elvish 
(pour « il avait l’air elfique/Elvis ») et qui, 
en français, avait été traduit par quelque chose comme 
« il avait l’air 
presque laid ».
Références de livres, de films et de séries télévisées s’enchaînent
et terminent sur la façon dont l’humour britannique a imprégné 
la culture française... 
Je ressors de cette table ronde un peu assommé. 
L’absurde et l’humour anglais ont quelque chose de désespéré. 
Il est presque 18h00... Je me sens soudain très seul. 
Les personnes que je voulais voir sont parties ou occupées. 
Tant pis, je n’aurais pas de dédicace. 
Tant pis, je n’aurais pas eu l’occasion de saluer des personnes 
que je n’ai plus vues depuis des années et avec lesquelles 
je ne suis plus lié qu’à travers le faible lien des réseaux 
sociaux virtuels. 
Morose, je ne me sens plus trop faisant partie de cet univers. 
Je rallume mon téléphone. Ma femme a essayé de me joindre.
Mes enfants s’amusent à l’aire de jeux. 
Je prends le tramway pour les rejoindre... et retrouver une vie normale.
  Dimanche, le 29 novembre 2015
Just married!
Deux mille quinze, qui s’achèvera dans un mois, 
ne sera pas une « année horrible ».
Cette année aura certes eu son lot de malheurs, de disparitions liées à la maladie,
à des accidents et évidemment à la folie meurtrière de fanatiques, 
mais 2015 ne sera pas que cela.
Même si le début de l’année 2015 correspond, dans 
la plupart des esprits, aux attentats de 
Charlie Hebdo, je veux m’en
souvenir 
aussi comme étant la période de la naissance de mon fils.
 
Et ce mois de novembre 2015, ce ne sont pas que les attentats de Paris,
ce sera 
aussi celui de mon mariage avec Delphine, la femme de ma vie,
la merveilleuse mère de mes enfants.
Oui, oui, grande nouvelle : je me suis marié hier, samedi 28 novembre, à Lyon...

Pour l’occasion, l’ami auteur et musicien 
Francis
Valéry — qui s’est lancé dans une  
nouvelle aventure de crowdfunding pour financer son projet de roman de SF
accompagné de sa « bande son » —, nous a écrit tout
spécialement une musique que nous avons eu le plaisir d’écouter
lors du déjeuner qui a suivi la cérémonie. 
Francis décrit ce morceau
comme étant une petite pièce électro-acoustique
à six lignes mélodiques (violoncelle, alto, flûte japonaise, orgue Hammond,
piano et guitare acoustique), avec un chœur de quatre récitants 
« aliens » et des enregistrements de nature...
Ça, c’est un cadeau vraiment formidable ! Merci Francis !
  Lundi, le 19 novembre 2012
L’IA, les robots et moi (créateurs, créatures, et cætera)
Il y a 
10 ans,
je venais de crĂ©er ce blogue. À cette Ă©poque, je m’apprĂŞtais Ă  soutenir une thèse
dans un domaine dérivé de l’intelligence artificielle et je me posais des questions sur
mon avenir. Dix ans plus tard, je suis toujours autant intéressé par l’intelligence artificielle
et mon métier d’enseignant et chercheur me permet de faire de jolies rencontres,
comme revoir le mois dernier lors d’une conférence quelqu’un qui 
avait été l’auteur d’un essai fondamental sur l’IA que j’avais lu avec passion
dans mes premières années d’études universitaires,
puis, bien des années plus tard, avait été un de mes professeurs du temps où j’étais encore un étudiant parisien,
et qui est désormais un 
collègue. Il m’avait alors confié qu’il
devait participer en tant qu’invité aux dernières Utopiales
afin d’intervenir sur une table ronde dédiée au sujet
des morales humaines et lois robotiques dans l’œuvre d’Isaac Asimov...
En mars 2012 s’était dĂ©roulĂ© Ă  Lyon le sommet europĂ©en de robotique « 
InnoRobo ».
Mon intérêt pour l’intelligence artificielle (l’IA) et
la robotique ne date pas d’hier : tout jeune adolescent, j’étais dĂ©jĂ 
fascinĂ© par les œuvres de science-fiction Ă©voquant des crĂ©atures artificielles,
qu’il s’agît de grosses machines avec de simples boutons lumineux clignotants
– comme le « Colossus »
du film 
le Cerveau d’acier  
de  Joseph Sargent sorti en 1970 (et adapté du roman 
Colossus 
de Dennis Feltham Jones) –, de robots
vaguement humanoĂŻdes – comme « 
Robby » de la
Planète interdite
de  Fred McLeod Wilcox en 1956 –, ou
que les machines fussent si semblables aux êtres humains que seuls des tests très poussés
permettaient de les distinguer de nous
– comme les « rĂ©plicants »
dans 
Blade Runner de Ridley Scott sorti en 1982 
(adapté des 
AndroĂŻdes rĂŞvent-ils de moutons Ă©lectriques ? de Philip K. Dick).
J’éprouvais déjà pour les créatures artificielles une réelle fascination, un mélange curieux d’admiration et de
crainte, que je dois à la tradition judéo-chrétienne et à l’héritage culturel gréco-romain qui
m’ont façonné. Or c’est peu dire que la 
Bible n’est pas tendre avec ceux qui se permettent de
rĂ©aliser des crĂ©ations qui nous ressemblent, car cet art est rĂ©servĂ© Ă  Dieu seul :  
« Dieu crĂ©a l’homme Ă  son image, il le crĂ©a Ă  l’image de Dieu,
il crĂ©a l’homme et la femme. » (Genèse 1:26). L’
Ancien Testament est
bourrĂ© d’interdits sur la rĂ©alisation de crĂ©ations nous ressemblant :
« Tu ne te feras point d’image taillĂ©e, 
ni de représentation quelconque des choses qui sont en haut dans les cieux, 
qui sont en bas sur la terre, et qui sont dans les eaux plus bas que la terre » 
(Exode 20:4, mais on retrouve des propos similaires aussi
en LĂ©vitique 26:1, en DeutĂ©ronome 4:25 ou 5:8, etc.). À ce propos, je  devrais aussi m’interroger
pour mon attrait pour les arts plastiques,
et en particulier pour la 
sculpture et le modelage de l’argile...
Dans la mythologie grecque, le destin est tragique pour l’être légendaire qui aurait
été à l’origine de l’humanité, à savoir le Titan 
Prométhée. Après avoir créé les hommes à partir d’argile et d’eau,
il vole le Feu de l’Olympe (symbolisant la connaissance) aux dieux pour en faire don aux hommes,
déclenchant le courroux des dieux qui l’enchaînèrent à un rocher où un aigle venait chaque jour lui
dévorer le foie.
De fait, les histoires de créatures intelligentes se terminent mal, en général, et les
créateurs qui osent braver l’interdit sont remis à leurs places de simples mortels le plus souvent de
manière très cruelle.
Les premières crĂ©atures appelĂ©es « robots », qui sont plutĂ´t
des androïdes, sont celles que l’on retrouve dans la pièce de théâtre 
R.U.R. de l’auteur tchèque Karel Capek... 
Je pense que ce n’est pas trop déflorer l’histoire que de dire que, à la fin de la pièce, les robots se révoltent
et finissent par anéantir l’humanité.
Les créatures artificielles qui ressemblent à l’homme, on en retrouve aussi des traces dans la tradition
juive avec le 
Golem, ce « second Adam » d’argile prenant vie
par le pouvoir magique du rabbin le Maharal de Prague. En détruisant le Golem,
le rabbin aurait été écrasé par la masse de sa créature.
Dans 
Frankenstein ou le Prométhée moderne, écrit en 1818 par Mary Shelley,
la science reprend la place qu’occupait auparavant la magie, et on sent dans ce texte
que l’arrivée de l’électricité permettait d’imaginer toute forme de pouvoirs,
dont celui de donner vie à une créature
composée de parties de corps humains décédés. Là encore, le récit se termine
par la mort du créateur (qui traquait sa créature qui ne faisait que semer la désolation
autour d’elle), et l’horreur inspirée par cette histoire était telle qu’une confusion
a fini par s’établir entre la créature et le créateur, 
« Frankenstein » dĂ©signant pour la plupart des gens le monstre au lieu
du scientifique qui était parvenu à créer une telle abomination.
   
Au moment où l’homme mettait le pied sur la Lune, Stanley Kubrick sortait son film
2001, l’Odyssée de l’espace
(au scénario inspiré de nouvelles écrites par Arthur C. Clarke). Le vaisseau spatial était
assisté par une intelligence artificielle appelée 
HAL 9000. Les astronautes,
comprenant que l’IA était en train de dérailler, avaient décidé de la désactiver... mais celle-ci,
ayant pu lire leurs intensions sur les lèvres, avait essayé de les supprimer.
On peut noter que la seule manifestation de 
HAL, outre sa voix et son contrĂ´le du vaisseau
spatial, est son œil rouge, nĂ©cessairement menaçant, comme l’est celui du robot 
Terminator
quand il est débarrassé de son enveloppe humaine.
 
Dans la saga des films 
Terminator,
dont le premier volet avait été réalisé par James Cameron en 1984, le concept est toujours le même
– des mĂ©chants robots viennent pour dĂ©truire l’humanitĂ© et il ne reste qu’une poignĂ©e d’humains
pour lutter contre les machines – mais 
l’histoire se complique par des voyages dans le temps pour revenir dans le passé afin de changer
l’issue de cette bataille. Suivant les épisodes, le 
Terminator venait du futur soit pour
tuer le leader de la révolution, soit pour le protéger.
 
Dans les années 1970 et 1980, même si on rencontrait en Occident des robots moins méchants
(comme « R2D2 »
et « C6PO » de la saga 
la Guerre des étoiles), c’était
surtout les influences orientales (oĂą le robot est vu plutĂ´t comme un compagnon
que comme une créature soumise à un maître) qui vinrent
changer le regard que nous portions sur les créatures artificielles, comme
Astro le petit robot (
Astroboy dans sa version originale japonaise) 
ou « Nono » de la sĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e d’animation franco-nippone
Ulysse 31.
On commençait à faire apparaître des robots plus gentils à partir du moment où
ces derniers devenaient plus « humains », ou
en tout cas quand ils perdaient un peu de leur rationalité initiale au profit de l’émotion.
On trouvait ainsi « Johnny 5 », dans 
Short
Circuit de John Badham, sorti en 1986, qui est un exemple intéressant de
recyclage de la créature de Frankenstein. C’est à nouveau l’électricité
qui provoque la vie en changeant un robot militaire et en lui donnant des capacités
émotionnelles que l’on ne retrouve pas chez les artefacts ordinaires. Le robot est considéré
comme étant un humain parce qu’il est capable d’avoir de la sensibilité et de l’humour.
Bien plus tard, il y eu aussi « Andrew », le robot domestique de 
l’Homme bicentenaire de Chris Columbus, sorti en 1999, et adapté
de la nouvelle éponyme d’Isaac Asimov. Tout au long des deux siècles où se déroule
cette histoire, le robot évolue, il subit des
modifications qui le font paraître de plus en plus humain, et ce dernier se bat juridiquement
pour chercher à être reconnu comme un être humain à part entière par l’humanité. Il y parvient au moment
où il acquiert enfin une caractéristique essentielle pour tout être vivant, c’est-à-dire la
possibilité de mourir...
C’est d’ailleurs intéressant de voir que, dans les 
œuvres de fiction traitant de l’intelligence artificielle,
les oppositions de base entre la vie et la mort, le créateur et sa créature,
l’amour et la haine, ou le fait de donner la vie ou de tuer semblent perdre leurs frontières pour se mêler,
car on a un peu l’impression qu’une créature artificielle ne peut être  
considérée comme intelligente que si elle est aussi vivante,
et que donc elle a aussi la capacité à mourir. 
C’est ainsi que Frankenstein finit par se faire tuer par sa créature, ou que Tyrell, le créateur des 
réplicants de
Blade Runner, se fait écraser la tête après
un baiser de la mort donné par une de ses créatures qui souhaitait l’obliger
à modifier son caractère génétique afin de prolonger sa durée de vie...
Ces jeux curieux entre la vie et la mort, la créature et son créateur, le fait de donner la
vie et de tuer se retrouvent chez ce même réalisateur qu’est 
Ridley Scott dans d’autres œuvres cinĂ©matographiques.
Déjà, dans le premier 
Alien sorti en 1979,
on rencontre, en plus d’une intelligence artificielle assez basique
chargĂ©e de piloter le vaisseau spatial et appelĂ©e « Maman », un androĂŻde
cachĂ© parmi les humains appelĂ© « Ash ». Sans vouloir interprĂ©ter tout
de façon freudienne, il est difficile de manquer dans ce film les jeux multiples sur la reproduction
et la sexualitĂ©, avec une certaine obsession pour l’orifice buccal :
les ĂŞtres humains sont contaminĂ©s par les aliens qui leur pondent un fœtus de crĂ©ature dans la bouche,
les aliens sont pourvus d’une tête phalloïde ainsi que d’une deuxième bouche
rétractile  dans leur bouche, l’androïde Ash cherche à étouffer Ripley
en lui introduisant un magazine dans la bouche en une parodie de scène de fellation,
les androïdes sont des machines dont les circuits sont alimentés par un liquide blanc et gluant...
On dirait vraiment que ces idées hantent le réalisateur américain car dans
Prometheus,
son dernier film en date, ces obsessions sur les modes de reproduction et sur l’artificiel
sont encore plus criantes : si les machines androĂŻdes
sont des créations des humains, nous, les êtres humains,
serions les crĂ©ations d’une espèce extra-terrestre appelĂ©e les « IngĂ©nieurs » ;
l’origine de la vie sur Terre serait due au sacrifice d’un Ingénieur
qui aurait mĂŞlĂ© l’ADN de son organisme Ă  l’eau Ă  travers l’action de nanorobots ;
ces mĂŞmes nanorobots seraient capables de contaminer un ĂŞtre humain pour le transformer en
crĂ©ature zombiesque parvenant Ă  fĂ©conder une femme stĂ©rile ;
un Ingénieur sorti de son hibernation cherchera à détruire
les humains que son espèce est parvenue à créer... Cette fois-ci, les monstrueuses créatures,
ce sont nous, et nos créateurs cherchent à nous détruire comme avait tenté de le faire le Docteur
Frankenstein.
Sans dresser une liste exhaustive des œuvres de fiction
(cinématographiques) où sont présentées des intelligences artificielles et leurs
incarnations sous forme de robot (j’aurais pu parler 
d’
I, Robot
d’Alex Proyas qui est sorti en 2004 ou
d’
A.I.
de Steven Spielberg qui est sorti en 2001), je crois que l’une des visions les plus 
réalistes mais néanmoins tordues qui soient sur les liens entre la nature et l’artificiel,
le modèle et sa copie, se rencontrent dans le  du film de science-fiction franco-espagnol
Eva
rĂ©alisĂ© par Kike MaĂllo et sorti en 2011 oĂą se mĂŞlent les sentiments humains d’amour,
de jalousie et de haine dans un monde de petits génies de l’intelligence artificielle
et de la robotique.
Enfin,  pour l’instant, nous n’en sommes pas encore là. Les robots que j’ai croisés au mois de
mars de cette année sont plein de potentialités en terme de capteurs et de capacités d’action
mais, à mon sens, ils sont encore loin d’être dotés de programmes pouvant leur
donner un semblant de comportement intelligent...

« Nao » d’Aldebaran Robotics

« Reeti » de Robopec

« RoboThespian » de Engineered Arts Limited
  Vendredi, le 10 aoűt 2012
En souvenir d’un auteur de SFF mutant
Dimanche dernier, 
Roland C. Wagner nous quittait. Je pensais ne reprendre ce blogue
que pour annoncer une naissance, et c’est finalement pour parler d’une disparition que je reviens ici...
Roland est le tout premier auteur de science-fiction que j’aie rencontré. 
C’était en 1998, j’étais alors étudiant dans la capitale, et je découvrais la faune curieuse du
fandom SF lors d’un Ă©vĂ©nement parisien (le festival Visions du Futur ? 
les Rencontres du Club PrĂ©sence d’Esprit ?) au cours duquel
Laurent Kloetzer
(
*)
se voyait remettre le 
prix Julia-Verlanger. Une amie m’avait fait venir à cette manifestation
et me prĂ©sentait Ă  tout un tas de gens en tant que « Fabrice », un jeune auteur qui
devait sortir un roman dans la collection Abysses aux Éditions du Masque, et nous n’imaginions pas
que cette collection s’arrêterait peu de temps après sans avoir eu le temps de me publier. 
Détail amusant, les personnes rencontrées me prenaient souvent pour 
Fabrice Colin (
*) car nous avons le même âge en plus du même prénom.
C’est donc là que j’ai croisé 
Laurent Genefort dont j’avais lu 
les Chasseurs de sève ainsi que
Roland C. Wagner dont je n’avais encore rien lu.
En 1999, je quittais Paris pour Lyon. J’ai fait la connaissance
d’
André-François Ruaud 
(
*)
et j’ai été adopté par la 
Gang.
Les années du tournant du siècle et du millénaire ont été extraordinairement
riches en rencontres et en
découvertes, j’ai connu de nouveaux auteurs, de nouveaux textes, j’ai beaucoup lu,
j’ai écrit des nouvelles, j’ai repris mon roman non publié,
j’ai débuté ce blogue, j’ai commencé à faire de la cuisine...
C’est ainsi que, avec mes amis, je suis allé à quelques  
conventions de science-fiction, celles de  l’Isle-sur-la-Sorgue en 2000,
de Saint-Denis en 2001, de Tilff-Esneux en 2002, 
d’
Entraigues-sur-la-Sorgue en 2004,
et plus récemment celle de Nyons en 2008. Lors de la plupart de ces rendez-vous, j’ai pu rencontrer
Roland et échanger avec lui quelques mots. Je me rappelle avoir eu l’occasion de lui parler
d’intelligence artificielle, domaine informatique qui est ma spécialité, et qu’il appelait
« ayas » dans sa sĂ©rie des 
Futurs Mystères de Paris et qu’il représentait sous l’une
des plus formes les plus déjantées de la littérature SF. Lors d’un passage à Lyon avec
sa compagne 
Sylvie Denis en 2003, 
il avait même mangé de mon gâteau à l’ananas
et récupéré mon nez de clown fétiche...
Entre temps, j’avais lu pas mal de ses textes, dont le recueil de nouvelles
Musique de l’énergie, les premiers tomes des 
Futurs Mystères de Paris
et plus récemment la version hardcover de
Poupée aux yeux morts publiée par les moutons électriques...
J’ai toujours passé des moments de lecture agréable,
j’ai souvent beaucoup ri, mais j’étais toujours un peu frustré de ne pas
trouver dans l’œuvre de Roland un sentiment d’intĂ©rĂŞt aussi important que
la sympathie que j’éprouvais pour ce bonhomme si attachant.
Et cela était vrai jusqu’à... la semaine dernière.
Le mois dernier, j’ai empruntĂ© Ă  mon beau-frère – grand amateur de SF –
le roman uchronique 
Rêves de gloire. J’en avais entendu beaucoup de bien,
j’avais entendu Roland parler de son roman à l’émission
« 
Mauvais genres » de 
France Culture. Bref,
j’ai attendu avec impatience que mon emploi du temps me permette de commencer la lecture
même si le sujet ne semblait pas m’intéresser vraiment a priori (la Guerre d’Algérie et de ses conséquences).
Et j’ai dĂ©vorĂ© ce pavĂ© de près de 700 pages. À la fin juillet, alors qu’il ne me restait plus qu’une
petite moitié du livre à lire, André-François était venu me donner un coup de main pour monter
le lit de mon futur bébé. Tout en bricolant, nous avions évoqué ce roman où Roland mettait vraiment
toutes ses tripes, ses passions, ses blessures, tous ses fantasmes... ce qui en faisait
un roman décoiffant pour le lecteur, et expliquait aussi le fait qu’il rafle la plupart des prix
littéraires en SFF.
Et dimanche matin, j’avais terminé 
Rêves de gloire, j’en parlais avec enthousiasme
au téléphone à mon beau-frère qui avait éprouvé des difficultés à se plonger dans 
l’univers uchronique et que les nombreux narrateurs et le contexte algérien trop mal connu de nous
avaient un peu rebuté. En raccrochant, j’étais content d’avoir pu le convaincre de reprendre la lecture
du roman.
Comment imaginer que, quelques heures plus tard, 
Roland dĂ©cĂ©derait dans un accident de voiture ?

En 2000, à la convention SF de l’Isle-sur-la-Sorgue 

En 2001, Ă  la convention SF de Saint-Denis 

En 2002, Ă  la convention SF de Tilff 

En 2002, toujours Ă  Tilff, Roland rappelant notre discussion sur les AI/IA (ou ayas) 

En 2003, à Lyon, chez Markus Leicht, Roland évoquait mon nez de clown fétiche 
Au revoir, Roland.
Merci pour tes textes, merci pour ton humour, ta joie de vivre et les idées que
tu nous auras fait partager.
Mes plus sincères condoléances à Sylvie et à ta famille.
  Lundi, le 19 septembre 2011
JEP : Journée sous l’Esprit de la Psychogéographie
Avant-hier, avec le compère 
André-François,
nous avons profité des JEP (les
Journées Européennes
du Patrimoine) pour faire un peu de « 
psychogĂ©ographie ».
Je n’aurais pu être mieux accompagné en cette occasion car 
l’ami AndrĂ©-François est expert en la matière : il a traduit et adaptĂ© 
PsychogĂ©ographie ! PoĂ©tique de l’exploration urbaine
de Merlin Coverley, un ouvrage paru dans la collection « la bibliothèque des miroirs », volume 10,
aux moutons électriques éditeurs, cette année 2011.
Les 
JEP
étant placées cette année sous le signe des transports, nous avons débuté notre promenade lyonnaise
en nous rendant aux 
Brotteaux,
ce quartier du 
6e arrondissement de Lyon oĂą se trouve une 
ancienne gare.
HĂ©las, point d’élĂ©ment spĂ©cial en ce week-end dĂ©diĂ© au patrimoine :
la gare désaffectée depuis 1982, un beau bâtiment classé au titre des monuments historiques,
ne donnait à voir que des miniatures de petits trains qui ne nous avaient guère intéressés.
Nous avons été tout aussi déçus par la 
brasserie aux « cĂ©ramiques Art nouveau remarquables »
(selon le programme) car aucune visite n’était prévue et nous arrêter là aurait
dérangé la valse des serveurs s’occupant de leurs clients.
Ce n’est qu’en quittant le quartier en direction du Rhône pour nous retrouver à
l’Hôtel du 
gouverneur militaire de Lyon que nous avions eu de quoi nous mettre
de jolies choses sous les yeux : la bâtisse est très belle avec son style Second Empire Ă  l’accent fortement
italien dans sa décoration (avec voûte, fontaines et arcades de la cour rappelant le style florentin).
Au sortir de l’Hôtel du gouverneur, nous avons été surpris et amusés de voir la devanture
d’une épicerie surmontée de grandes lettres découpées à la police de caractères datée (entre l’après-guerre et les
annĂ©es 1960) :

Nous avons pris une passerelle pour traverser le Rhône, sommes arrivés dans
le 
2e arrondissement, Ă  la Place de la Bourse,
mais la file d’attente présente au 
Palais du Commerce, trop importante, nous a fait changer nos plans et
remettre la visite à une autre fois. Nous avons ainsi rejoint la foule présente
dans la 
rue de la République,
la 
Place Bellecour et
la 
rue Victor Hugo, mettant les tendances agoraphobiques d’André-François à l’épreuve.
Arrivés à la 
gare de Perrache,
nous n’avons pas trouvé les expositions qui auraient dû être présentes (dans les bâtiments de la gare ainsi
qu’au sein du Grand Hôtel Château Perrache). Nous sommes cependant parvenus à découvrir
qu’un train spécial pouvait nous déposer jusqu’au technicentre de Lyon et aux ateliers TER de la Mouche.
En attendant le train, André-François se croyait à 
Bordeaux, et moi Ă  
Strasbourg. Il est vrai que ces trois gares, construites dans la deuxième moitié du XIX
e
siècle, présentent nombre de points communs architecturaux. Et comme André-François et moi
sommes tous deux fils d’agents SNCF et que nous avons beaucoup profité du train durant nos études,
nous avons l’un comme l’autre accumulé un stock considérable d’heures d’attente en gare, un livre à la main.
PsychogĂ©ographons un peu : les gares ont invariablement eu sur moi un effet apaisant. En effet,
même si je me retrouvais dans un coin complètement paumé de France, je parvenais à rester zen car,
du moment où il m’était possible de trouver une voie ferrée et, de là, une gare,
je ne me sentais pas perdu, disposant chaque année
d’un certain jeu de trajets gratuits nationaux et ayant ainsi la possibilité de rentrer chez moi,
même désargenté.
 
Un TER est entré en gare pour nous déposer au technicentre de Lyon-Gerland, seul centre TGV de province, destiné 
à l’entretien des TGV Duplex de la ligne Paris-Lyon (que j’emprunte à l’occasion pour
me rendre dans la capitale) et du futur TGV Rhin-RhĂ´ne (qui me sera bien utile
lors de prochains séjours alsaciens).
La visite a beaucoup plu Ă  AndrĂ©-François ; il est vrai que toutes ces mĂ©caniques
ne manquent pas de charme, mais je n’ai pas réussi à être réellement bluffé par
tout cela, ayant d’une part peu de goĂ»t pour l’univers des garagistes — fussent-ils ferroviaires —
et ayant d’autre part eu la chance d’emprunter la ligne Paris-Lyon presque dès son
ouverture, au tout dĂ©but des annĂ©es 1980, rendant « normal »
ce qui pouvait paraître à d’autres merveilleux. Néanmoins, parmi les TGV présentés,
il y avait quand mĂŞme le 
champion du monde de vitesse sur rail, belle bĂŞte qui
avait fait une pointe Ă  574,8 km/h. Et puis, comme Ă  la gare des Brotteaux, nous
avons eu droit à une exposition de trains miniatures, dans un décor très
datĂ© « France d’autrefois », caricature des annĂ©es 1960... avec
malgré tout des éléments anachroniques tels qu’une multitude de velux modernes sur les toits
ou, plus étonnant pour des spécialistes,
des TGV de couleurs orangée (les premiers modèles, qui dataient du début des années 1980)
ou gris et bleu dans leur version
« 
Atlantique »
(dont la mise en service ne date que de 1989). Cela nous a amené à nous interroger sur
de nouvelles formes d’
uchronies : après le 
steampunk et un de ses avatars comme le 
diesel-punk,
pourrait-on imaginer un genre tel que le 
TGV-punk ? (Que ce serait-il passĂ© si
le TGV Ă©tait apparu dès les annĂ©es 1960 ?)
  
Nous avons quitté le technicentre en passant par un petit bout du
8e arrondissement et par
le 
7e, en suivant la route de Vienne,
la rue Chevreul et nous avons plongé dans le quartier multiethnique traversé par la rue de Marseille.
Dans le 
3e arrondissement, nous nous sommes
retrouvés à la 
place Bahadourian pour rejoindre 
le quartier de la Part-Dieu
au plus court, c’est-à-dire en prenant la rue Moncey,
cette fameuse rue « euclidienne »
(dont j’ai déjà parlé 
dans cet article),
une des rares rues qui passe en diagonale et qui permet d’éviter
toutes les rues et tous les cours qui se coupent Ă  angle droit,
pressés que nous étions d’échapper à la pluie qui commençait à
tomber à grosses gouttes en cette fin d’après-midi.
  Jeudi, le 3 juin 2010
Assises Internationales du Roman 2010
La semaine dernière, à Lyon (aux 
Subsistances, quai Saint Vincent), se sont déroulées les 
Assises Internationales
du Roman. C’est par simple curiosité que l’amateur de littérature et
dĂ©voreur de livres que je suis s’est rendu Ă  cet Ă©vĂ©nement. Grand bien m’en a pris !
La première table ronde Ă  laquelle j’ai assistĂ© avait pour thème « La 
Bible
inspire-t-elle encore les Ă©crivains ? » avec 
Aharon Appelfeld (Israël),
Vincent Delecroix (France) et 
Marilynne Robinson (États-Unis). Un peu dĂ©cevant,
cependant, car cette table ronde avait pris du retard sur l’heure (déjà tardive pour
un jour de semaine), aussi y avait-il eu peu de temps pour le débat après la lecture
des textes des trois auteurs. Pour la plupart des participants,
la 
Bible n’était pas considérée comme étant de la littérature en tant que telle, 
mais cet avis n’était pas partagé par Appelfeld qui avait fait une passionnante analyse
du passage du sacrifice d’Isaac par Abraham, montrant combien pouvait être fine
la description de la psychologie des acteurs de la Genèse (face aux décisions
incompréhensibles de Dieu), et ceci avec une économie radicale
de moyens stylistiques (les adjectifs n’existant pas dans le texte originel).
Cette table ronde s’est achevée par un fort moment d’émotion quand un violoniste a
interprété quelques airs entre les passages d’un autre texte en hébreu qu’avait lu cet auteur.
« Pourquoi dire 
je ? » Ă©tait le titre d’une autre table ronde 
que j’avais suivie, avec les auteurs 
Sefi Atta (Nigéria),
Laurent Mauvignier (France),
Julían Ríos (Espagne) et 
Norman Rush (États-Unis). Ce thème m’avait
tout particulièrement intéressé parce que je travaille actuellement sur
un roman écrit à la première personne (mais qui n’a vraiment rien d’autobiographique). 
Pour les auteurs présents, écrire à la première personne du singulier, c’est accepter
de ne pas tout savoir, de perdre quelque chose (comparé au narrateur omniscient
à la troisième personne), c’est jouer aussi sur l’ambiguïté du narrateur, mais ça
permet de donner une plus grande voix Ă  un personnage, Ă  le rendre plus vivant pour
le lecteur. Pour reprendre une analogie avec la peinture, Ă©crire en disant « je »,
c’est comme l’introduction de la perspective dans les œuvres picturales,
ça permet de faire entrer le spectateur dans la scène.
Je me permets de reprendre une citation extraite du texte lu par Norman Rush 
et qui met le doigt sur la distinction entre la littérature 
mainstream 
et la littĂ©rature de l’imaginaire sur ce « sujet » :
Le nombre des narrations à la première personne de la liste
des 100 meilleures œuvres retenues par les lecteurs Ă©tait encore
inférieur [à la liste publiée par l’
Editorial Board of the Modern Library en 1998] :
encore ce nombre n’était-il atteint qu’en admettant toutes les variantes
possibles de cette forme, plus quantités de titres de genre, qui se situaient en
dehors de mon champ d’enquête, par exemple quatre titres de 
L. Ron Hubbard,
cinq de 
Robert Heinlein, et quatre d’un écrivain nouveau pour moi,
Charles de Lint, dont les personnages, d’après 
Publisher’s Weekly,
sont « complexes et astucieux, » et vont « d’avatars
inconstants mais puissants Ă  des lutins diaboliques. » Étant
donné le caractère florissant de la narration à la première personne dans
les romans de genre contemporains – du genre roman sentimental
(
Romance) en passant par le roman policier, le roman d’aventure,
le fantastique et le roman Ă  Ă©nigme – le faible taux de participation
pour les narrateurs à la première personne dans la Liste des Lecteurs est très frappant.
  Dimanche, le 16 mai 2010
Nuit des musées et Nuits sonores
Petite déception, hier soir, en arrivant au bout de la rue Boileau. Rien n’indiquait
la prĂ©sence de l’évĂ©nement « la Nuit des musĂ©es dans l’attente de
l’ouverture du musĂ©e des Confluences » pourtant annoncĂ© sur le site web
du Ministère de la culture.
Dommage. Alors cap au sud, je suis reparti à l’autre bout de Lyon, suivant le cours du fleuve
pour arriver jusqu’à l’avenue Leclerc et essayer un musée dans lequel je n’avais jamais mis
les pieds : le MusĂ©e d’Histoire militaire de Lyon. Au numĂ©ro indiquĂ© se
trouve la caserne. Après avoir passé la barrière, il y a plein de zones interdites,
et il faut chercher les petites flèches indiquant où se trouve le musée. Là encore, rien ne semblait
indiquer que le lieu était ouvert, mais il l’était pourtant, avec un peu de lumière à
l’étage. Et dans une salle pleine de panneaux, de mannequins d’hommes en armes et de vitrines,
ce fut une très intéressante plongée dans vingt siècles d’histoire, de la Gaule romaine aux
guerres contemporaines : comment Lyon s’est fortifiĂ©e, comment elle a Ă©tĂ© rattachĂ©e au royaume
de France dont elle fut pendant longtemps une ville frontière, quels événements 
douloureux s’y sont déroulés, en particulier au moment de la 
Révolution (allant même jusqu’à perdre son nom pour 
s’appeler « Ville-Affranchie »).
Étonnant de voir des photos d’archives montrant que lĂ  oĂą se trouve mon actuel bureau Ă©taient
fabriquées les armes qui équipaient l’armée française, ou qu’une caserne se tenait en lieu et 
place de la gare et du centre commercial de la Part-Dieu.
Sans m’en rendre compte, les heures avaient filé à une incroyable vitesse. Lorsque je suis
enfin sorti du musée, la nuit était en train de tomber.
Près de la piscine du Rhône, une jeune femme, en me croisant, m’a demandé si je cherchais
un billet. Non merci. La musique électronique des Nuits sonores montait
dans l’air en diffusant une chaleur que ce printemps frisquet nous refuse encore. Le cri
d’une vieille femme depuis son balcon — Ă§a va durer encore longtemps 
ce bordel ? — me fit sourire. Pour profiter d’une aussi belle ville
avec une si jolie vue sur le RhĂ´ne, on peut bien accepter de temps Ă  autre quelques nuisances
sonores...
  Dimanche, le 7 mars 2010
Films allemands, romans français et expériences américaines
Pour moi, jusqu’il y a peu, le cinéma allemand se limitait
Ă  
Nosferatu, une symphonie de la terreur
de Murnau (1922) ou 
Metropolis
de (l’Autrichien) Fritz Lang (1927).
Oui, du cinéma allemand, j’avais une vision des plus limitées...
Cependant, depuis les années 2000, nous avons la possibilité de voir dans
les salles de l’Hexagone quelques petits bijoux réalisés outre-Rhin.
J’avais été intrigué par 
Elementarteilchen d’Oskar Roehler (2006), l’adaptation plutôt réussie
du roman 
Les Particules élémentaires de Michel Houellebecq  (1998). J’avais
été séduit par 
Vier Minuten (
Quatre Minutes) de Chris Kraus (2006)
et son envoûtante musique.
Mais là où les réalisateurs allemands sont très forts, c’est quand ils se mettent à
adapter des expĂ©riences comportementales menĂ©es aux États-Unis, notamment :
- Die Welle
(La Vague) de  Dennis Gansel (2008) qui s’inspire de l’expérience de la Troisième
Vague menĂ©e par le professeur d’histoire Ron Jones ;
- Das Experiment
(L’Expérience) de  Oliver Hirschbiegel (2001) qui reprend 
l’Expérience
de Stanford menĂ©e par le professeur de psychologie Philip G. Zimbardo au sujet des effets de 
la situation carcérale avec des étudiants jouant les rôles de gardiens et de prisonniers.
  
Je vous conseille vivement de voir ces deux derniers films, et si vous avez la chance
de vous trouver Ă  Lyon ou ses environs, sachez que le 4 avril 2010 Ă  10h00 (et non 12h30
comme indiqué sur l’affiche que vous trouverez 
ici),
le professeur Philip G. Zimbardo donnera une confĂ©rence Ă  l’UniversitĂ© Lumière Lyon 2,
campus Porte des Alpes (Ă  Bron).
  Samedi, le 30 aoűt 2008
Images de la convention SF 2008 (l’OliCon), suite...
Eh oui, c’est la rentrée.
Alors, histoire de se redonner du courage en se rappelant des bons moments de la
convention nationale de science-fiction, je vous invite Ă  aller voir
les nouvelles photos mises en ligne : celles de
Bruno Para, de
Gilles Massardier et
de 
Jean-Jacques Régnier...
  Mercredi, le 27 aoűt 2008
Compte rendu de l’OliCon, la convention SFF 2008
La 35
e convention nationale de science-fiction s’est déroulée la semaine dernière à Nyons, charmante bourgade de la Drôme provençale,
pays de l’olive (ce qui lui a valu d’être rebaptisée l’
OliCon). Et j’y étais. :-)
Les conventions constituent l’occasion privilégiée d’assister à des conférences, de
participer à des tables rondes et à des débats, de rencontrer des
auteurs avec lesquels on peut discuter librement (et non juste une seule
minute, le temps d’une dédicace, comme cela peut arriver dans un
salon du livre et qui est vraiment très frustrant), d’assister à des expositions
(cette année, ce fut les photographies de 
Sylvain Renault, les illustrations de Jeam Tag,
les mobiles et autres machins inclassables de Tim Rey, et les surprenantes
créations de Didier Cottier), de trouver des livres intéressants,
neufs ou d’occasion, de dĂ©couvrir des nouvelles productions – qu’elles
soient issues de professionnels ou du fanzinat – du paysage
littéraire SF... mais aussi et surtout de retrouver des copains
avec qui partager un bon moment.
jour J - 1
En voiture : ma compagne au volant, 
Sylvie Lainé et le chien à l’arrière, moi en co-pilote
(mais moins fort que le GPS).
Sommes arrivĂ©s Ă  Nyons après 22h30. Tout le monde Ă©tait très fatiguĂ©. Petit couac : nous
ne pensions pas être attendus, mais la mère d’
Ugo Bellagamba avait préparé un repas. Du coup, nous étions en retard. Oups.
DĂ®ner ensommeillĂ© en prĂ©sence de Marie-Claude « la-Mama » Bellagamba,
d’Ugo, de Didier « le-sculpteur-qui-met-en-forme-ses-visions-cauchemardesques »
Cottier et de son amie Nicole.
premier jour
VoilĂ  Ă  quoi ressemble Nyons :

Le jeudi, c’est jour de marché (avec le dimanche). Beaucoup de monde à Nyons.
Trois quart d’heure d’attente au(x) restaurant(s), mais
le plat de 
spaghetti al pesto genovese se trouvait être l’incarnation parfaite
du bonheur gastronomique faite pâtes. Je ne suis arrivé
à la Maison de Pays, où se tient la convention, qu’au cours de l’après-midi, pendant l’intervention (pré-enregistrée)
de 
Laurent Queyssi intitulĂ©e « Regard français sur les sĂ©ries TV des annĂ©es 2000 ».
Présent juste à temps pour animer la rencontre-débat avec Sylvie Lainé
sur le thème : « Une œuvre Ă©perluette, entre
Science et Science-Fiction ». StupĂ©fait de la manière dont il est possible
de donner des réponses intelligentes (bravo Sylvie) à des questions stupides (les miennes).
Découverte (un peu dans la douleur) que l’animation d’une rencontre n’est
pas un exercice facile.
Ensuite, conférence instructive de 
Jean-Claude Dunyach sur « La publication des auteurs
français Ă  l’étranger : trucs et astuces ». En rĂ©sumĂ©, mĂŞme
si c’est possible et très gratifiant (parce que cela permet éventuellement d’être 
lu par des auteurs étrangers que l’on apprécie), c’est le
contraire de la loterie :
c’est difficile, ça coûte cher (en énergie, en réseautage et en prix de traduction) et
ça ne rapporte pas bien gros.
deuxième jour
Conférence de 
ClĂ©ment Pieyre, conservateur Ă  la BNF, sur : « Les archives
du futur, ou comment la Science-Fiction entre Ă 
la Bibliothèque Nationale de France ».

Inauguration officielle de l’
OliCon et des 
Journées
Barjavel en présence des représentants de la municipalité (le maire s’est
fait désirer, mais il y avait Nathalie Fert-Rifaï, l’adjointe chargée de la culture),
le sous-préfet ainsi que Pierre Creveuil, président de l’association
des 
Amis de René Barjavel
et collaborateur du 
barjaweb, le site Internet de référence sur Barjavel.

Quand est venu le temps de l’apéritif (avec les inévitables olives), je me
suis sauvé dans le centre-ville pour retrouver ma belle.
L’après-midi, Joseph Altairac a donné une conférence sur Van Vogt dont j’ai oublié le titre (il
avait changé par rapport à celui du programme).
Une table-ronde, animée
par Jean-Claude Dunyach, a suivi : 
« Regards croisĂ©s sur le futur lointain ».
Y participaient : Ugo Bellagamba, Fabrice MĂ©reste (ah oui, tiens,
j’y Ă©tais !), 
Catherine Dufour,
Sylvie Lainé et 
Michel Jeury. Jean-Claude nous a lancé sur le
thème de la
Singularité. Catherine prenait tranquillement des notes pendant
que parlaient Sylvie, Ugo et Michel, puis est intervenue soudain avec une
pluie d’idées brillantes. Quant à moi, je n’ai dû raconter qu’un truc ou deux 
car le futur lointain, ce n’est pas trop ma tasse de thé, je suis plutôt
du genre à m’intéresser au futur proche (m’enfin, je ne suis même pas
capable de savoir comment je vais m’habiller le lendemain).
Après, les (très) attendus jeux de l’OliCon, avec le « champion
de la SF », animĂ©s par
Raymond Milési. Questions érudites, mauvais jeux de
mots, pouêt-pouêt, tout va trop vite pour que j’aie la moindre chance
de sortir une bonne réponse... Bravo à 
Timothée Rey, aussi à l’aise dans le verbe que
dans la mise en espace d’objets étranges (il exposait des sculptures étonnantes
durant la convention).
Retard sur le timing : le « Barjaquizz »
que j’étais censé animer est reporté au dimanche. Bon, dommage. Mais pas grave.
Rencontre-débat avec 
Jean-Pierre Andrevon animée par Ugo Bellagamba.
L’auteur-phare de la SFF de la fin des années 1960 au début des
années 1990, et considéré par René Barjavel comme son fils spirituel, 
est toujours un artiste très actif, il vient de sortir un album de chansons
et termine un nouveau roman...
 

Retour au centre-ville, à la Médiathèque, pour voir l’exposition de 
Didier Cottier,
le « sculpteur de l’imaginaire ».
 
 
 

Que dire du travail de Didier ?
Personnellement, j’adore ! On aime ou on n’aime pas,
mais ses aliens, ses compositions à la fois organique, minérale, végétale et électronique ne laissent
pas indifférent.
SoirĂ©e théâtrale sur le thème « PrĂ©histoire et Science-Fiction ».
Conférence sur Francis Carsac par 
Frédéric Boyer et spectacle de paléo-fiction
« MĂ©moires d’Hommes » avec la charmante 
Vanessa Bellagamba,
la sœur d’Ugo. En plein air. Fallait prendre une p’tite laine. ;-)
 
Retour à la Maison de Pays. Jean-Pierre Andrevon a poussé la chansonnette accompagné de
sa guitare (euh, honte à moi, j’ai manqué cette soirée, mais l’adorable
Joëlle Wintrebert,
rencontrée dans le restaurant de l’hôtel le lendemain, m’a tout raconté au moment du
petit déjeuner). 
troisième jour
Promenade matinale au lieu d’assister à l’assemblée générale de l’association 
Infini
(ce n’est pas la mort, je ne suis pas membre de l’association).
Rencontre-dĂ©bat avec Catherine Dufour sur le thème « Des goĂ»ts et
des Dieux, discutons-en ! », animĂ©e par 
Jean-Jacques Régnier.
Après-midi : table-ronde sur « La publication Ă©lectronique,
quel avenir pour la science-fiction française ? »

Participants (de gauche Ă  droite sur la photographie ci-dessus) :
Sylvie Lainé, Florence et Selene (les 
Lyonnes de la SF), 
Jean-Luc Blary (des éditions Eons) et Clément Pieyre.
Animateur : Ugo Bellagamba. Les sujets abordĂ©s Ă©taient aussi divers qu’intĂ©ressants :
quel prix payer pour un support électronique,
l’importance du travail éditorial absent dans le cas d’une
auto-publication sur Internet, la lecture des textes sur e-book, etc.
Vote pour la convention SF de 2010...

RĂ©sultat : la convention SF se dĂ©roulera en 2010 Ă  
Grenoble, organisée par la 
Librairie Omerveilles et une petite équipe en train de se constituer
(avec déjà Gilles Goullet, traducteur).
Informations sur la 
convention SF de 2009 qui se déroulera à Bellaing (dans le Nord
de la France).
Pour la suite des événements, la convention SF a retrouvé le centre-ville où
Michel Jeury, après une rencontre-dĂ©bat sur le thème « Des Ă©toiles au
certif en passant par le terroir... » a signĂ© son recueil
La Vallée du temps profond, paru aux Moutons électriques en 2008.
Alors que tout le monde quittait le salon de thé (par ailleurs tenu par Dany Jeury,
la fille de Michel) où s’étaient déroulées les signatures, mon amie et moi avons
investi les lieux, rejoint
peu après par 
Markus Leicht. Pendant ce temps, Ă  quelques pas de lĂ ,
se déroulait la remise officielle
des prix littĂ©raires :
- Prix Rosny-AĂ®nĂ©, catĂ©gorie romans : Élise FONTENAILLE, avec Unica (Stock)
- Prix Rosny-AĂ®nĂ©, catĂ©gorie nouvelles : Jean-Claude DUNYACH, 
avec « Repli sur soie » (in Bifrost, NumĂ©ro 47, Le BĂ©lial’)
- Prix Merlin, catĂ©gorie romans : Élodie TIREL, avec 
Les Héritiers du Styrix, (éditions Milan/Grands romans)
- Prix Merlin, catĂ©gorie nouvelles : Virginia SCHILLI,
avec « Dernier soupir » (in Solstice, Volume 1 :
Facettes d’Imaginaire, éditions Mille saisons)
- prix Cyrano : Michel JEURY, pour l’ensemble de son œuvre
- PĂ©pin d’or : TimothĂ©e REY, avec « DĂ©veloppement du râble »
En soirée, retour à la Maison de Pays pour le dîner de gala (mon amie
et moi nous trouvions à la table où étaient présents Sylvie Lainé, Jean-Claude Dunyach,
Anne Lanièce et 
Gilles Massardier). Remise du prix Versins
(du plus mauvais jeu de mots fait durant la convention)
par 
JĂ©rĂ´me « Globulle » Lamarque Ă  Bruno Para.
Vente aux enchères animée par Georges Pierru. Crevés, avec ma compagne,
nous allons nous coucher dès le dessert avalé.
quatrième et dernier jour
Le dimanche, ainsi qu’une partie de l’après-midi du samedi (avec la rencontre-débat avec Michel
Jeury), le programme de la convention de science-fiction était commun avec
les 
Journées Barjavel.

J’ai animĂ© la dernière grande table-ronde sur le thème : « La place de
RenĂ© Barjavel dans le patrimoine de la science-fiction française » oĂą
participaient 
Nathalie Fert-Rifaï, Ugo Bellagamba, Michel Jeury, Sylvie Lainé et Pierre Creveuil.
Un regret : l’absence de Jean-Pierre Andrevon, qui aurait eu tout un tas
de choses intéressantes à dire sur René Barjavel, mais Michel Jeury a quand même eu
l’occasion d’évoquer des anecdotes émouvantes sur la relation qu’il
avait eu avec l’auteur né à Nyons, Michel appelant respectueusement
celui-ci « Mon cher Barjavel » et se voyait
rĂ©pondre « Mon cher Jeury ». Petite gĂŞne
de la Nyonsaise Nathalie lorsque l’érudit Pierre
évoquait l’attachement ambivalent de Barjavel à son pays
(le petit René avait été plus ou moins obligé de quitter Nyons durant son adolescence).

Après cette table-ronde, en compagnie de Pierre Creveuil, nous avons animé un
questionnaire très spécial (ce n’est rien de le dire)
sur René Barjavel, le fameux 
barjaquizz,
Pierre se chargeant des questions Ă©rudites sur l’auteur et son œuvre
(on peut retrouver ces questions sur le barja
web 
ici).
De mon côté, je me suis occupé des titres d’ouvrages de Barjavel à retrouver après
avoir été présentés sous la forme
de synonymes approximatifs (à la manière des jeux SF
animés par Raymond Milési le vendredi soir). Je me permets de vous les
proposer Ă  nouveau dans la liste ci-dessous. Pour ceux qui
donnent leur langue au chat, passez votre curseur sur les titres
afin de voir apparaître la solution...
- l’esquimau du lac
- Fraise
en quête de l’épouse d’un acteur qui jouait James Bond
- Danseuse génisse
- Pas tôt en sous-préfecture du Jura
- le
24 novembre 1929
- Les
routes du Brahmane, du Kshatriya, du Vaishya et du Shudra
- Le futur chêne diabétique
- Le
fromage de Hollande frappe quand le cri de chasse se fait entendre
- Un
mauvais cheval chez les beaux-parents de Johnny Depp
- La femme de l’oncle a des vents
- Ténor pas rapide
- Le
leurre (sonore) de ces souverains russes
Le grand gagnant du 
barjaquizz était 
Georges Bormand, d’autres habitués des jeux SF (comme Bernard
Dardinier) ont aussi remporté un des livres proposés par notre sponsor
les Moutons électriques, éditeur,
mais également quelques personnes qui étaient venues spécifiquement pour
les Journées Barjavel (dont un jeune fan de Grenoble qui
gagna le droit de participer à la conférence organisée dans l’après-midi
par Pierre Creveuil).
Dernier repas pris Ă  la Maison de Pays. MĂŞme Margot Bellagamba, quatre ans,
la fille d’Ugo, était mobilisée (elle récupérait les tickets repas).
Ça sentait les au revoir.
Retour au centre-ville, cour du collège Roumanille. Pierre Creveuil et
son jeune assistant Ă©voquaient « RenĂ© Barjavel, Ă©cologiste de la science-fiction ».

La clĂ´ture de l’OliCon et des JournĂ©es Barjavel s’est faite en beautĂ© :
Vanessa Bellagamba
et 
Claude Ecken
ont lu des textes de René Barjavel, Michel Jeury,
Sylvie Lainé, Catherine Dufour et Jean-Pierre Andrevon.
 
 

Hélas, toutes les bonnes choses ont une fin. Après les lectures et
quelques rafraîchissements, il a fallu se séparer...
Envie de rester encore, de prolonger ces bons moments, encore une glace, encore
quelques souvenirs de Nyons (de l’huile d’olives et du miel de garrigue),
profiter encore et encore du soleil de la Provence. Et puis, quand mĂŞme, il a fallu reprendre
la voiture pour rentrer Ă  Lyon...
En résumé, d’une certaine manière, cette convention SF aura été pour moi paradoxale car,
en tant que co-organisateur (j’étais déjà venu à
Nyons afin de préparer l’OliCon avec 
Ugo Bellagamba en novembre 2007 et j’en avais
parlé 
ici),
je m’y sentais plus fortement impliqué qu’aucune autre rencontre science-fictive
précédente, mais, comme j’étais venu
à Nyons avec mon amie, et que nous souhaitions très naturellement nous réserver 
un peu de temps rien qu’à nous, je me suis finalement révélé être un 
« olico-participant » assez peu prĂ©sent,
ayant manqué quelques grands rendez-vous de cette manifestation et la quasi-totalité
des repas pris en commun... (Que celui qui, à ma place, aurait souhaité ne
pas vivre les délicieux déjeuners, goûters ou dîners que nous avions pris en amoureux loin
de tout le monde me jette la première pierre.) Emmener à Nyons la fleur qui embaume sa vie du parfum de l’amour,
c’est être avec une rose...

...au Paradis !
 
Pour voir d’autres images prises par 
Markus Leicht lors
de l’OliCon, vous pouvez aller ici (le
21 août) et là (le
22 août).
Pour vous rendre sur le compte rendu de
la convention réalisé par  Catherine Dufour,
c’est 
ici.
D’autres liens sur des comptes rendus et photos de la convention
peuvent se trouver sur la page d’accueil du site
ActuSF.
Pour récupérer les photos en grand format, il suffit de m’adresser un
courrier Ă©lectronique (Ă   
fabrice arobase mereste point net). Et si
vous vous reconnaissez sur une photo et que vous ne voulez pas apparaître
sur ce site web, il suffit de me contacter de la même manière.
  Mardi, le 19 aoűt 2008
En route pour l’Olicon 2008 !
Vous n’êtes pas sans savoir – du moins, je
l’espère ! – que la 
35econvention
nationale de science-fiction va avoir lieu Ă 
Nyons (dans la Drôme provençale) du
21 au 24 août 2008.
Je laisserai donc mon nouvel appartement lyonnais, mes meubles
non installés et mes cartons non déballés pour quelques jours,
partant dès demain soir avec la femme de ma vie et sa chienne,
ainsi que Sylvie Lainé (Bénie soit l’invention du GPS, car ce sera
moi qui prendrai le volant).
Sylvie est l’invitée dont je m’occupe plus spécifiquement
en tant que co-organisateur de la convention, vous pouvez
lire ses réponses à mon 
questionnaire proustien ici, avec une rencontre-débat 
à son sujet prévue le jeudi après-midi intitulée
« Une œuvre-Ă©perluette, entre Science et Science-Fiction »
dont je me charge de l’animation (ouh la la, qu’est-ce que ça va donner !)
En attendant un compte rendu des événements (si je trouve un peu de temps),
voici l’affiche rĂ©alisĂ©e par l’illustrateur Jeam Tag :

J’espère vous voir très prochainement à Nyons...
  Mercredi, le 28 mai 2008
Fest’Uval Jean Mon’Arts 2008
Ouais, je sais, je ne poste plus beaucoup d’articles sur le
blogue Ă  desseins (pas ma faute : ma vie est très mouvementĂ©e
en ce moment), mais oyez, oyez : la prochaine
édition du 
Festival de l’Université Jean Monnet (plus connu
sous l’appellation 
Fest’Uval Jean Mon’Arts) se déroulera
les soirs des jeudi 5, vendredi 6 et samedi 7 juin 2008, au
Château de Saint-Victor,
Ă  quelques kilomètres de Saint-Étienne.

Au programme : des concerts de musique (classique, jazz, pop rock, reggae, hip hop, etc.),
des représentations théâtrales, de la danse (moderne ou orientale) et toujours
une exposition de peintures, sculptures, dessins et photographies... oĂą votre
serviteur présentera ses 
dernières créations.
C’est un festival de qualité, gratuit, mêlant jeunes et moins
jeunes (étudiants, profs et autres personnels universitaires)
dans un cadre des plus agrĂ©ables... alors venez y faire un tour !
  Dimanche, le 24 février 2008
T-shirt spécial Barjavel
Je viens de terminer de peindre un tee-shirt que je compte porter
à l’occasion de l’
OliCon 2008, la prochaine convention nationale de science-fiction.
Cet événement sera consacré à l’auteur 
René Barjavel et aura lieu au mois d’août à Nyons,
la ville de Drôme provençale d’où est natif l’écrivain.

  Lundi, le 17 septembre 2007
Rencontres ambigrammées (sens dessus dessous)
Samedi soir s’est déroulé le 
Lyonnacolo, une rencontre science-fictive franco-italienne
organisée par les Lyonnes de la SF.
Un peu avant 17 heures, j’arrive Ă  
Temps Livres, l’antre
de Markus Leicht, où se trouve déjà Georges Bormand.
Un peu plus tard, d’autres gens arrivent : des Français, des Italiens, un Espagnol...
Nous collons des Ă©tiquettes (« I speak English » et
« Je parle français » dans mon cas) sur nos badges.
LĂ , trop la classe : je sors mon propre badge avec mon pseudo « MĂ©reste »
sous forme d’
ambigramme
(
celui-ci). Les gens ne peuvent
s’empêcher de tourner mon badge à l’envers parce que ça les intrigue...
Notre petite troupe quitte la boutique en laissant Markus, qui a l’air bien fatigué, et qui ne
nous rejoindra pas pour la soirĂ©e, dommage. Il y a aussi d’autres absents :
Franco Ricciardiello
ne pourra pas venir. Et m... ! J’avais prĂ©vu de lui faire signer deux bouquins amenĂ©s tout exprès,
dont 
PassĂ©s recomposĂ©s oĂą se trouve Ă©galement une de mes nouvelles : il Ă©tait l’un des
derniers auteurs de cette anthologie dont je n’avais pas encore la dédicace...
Nous passons auprès des bouquinistes du quai de la Pêcherie, puis traversons la Saône, quai Fulchiron, pour
aller chez le 
Père Penard. Mon sac est prêt à exploser... j’ai emporté ma trousse de toilette
et un minimum de vêtements (mon petit frère lyonnais a prévu de m’héberger pour la nuit). Par conséquent, avec
les livres dĂ©jĂ  emportĂ©s, les « nouveaux » bouquins (d’occasion) achetĂ©s,
ça n’va pas l’faire...
Un peu plus de 19 heures, nous arrivons au CafĂ© de la Cloche. Nous retrouvons d’autres gens, dont
Sylvie LainĂ©, une amie qui faisait – comme moi – partie de la 
Gang, au dĂ©but des annĂ©es 2000 (ben mince, ça semble super loin, dit comme ça !).
Sylvie sera invitée à la prochaine convention nationale de science-fiction, 
l’
OliCon, dont je suis l’un des organisateurs.
Je lui montre l’ambigramme que j’ai fait Ă  partir de son nom :

Ça a toujours quelque chose d’étonnant...
À propos de l’OliCon qui aura lieu Ă  Nyons en 2008, l’auteur RenĂ© Barjavel
(né dans cette ville) fera partie du programme à travers une table ronde lui
étant consacrée (et que votre serviteur se devra de modérer) et où
participera, outre Sylvie (ah, tu n’étais pas au courant ?),
Pierre Creveuil, l’un des principaux animateurs du 
barjaweb, le site Web le plus complet sur ce grand monsieur.
Hop, voici l’ambigramme que j’ai fait pour Pierre :

Appelé par la faim, nous rejoignons une crêperie, et je fais la connaissance de Gilles Massardier, un
Ă©ducateur spĂ©cialisĂ© (mais portant aussi bien d’autres casquettes !) qui est l’auteur de
quelques petits textes de SF, dont 
celui-ci. Le personnage est fort intĂ©ressant, et comme c’est un « voisin »
saint-chamonais, plutĂ´t que de passer la nuit chez mon frère, il s’est proposĂ© de me raccompagner Ă  Saint-Étienne
et nous avons pu poursuivre sur le chemin du retour vers la Loire la discussion que nous avions entamée
au restaurant puis en revenant au café.
Voici ce que donne son nom en ambigramme :

En résumé, cette soirée 
Lyonnacolo s’est passée de manière assez curieuse,
je n’ai pas tellement eu l’occasion de discuter avec les amateurs italiens de science-fiction
(je ne me suis pas retrouvĂ© Ă  cĂ´tĂ© de l’un d’eux, Ă  table ou au cafĂ©), mais pas de rĂ©el regret : j’ai retrouvĂ©
des anciens amis et 
fait la connaissance de personnages intéressants, tel Gilles, même s’il était bizarre de se rencontrer
Ă  Lyon alors que la distance qui sĂ©pare Saint-Étienne de Saint-Chamond n’est que d’une douzaine de kilomètres...
  Jeudi, le 13 septembre 2007
La double double-vie de Fabrice M.
L’excellent et regrettĂ© Polonais Krzysztof Kieślowski
avait rĂ©alisĂ©, en 1991, un film Ă©tonnant : 
la Double Vie de Véronique.
Dans ce petit bijou cinématographique, une femme, après la mort de son impossible double, voyait sa vie curieusement changer...
En ce qui me concerne, j’ai deux doubles vies : une d’enseignant/chercheur qui m’occupe durant
une bonne partie de la période diurne des jours ouvrables (et bien souvent davantage)
oĂą je suis le « docteur Fab M. », et une
autre d’auteur/sculpteur – que j’exerce le reste du temps – sous le pseudonyme de Mister « F. MĂ©reste ».
Parfois, ces deux vies se mĂŞlent. Hier matin, avant de coiffer ma casquette de prof et de
passer la journée à participer à des jurys de soutenance de stage ou à donner des cours, j’étais devant
l’ordinateur afin de concevoir l’affiche annonçant la prochaine exposition d’arts plastiques
de mes collègues et moi-même (cela se passera à l’atrium de la Bibliothèque universitaire du
site de TrĂ©filerie « Droit, Lettres », Ă  Saint-Étienne, 
du 13 au 28 septembre 2007, voir 
ici). Et tout à l’heure, je
vais installer cette expo avant de retourner bosser « pour de vrai » Ă  mon labo.
Samedi, cette fois en tant qu’auteur, j’irai à Lyon pour participer au
Lyonnacolo, une soirée-débat avec quelques auteurs et animateurs du
petit monde science-fictif de France et d’Italie, un événement organisé
par les 
Lyonnes de la SF.
Bref, je n’ai vraiment pas le temps de m’ennuyer...
Enfin, petite nouveautĂ© : j’ai dĂ©cidĂ© de ne plus indiquer directement mon
pseudonyme sur les Ă©tiquettes des œuvres plastiques que je vais exposer.
Désormais, seuls seront présents le nom de la sculpture, l’URL permettant d’accéder à ce site Web 
et, en guise de signature, le nouvel 
ambigramme
de mon nom d’artiste :
 
  Mardi, le 4 septembre 2007
Rencontre SF : Lyonnacolo le 15/09/2007 Ă  Lyon
Pour la rentrĂ©e, voici le rendez-vous Ă  ne pas manquer pour les amateurs de science-fiction de la rĂ©gion lyonnaise :
Lyonnacolo, la rencontre science-fictive franco-italienne organisée le 15 septembre 2007
au 
Café de la Cloche,
4 rue de la CharitĂ©, Ă  Lyon. Avec :
- Paul Alary (France) : auteur et traducteur
- Paolo Arosio (Italie) : fan, lecteur acharnĂ©, un des animateurs du Cenacolo milanais
- Jacqueline Beaufort (France)
- Georges Bormand (France) :
auteur, critique, traducteur
- Fred Daumas (France) : Lyonnais d’origine, amateur de SF, Ă©crivain prolifique mais peu publiĂ©
- Antoine Escudier (France) : fan, lecteur, auteur de critiques de livres pour NooSFere
- Francisco Fernández (Espagne) : vice-prĂ©sident de la SociĂ©tĂ© Espagnole de Fantasy et SF
- Sylvie LainĂ© (France) : autrice 
(prix Rosny aîné,
Grand Prix de l’Imaginaire)
- Markus Leicht (France) : libraire, auteur
(Péronnik l’idiot), éditeur, webmaster, informaticien...
- Emanuele Manco (Italie) :
fan, auteur en devenir, blogueur acharné, un des animateurs du Cenacolo milanais
- Gilles Massardier (France) : auteur et Ă©ducateur
- Fabrice MĂ©reste (France) :
sculpteur
et auteur (Quand s’envoleront ma vie et ma conscience...,
Des ailes dans la tĂŞte)
- Piergiorgio Nicolazzini (Italie) : agent littĂ©raire
- Franco Ricciardiello (Italie) :
auteur 
(Aux frontières du chaos, 
L’hiver de Turing, 
La Rose blanche de Bonaparte...) 
Cet événement est organisé par les sympathiques 
Lyonnes de la SF.
  Dimanche, le 3 juin 2007
Fest’Uval Ă  proximitĂ© de Saint-Etienne !!!
Programme du Fest’Uval Jean Mon’Arts (7 au 9 juin 2007)
Ce festival aura lieu du jeudi 7 au samedi 9 juin, de 19h30-20h00 Ă  minuit, 
au 
château de Saint-Victor sur Loire
 (près de Saint-Étienne, 42).
Pendant toute la durée du festival, expositions de phographies, 
peintures et sculptures (dont les dernières créations de votre serviteur,
 
Fabrice Méreste).
Petite info : dans la mesure du possible, j’ai indiquĂ© les liens des MySpaciens
 et autres qui se produiront lors du Fest’Uval...
Pour télécharger le programme en version imprimable, 
c’est ici.
Jeudi 7 juin 2007Théâtre de Verdure 
(théâtre et danse)
(20h00) l’Aspatoule
(21h30) Le Groupe de Danse Universitaire
(22h00) Compagnie Actes Liés
Salle Geltendorf (pièces de théâtre)
(20h00) Le Grand Large
(21h45) Mais-tisse Moi Ça
(22h15) Les Nouveaux Nés
Cour du château (concerts)
(20h00) 
Dya Mohn
(21h00) 
Rated Y
(22h00) 
l’Alambik
(23h00) 
DripS
Église (concerts)
(20h00) Bel’Canto
(20h30) À l’Improviste
(21h00) Duo Ilios
(22h00) Chœur des Étudiants de Musicologie
Restaurant (concerts) 
(21h00) Christian.G 
(22h00) 
Monsieur Fred 3
Vendredi 8 juin 2007
Théâtre de Verdure (pièces de théâtre)
(20h00) Les Ptits dans l’Dos
(21h15) Association en Scène
(22h30) Compagnie Actes Liés
Salle Geltendorf (théâtre et musique)
(20h00) Les Nouveaux Nés
(21h15) @lex
(22h00) Le Grand Large
Cour du château (concerts)
(19h30) 
Clock
(20h30) Les Fils du Coupeur de Joints
(22h00) 
Overdose
(23h15) 
La Deroot’s
Église (concerts)
(20h00) Nébune
(20h30) Zoot
(21h30) Olivier Craig-Dupont
(22h00) Atacama Jazz
Restaurant (concerts) 
(21h00) Christian.G 
(22h00) 
Monsieur Fred 3
Samedi 9 juin 2007
Théâtre de Verdure (théâtre et danse)
(20h00) Association en Scène
(21h15) Le Groupe de Danse Universitaire
(21h45) Les Frères Suédois
(23h00) Les Ptits dans l’Dos
Salle Geltendorf (pièces de théâtre)
(20h00) Les Amis en Scène
(21h55) Mais-tisse Moi Ça
(22h00) L’Aspatoule
Cour du château (concerts)
(19h30) 
La Pagaille
(20h45) Jade
(22h00) 
Godot
(23h15) 
Hacenoba Latin Jazz
Église (concerts)
(20h30) Olivier Craig-Dupont
(21h00) Nébune
(21h30) Zoot
Restaurant (concerts) 
(21h00) 
Monsieur Fred 3
(22h15) Highway
 
  Dimanche, le 17 décembre 2006
Un de plus
Jeudi matin, grand moment : j’ai postĂ© mon roman Ă  un Ă©diteur. Des heures de travail, des
années de maturation, des espoirs et des déceptions, et voilà enfin mon bébé envoyé entre
les mains du comité de lecture. Croisons les doigts...
Vendredi, préparation des gâteaux destinés au lendemain matin. Plus tard, je me suis
retrouvé à Lyon avec l’ami Jean-Jacques Girardot à l’occasion de la soirée
culturelle, littéraire et festive
organisée par 
Sylvie.
Moment vraiment Très sympa. Discussions plaisantes
avec les anciens de la (et non « 
le ») 
Gang, ainsi que
Jean-Marc Ligny, Patrice Duvic (qui m’a donné des idées d’éditeurs à qui proposer
mon thriller si jamais la maison d’éditions à qui j’ai proposé mon texte le refuse),
j’ai fait dédicacer quelques ouvrages et j’ai eu moi-même l’occasion de dédicacer
quelques exemplaires des
Anges
Ă©lectriques oĂą se trouve ma nouvelle « des Ailes dans la tĂŞte ».
Quelques photos sur 
le blog
de Markus Leicht.
Samedi matin, réveil avec un an de plus. Mauvaise nouvelle en partant faire du sport, chargé de mes gâteaux faits maison et
bouteilles de jus de fruits et d’alcool : pas de tram ni de bus en raison de la grève. Eh meeeeeeeerdeeeeeeee... Fort
heureusement, je ne suis pas arrivé en retard à mon club de sport, mais ma promenade imprévue
chargée comme un mulet a remplacé le temps que je comptais passer sur le step. Nous avons
bien transpiré et les gâteaux 
Bagdad et pomme-amande (ce dernier étant cuit au four à micro-ondes) accompagnés de
clairette de Die et de crémant d’Alsace nous ont permis de récupérer les calories brûlées
durant l’effort. Arf !
Et puis ce fut la course pour faire tous les magasins, la fromagerie de la PrĂ©fecture, Centre 2
avec un retour chargé de bouteilles, les pains rustiques de Paul, le marchand de primeurs, les gâteaux
d’anniversaire commandés chez Nelson, l’épicier du coin... tout ça en ne pouvant circuler qu’à pied. Gnurf.
Samedi soir, tout était à peu près prêt (j’étais en train de finir de préparer mes toasts) quand est
arrivée la première invitée, suivie de peu par des Lyonnais (famille et amis) et mon appartement s’est rempli
petit à petit. Soirée vraiment très chouette, j’ai été gâté par tout le monde, et bien entendu
j’ai prévu à boire et à manger avec excès, j’ai de bonnes réserves de bouteilles (une pseudo-cave
avec un éventail acceptable de rouges, blancs et vins pétillants, mais pas de rosé, beuh)
et mon réfrigérateur est encore plein à craquer. Le lendemain a été un peu violent. Non, pas
de gueule de bois, j’ai été raisonnable même si je n’ai pas dédaigné le très agréable
pinotage sud-africain (moi qui d’ordinaire n’aime pas trop le rouge)
et l’excellent gewurztraminer vendanges tardives, il se trouve simplement qu’il y avait beaucoup de vaisselle
et encore pas mal de choses à ranger et nettoyer. Mais avec un peu de courage, tout a pu rentrer dans l’ordre
et j’ai Ă  prĂ©sent plein de nouvelles choses Ă  lire, voir et entendre avec tous les cadeaux de mes invitĂ©s... Yes !
  Vendredi, le 1er décembre 2006
En dĂ©dicace Ă  Lyon le 15/12/06 Ă  partir de 19 heures
Je vous fais suivre l’annonce officielle :
Soirée culturelle, littéraire et festive à Lyon le vendredi 15 décembre, à partir de
19 heures
L’imaginaire dans tous ses états
Au programme : rencontres, discussions, dĂ©dicaces (certains ouvrages seront
disponibles sur place, surprises promises...), musique, exposition photos, dans un
cadre convivial
Le lieu : restaurant Le Saint-Amour, 77 rue Villeroy, 69 003 Lyon – 
tel. 04 78 60 81 17
–  MĂ©tro Saxe-Gambetta, sortie place Victor Basch (*)
Avec les éditions 
Moutons Électriques
(revue Fiction, collection Rouge, Beaux livres...) et les éditions 
ActuSF-les Trois Souhaits
Et la participation d’auteurs dans les domaines de la Science-fiction et de
l’imaginaire, proches de Lyon par le cœur ou l’esprit :
- Alain Damasio (auteur de "La horde du Contrevent", éditions
 La Volte, Grand Prix de
l’Imaginaire roman 2006),
- Alexis Nevil (auteur de "Les Derniers Ascendants", éditions Eons),
- André-François Ruaud (auteur, directeur littéraire des
Moutons Électriques),
- Etienne Barillier (auteur de "Les nombreuses vies de Fantomas", aux 
Moutons Électriques),
- Fabrice Méreste
(auteur in "Les Anges électriques" aux 
Moutons Électriques),
- Jean-Jacques Girardot (auteur de "Dédales Virtuels", Grand Prix de l’Imaginaire
nouvelle 2004),
- Jérôme Vincent (journaliste, animateur de Actu-SF),
- Markus Leicht (auteur de "Peronnik l’idiot", éditions Eons),
- Patrice Duvic (auteur, directeur de collections au Livre de Poche, anthologiste,
essayiste, photographe...),
- Sylvie Lainé (auteur novelliste, revue 
Galaxies, Grand Prix de l’Imaginaire nouvelle
2007)
Exposition photographique de 
Patrice Duvic
Ponctuation musicale : première apparition publique du groupe Rockin’ James Trio
(Rockabilly) : James Baddams (chant, guitare), Jean-Marc Tomi (guitare lead),
Dominique Garcia (batterie)
Kir de l’amitié offert - boissons et restauration possible sur place.
Photographies, podcasts, demandes de dédicaces chaudement encouragées...
(*) Pour les personnes se dĂ©plaçant en voiture, parking Ă  proximitĂ© : place des
Martyrs de la Résistance, près piscine Garibaldi.
  Mercredi, le 23 novembre 2005
Rendez-vous manqué
Du jeudi 10 au dimanche 13 novembre 2005, à Nantes, se sont déroulées les
Utopiales,
le festival international (?!) de science-fiction.
Encore un rendez-vous sympa manqué.
Mais des 
photos très originales ont été prises des participants.
J’y ai reconnu nombre de copains et/ou auteurs, en particulier :
Ben ouais... j’ai encore loupé un truc...
  Lundi, le 23 aoűt 2004
Rencontres Remparts  / Convention nationale de science-fiction 2004
Visions subjectives de ces deux événements. Je n’ai pas pris de notes, aussi la chronologie n’est-elle peut-être
pas correcte, veuillez par conséquent pardonner les erreurs de ma mémoire dues à la richesse des moments vécus
en ces occasions. 
Samedi 14 août. Départ en fin d’après-midi. Il faut environ deux heures au car pour se perdre
dans l’Ardèche septentrionale. Pas vu le temps passer, pas eu le temps de lire une page :
je reconnais Alain Huet, organisateur de la convention SF de Saint-Denis, en 2001, et nous
n’arrêtons pas de discuter de science-fiction, des fanzines, de l’encyclopédie à venir
de Jacques Goimard, de ses projets fous comme la publication d’un index du fanzine 
Satellite
ou des pseudonymes avérés des auteurs du milieu... Nous arrivons à Saint-Agrève, Jean-Jacques Girardot
vient nous récupérer et nous entraîne dans un lieu où un chemin de terre, de pierres et de flaques
d’eau traîtresses nous garantit une tranquillité à toute épreuve.
Dimanche, lundi, mardi, mercredi... Les jours filent, les amis du fandom SF arrivent. Petit Ă  petit,
de façon très dĂ©cousue, une pièce de théâtre se construit, mĂ©lange curieux de clins d’œil science-fictifs
et de jeux de mots (laids). Mais l’ambiance n’est pas au travail studieux, même si 
Remparts est d’ordinaire
une période d’atelier d’écriture, et même si les orages nous retiennent la plupart du temps enfermés
dans une grande bâtisse : nous profitons de ces instants pour discuter entre nous, lire un peu au calme,
voir des films ou jouer sur nos ordinateurs, et je découvre que les dernières pièces du sculpteur
Didier Cottier ont vraiment pris de la maturité.
Jeudi 19 août. C’est le départ. Nous quittons l’Ardèche pour le Vaucluse, les uns après les autres.
Je pars dans la voiture des Girardot. Après un passage par l’hôtel, nous retrouvons le lieu de la convention.
L’organisateur n’est pas là, obligé de faire la navette entre les différentes gares et la salle des fêtes,
mais nous retrouvons déjà des connaissances, et les rayons de livres sont là pour ceux qui recherchent
la perle rare... Première confĂ©rence : 
Francis Saint-Martin évoque l’histoire des fanzines, ces magazines
réalisés par des fans. Après le repas, 
Yann Minh
nous parle de cyberpunk et de ses travaux multimédias pour la télévision, nous plongeons alors dans son univers
qui fait autant appel à l’intellect (avec de multiples anecdotes) qu’aux sens (souvent à travers l’érotisme).
Retour à l’hôtel sous une pluie torrentielle. Nous devinons la route cachée par les eaux, les éclairs
illuminent une nuit de déluge, sensations de fin du monde.
Vendredi 20 août. Conférence de Joëlle Wintrebert sur l’évolution
de la sexualité dans les textes de science-fiction et de 
fantasy.
 
Je me rappelle qu’au cours du déjeuner, des jeunes gens tout de noir vêtus sont entrés dans la salle,
et parmi les personnes attablées, beaucoup se demandaient qui étaient ces gens-là, imaginant qu’il
s’agissait d’une secte ou autre bizarrerie. En fait, point du tout, il s’agissait des membres
des éditions de l’
Oxymore, à savoir Léa &
Greg Silhol, Natacha & Anthony Giordano, ainsi que 
Sire Cédric. Parmi l’assemblée des fans de SF, il faut dire qu’ils détonnaient
un peu, par leur aspect vestimentaire, leur recherche d’une certaine classe, le fait de venir en
couple, leur goût marqué pour la 
fantasy plutĂ´t que la SF... En effet, la plupart des membres
du fandom SF sont, caricaturalement, moins soucieux de leurs personnes, très souvent d’éternels célibataires
(d’où peut-être le sentiment de "famille" qu’ils ressentent les uns envers les autres), et
leur intérêt pour le seul genre SF semble parfois friser l’obsession.
Dans l’après-midi, conférence de 
Eric Henriet
sur l’uchronie. L’auteur de l’
Essai, qui avait intelligemment critiqué la 
nouvelle
que j’avais écrite avec Jean-Jacques Girardot, nous présente sous forme statistique les
différents points de divergence de l’histoire qu’il a recensé dans les textes uchroniques
et pose une question intĂ©ressante : quels sont les points
de divergence que les auteurs auraient pu exploiter ?
En fin d’après-midi, avec les membres de 
Remparts, nous présentons notre
pièce de théâtre. Je joue le rôle du "sous-genéral Dennté", et le seul nom de ce personnage
au grade peu commun vous donne déjà une idée de ce qu’a pu être notre représentation...
Retour à l’hôtel au cours de la nuit. Je vais à la piscine. Je ne suis pas seul à nager
sous les étoiles, les hommes en noir de l’
Oxymore
profitent avec moi de la fraîcheur de l’eau.
Samedi 21 août. Nous manquons la conférence du matin (j’ai demandé à 
Gilles Goullet
de me ramener à l’hôtel, j’avais en effet égaré mes clés... et pensais les avoir perdu au bord de la piscine).
J’entame la conversation avec 
Sire Cédric, ce jeune homme
(je peux dire "jeune", il a deux ans de moins que moi) qui me fait
irrésistiblement penser, aussi bien par son allure que ses ambitions littéraires, à une
sorte de 
Francis Valéry
idéal, ou idéalisé, ce qui me le fait trouver des plus sympathiques. Je regrette soudain de
n’avoir encore rien lu de lui. Je mange à la table des "gens en noir" dont je me sens finalement
proche, mĂŞme si mes vĂŞtements sont aussi clairs que les leurs sont sombres, et mĂŞme si mon genre
littéraire de prédilection est la science-fiction et non la 
fantasy. Mais, au-delĂ  de
ces différences mineures, c’est la même foi qui nous anime en l’écriture, le même souci de
toucher le lecteur, les mêmes désir et besoin mêlés de défendre ce qui nous semble beau et qui nous émeut.
Après le déjeuner, conférence du dessinateur
Philippe Caza en hommage Ă 
René Laloux. Puis vient la conférence de 
Robert Sheckley. Le nom de cet auteur américain
ne me disait pas grand chose, et puis je me suis rappelé que j’avais adoré l’humour de ses nouvelles, telle la 
clef
lanxienne ou de ses romans, comme la 
Dimension des miracles, et que le film français
le Prix du danger
des années 80, qui m’avait marqué lorsque je l’avais vu à la télévision, était en fait adapté d’un de ses romans.
Jeux SF animés par Raymond Milési et Roland C. Wagner. Même pas gagné un point (les autres
sont trop érudits ou trop rapides).
Dîner de gala. Remise des prix Merlin à Mélanie Fazi pour son roman 
Trois pépins du fruit des morts
et Sylvie Miller et Philippe Ward pour leur nouvelle 
Le survivant (le prix était une illustration de
Didier Cottier). Remise du prix Rosny Aîné à Roland C. Wagner pour son roman 
La saison de la sorcière
et Ă  Claude Ecken pour sa nouvelle 
Eclats lumineux du disque d’accrétion (le prix était une statue réalisée suivant
un modèle dessiné par Caza). Remise du prix Cyrano (aussi une sculpture d’après Caza),
un nouveau prix récompensant une personnalité du monde de la science-fiction
présent à la convention, à Robert Sheckley. Remise du prix Versins du plus mauvais jeu
de mots de la convention à Sylvie Laîné (le prix consistait en une figurine en plastique).
Vente aux enchères. Rien acheté cette fois-ci. Terriblement fatigué.
Dimanche 22 août. Alors que tout le monde semble encore endormi, Greg Silhol et moi discutons au bord
de la piscine. Après le petit déjeuner, quelques longueurs de brasse, puis il faut faire sa valise.
Sylvie m’emmène jusqu’à l’hôtel où se trouve Robert Sheckley. Nous y croisons Roland C. Wagner, Yann
Minh, Didier Cottier, et d’autres. Arrivé sur le lieu de la convention, Jérôme "globule" Lamarque
me donne un coup de main pour connecter mon PC portable au Mac de
Yann Minh afin de pouvoir récupérer la vidéo
de la pièce de théâtre (2 giga, quand même). Et puis, c’est le moment des aux revoirs, désagréable
sensation de fin de colonie de vacances. Je me retrouve ensuite dans la voiture de Sylvie, en compagnie de Mélanie Fazi
(qui prendra un TGV à Avignon) et de Robert Sheckley. Tiens, amusant, je me rends compte à l’instant que,
des occupants de la voiture, je suis le seul des quatre à ne pas avoir été primé lors de la soirée de gala.
Après quelques bouchons du côté de Valence, nous arrivons à Lyon. Je prends le métro, j’arrive à la gare.
Le car me ramène Ă  Saint-Étienne. À dix mètres de chez moi, je croise un collègue qui me dit :
« À demain ! ». DĂ©jĂ  ? Mon rĂ©pondeur est plein de messages d’une gamine inconnue
qui a dû se faire offrir un téléphone portable et qui m’a appelé par erreur. Ma plante verte a besoin d’eau.
Mon petit frère m’a fait parvenir un ensemble de CD souvenirs de son mariage. Parmi les e-mails, il y en
a un de mon père qui me souhaite ma fête...
Bref, c’est la fin des vacances.
  Dimanche, le 7 septembre 2003
Compte-rendu (bien singulier) de la XXXème
Convention nationale de Science-fiction française
1. Introduction
Ça l’air d’un film :
Sara et la Convention perdue
...mais, non, il s’agit de la convention S.-F. nationale de 2003,
ou plutĂ´t de la « Convention transnationale d’imaginaire francophone »
puisque celle-ci s’est déroulée du 28 au 31 août 2003 au Centre wallon d’art contemporain
de la Châtaigneraie, à Flémalle, au sud de Liège.
Une convention hors norme, en quelque sorte, puisque hors de France
(même si quelques conventions S.-F. avaient déjà eu lieu auparavant en Belgique
ou en Suisse) mais aussi hors du simple domaine de la science-fiction
car les autres genres de la littérature de l’imaginaire
(
fantasy et fantastique, et même polar) étaient aussi à l’honneur.
Hors norme enfin par le jeu de rôles dans lequel se sont retrouvés plongés
les participants et invités à la convention.
2. Au cours du mois de juillet...
Dans un document attaché à un courrier envoyé par
Sara Doke, il est indiquĂ© :
« Joueur : MĂ©reste, Fabrice
Groupe : Agents du Vatican (reprĂ©sentants des gardiens
de l’Aggartha)
Membres : Jean-Claude Dunyach, Fabrice MĂ©reste
AlliĂ©s : Personne !
Ennemis : Tout le monde
Signe distinctif : chemise blanche et accessoire noir (n’oubliez
pas que vous ĂŞtes des prĂŞtres) (...) »
Sont aussi indiqués les personnages connus et reconnus, missions
et historique.
Ouh lĂ  ! Je ne comprends pas grand chose, c’est la première fois
que je participe à un jeu de rôles. Bon, ça peut être drôle. Je mets
dans mon sac de voyage un jeans noir et une chemise blanche...
3. Jeudi 28 aoĂ»t 2003 : le dĂ©part
Jean-Jacques Girardot, son fils Alain, et moi-mĂŞme,
à savoir les Stéphanois de la 
Gang,
retrouvons les Lyonnais chez Sylvie LainĂ© Ă  7 heures
du matin.
Tout le monde est déjà là (André-François Ruaud, Gizmo
Mergey, ainsi qu’un fan et auteur suisse prénommé Vincent)
mais ce n’est pas pour autant que nous partons pour la
Belgique : nous discutons entre copains en prenant le
petit déjeuner.
Les Stéphanois prennent place dans la voiture de Jean-Jacques et les autres
(Sylvie, Vincent, André et Gizmo) dans la Gizmobile, nous
voilĂ  enfin sur le dĂ©part alors que le jour tarde Ă  se lever :
nous ne sommes plus habitués aux gros nuages gris après cette canicule.
Nous quittons la région Rhône-Alpes, traversons la Bourgogne, entrons
en Champagne-Ardenne, passons par la Lorraine (avec nos sabots) et
déjeunons à Luxembourg où Georges, un ami d’André-François qui
travaille dans cette ville, nous montre quelques bien beaux endroits
le temps d’une visite-éclair.
Nouveau changement de frontière : la Belgique. Le chemin semble
long pour aller jusqu’à Liège. Jean-Jacques quitte
l’autoroute à un moment pour prendre de l’essence dans une bourgade appelée
« Vaux-sur-SĂ»re ». Ce nom curieux nous rappelle la
blague au sujet des manifestations de mai 68 Ă  Bruxelles : du cĂ´tĂ© des
Ă©tudiants, on criait : « CRS, SS ! »
et du cĂ´tĂ© des forces de l’ordre : « Étudiants, -diants,
-diants ! »
Liège nous accueille sous une pluie battante. Nous suivons la voiture
de Gizmo. Nous arrivons en centre-ville, tournons, hésitons... il est
dur de trouver son chemin lorsque les panneaux sont difficiles Ă  voir
ou lorsqu’une route prévue dans l’itinéraire
est barrée.
En fin d’après-midi, nous parvenons enfin à l’hôtel, à Rocourt,
dans la périphérie de Liège.
Nos chambres ont bien été réservées. Mais c’est Anne Smulders
qui a nos factures (et le numéro du code pour ouvrir le portail de nuit).
Elle a bien fait : arrivĂ©s trop tard, nous n’aurions pu trouver
quelqu’un à l’accueil de l’hôtel. Nous nous rendons au lieu de la convention,
et le chemin n’est pas moins simple que pour aller jusqu’à l’hôtel
(doux euphémisme).
Il pleut, il fait froid, nous sommes fourbus. Je ne remarquerai la
beauté de la Châtaigneraie que plus tard, petit manoir entouré
d’un parc qui n’est pas sans évoquer le Moulinsart de Tintin.
Nous avons manqué le programme de l’après-midi, tant pis. 
Dommage pour la conférence de l’auteur britannique
Brian Stableford sur « l’Imaginaire
du XIX
ème siècle », celle de Patrick Marcel
sur le fantastique (auteur, entre autre, du guide 
Atlas des
brumes et des ombres sur le Fantastique en Folio S.-F.,
ah, ben non, en fait, cette conférence n’a pas eu lieu
m’a-t-on rapporté),
et la rencontre avec Jean-Marie Buchet, cinéaste et
historien du cinĂ©ma au sujet de « CinĂ©ma et Science-fiction ».
De toute manière, les conventions, ce n’est pas seulement
assister à une série de rencontres, conférences, tables rondes
et débats, c’est aussi et surtout l’occasion de retrouver des
copains, de rencontrer des auteurs, de faire de nouvelles
connaissances avec des personnes qui partagent le même intérêt
pour la science-fiction, ou, d’une manière plus globale, pour la
littérature de l’imaginaire.
À l’accueil, c’est Jean-Claude Dunyach, mon partenaire dans
le jeu de rĂ´les, qui s’occupe de la caisse :
tickets repas et « delsemmes » pour les
boissons. Comme l’année passée, les bières et cafés se paient avec
une monnaie de singe : le 
delsemme, en l’honneur
de Serge, cet auteur de S.-F. liégeois récemment disparu.
À peine le temps de dire bonjour aux copains prĂ©sents,
de jeter un coup d’œil
aux œuvres exposĂ©es Ă  l’étage (sculptures, peintures
et collages d’inspiration science-fictionnelle ou fantastique) et c’est déjà
l’heure de dĂ®ner (ou plutĂ´t de « souper »
car, en Belgique, le terme « dĂ®ner »
s’applique Ă  ce que nous, Français, appelons le « dĂ©jeuner »).
Nous nous retrouvons sous une grande tente pour nous restaurer :
soupe, puis boulet (?) de viande et... frites, bien entendu, et enfin
dessert ou fromage, je ne me rappelle plus.
Il est bien tard lorsque nous avons terminé de manger, la
confĂ©rence prĂ©vue par le professeur Tassilo Von Töplitz est
reportée au lendemain.
Vincent, notre nouvel ami helvète, plutôt que d’aller
dormir à l’auberge de jeunesse, souhaite rester en
compagnie de la Gang, il partagera donc ma chambre
pendant ces trois nuits.
Retour à l’hôtel (en suivant les voitures de ceux qui connaissent
le chemin), puis dodo...
4. Vendredi 29 août 2003
Petit déjeuner dans la salle à manger de l’hôtel.
Les habituĂ©s (qui sont dĂ©jĂ  debouts) occupent les lieux : Raymond MilĂ©si, Pierre Stolze,
Alain Huet, Jérôme Baud...
Nous suivons les voitures pour arriver jusqu’au lieu de la convention.
Assemblée générale de l’association 
Infini.
[J’échappe pour un moment à la convention car je dois retrouver un
de mes meilleurs amis que je n’ai plus vu depuis plus de... dix ans,
ami que j’avais connu au temps d’un stage réalisé à Seraing, ville
voisine de Flémalle. Cet ami, Africain d’origine rwandaise, est
justement de passage aux Pays-Bas et en Belgique, et il a pu
s’arranger pour venir à Liège au moment où j’étais aussi présent.
Vers 11 heures, ce sont les retrouvailles. Avec un de ses
compatriotes habitant maintenant la région, nous quittons Flémalle en voiture
pour le centre de Liège, dĂ©ambulons dans les rues du « CarrĂ© »
et nous décidons d’aller manger dans un restaurant de poissons.
Le temps est bien trop court pour se raconter les milliers de choses
qui nous sont arrivées et que nous n’avions pu communiquer ni 
par courrier postal ni par courrier électronique.
Juste le temps de faire un tour à la cathédrale de Liège où
je tenais temps Ă  revoir la 
sublime statue
de l’ange déchu sur la 
Chaire de la Vérité de
Guillaume Geefs.
Mon ami doit prendre le train pour aller à Bruxelles, il faut déjà
se dire au-revoir, je suis raccompagné à Flémalle...]
J’arrive à la Châtaigneraie alors qu’André-François Ruaud débute sa
conférence sur l’initiation à la 
fantasy. Devant moi, je reconnais
quelqu’un de dos, en chemise Ă©carlate, assis Ă  cĂ´tĂ© de Gizmo :
Gilles Dumay, directeur de la collection 
Lunes d’Encre de Denoël
(et également auteur sous pseudonyme).
Au gré de mon humeur, j’assiste à des conférences (Joseph Altérac remplaçant
Tassilo Von Töplitz pour nous parler de « Terre Creuse et
Monde souterrain » et du fameux « roi du monde »),
je vais voir les livres neufs ou d’occasion proposés à la vente (j’en profite
pour compléter ma collection 
Histoires, l’anthologie de science-fiction
du Livre de Poche), je participe sans trop comprendre au jeu de rĂ´les
(où semblent beaucoup s’amuser le jeune Alain Girardot et Sylvie Lainé),
j’écoute Gilles Dumay parler de télétravail (il vit à présent dans un coin
perdu des montagnes de Thaïlande et exerce ses fonctions depuis un cyber-café),
j’échange quelques mots avec Thomas Day au sujet du 
Double Corps du Roi
(aux Éditions MnĂ©mos) qu’il a Ă©crit en collaboration avec mon copain
Ugo Bellagamba...
Repas. En face de moi, à table, Raymond Milési n’est qu’à moitié content du
plat de rechange qui lui a été servi au lieu des haricots, légumes
qu’il abhorre (qu’a-t-il eu à la place,
des concombres cuits ?!).
Après le repas, Raymond prend sa guitare et nous gratifie d’un concert
(chansons parodiques avec paroles de sa composition) mais certains
d’entre nous ont bien du mal à en profiter en raison de la fatigue.
Retour à l’hôtel, dodo.
5. Samedi 30 août 2003
P’tit dèj’. Voiture. Flémalle.
Présentation des candidatures pour les conventions 2004 et 2005.
On prend les mĂŞmes et on recommence : la 
convention de 2004 sera organisée par Jérôme Baud
et aura lieu à l’Isle-sur-la-Sorgue
(comme en 2000, première convention à laquelle j’avais participé),
la convention de 2005 sera organisĂ©e par l’équipe d’Alain le Bussy
à Tilff (à nouveau en Belgique, comme en 2002, où je n’avais
pu être présent pour cause de rédaction de thèse).
Conf’versation sur la « structure du conte »
animée par Claude Mamier et Philippe Dulauroy, deux personnes
qui décident de mener le projet assez fou de raconter et collecter
des contes pendant près de trois ans (voir leur projet
ici).
Conférence sur les OVBI présentée par 
Jean Etienne. Non, je n’ai pas
dit les OVNI mais bien OVBI : Objets Volants Belges IdentifiĂ©s.
À propos, saviez-vous pourquoi il y a tant d’OVNI recensĂ©s en Belgique ?
Il paraît que c’est un des pays les plus brillants de la Terre car
les autoroutes y sont éclairées... Et ce n’est pas une blague.
Revenons aux OVBI. Historique et
petit cours de physique sur les 
lifters, étranges dispositifs
qui parviennent à voler à l’aide d’une haute tension. Nous assistons
à une démonstration surprenante de cet engin.
Après le repas (buffet froid), dĂ©bat sur « l’Histoire de la S.-F. »
animé par Jean-Claude Vantroyen, Jean-Pierre Fontana et Jean-Claude Dunyach.
Je croise Sara Doke qui s’inquiète de la disparition de Gilles Dumay
(qui est l’invité mystère) et d’André-François Ruaud. Ces derniers
étaient à Liège à la recherche d’un distributeur de billets acceptant les
cartes bancaires du type dont est pourvu le Gillou.
Autres conférences et rencontres, je ne comprends toujours rien au jeu
de rôles, je m’accroche un bout de plastique vert fluo autour du
poignet afin d’indiquer que je participe à la 
murder party.
Je repère Michel Pagel qui est lui aussi affublé de ce signe distinctif
mais, peine perdue, nos missions n’ont rien en commun, nous avons l’impression
qu’il y a plusieurs histoires indépendantes emmêlées dans ce jeu de rôles.
AndrĂ©-François et Gilles sont de retour. Le dĂ©bat sur « la Guerre
des Étiquettes » peut dĂ©buter. Il ne sera pas animĂ© par
Catherine Dufour (qui n’est pas encore là en raison d’un problème de voiture)
mais par Patrick Marcel (qui traduit aussi les propos de Brian Stableford).
Le débat est très intéressant. Brian Stableford nous parle des attentes des
Ă©diteurs (« Ă©crivez-nous la mĂŞme chose, donc le mĂŞme genre, parce que
ça marche ! ») et des envies des auteurs ; l’idĂ©aliste
Gilles Dumay de la nécessité commerciale de présenter le genre des livres
(science-fiction, fantasy avec nains de jardin, fantasy sans nains de jardin...)
mais que ce qui compte, selon lui, est de publier et défendre un auteur et
une œuvre, qu’importe son Ă©tiquette ; AndrĂ©-François Ruaud et Patrick Marcel,
tous deux auteurs d’un guide respectivement sur la 
fantasy et le fantastique
commandés par... Gilles Dumay (j’en profite pour saluer Francis Valéry, auteur
du guide de lecture sur la science-fiction dans la mĂŞme collection
qui n’a malheureusement pu venir pour des raisons de santé... 
nous te souhaitons un prompt rĂ©tablissement, Francis !), Ă©voquent les
difficultés qu’ils ont eu à définir les genres
(fantastique, science-fiction, 
fantasy)
et à classer des textes dans l’un ou l’autre
de ceux-ci, certains relevant de la fusion des genres...
Nous quittons ensuite la Châtaigneraie pour aller au Préhistosite, non loin de là.
Et c’est dans la reconstitution d’une caverne qu’ont lieu les remises de prix,
dont le prix Rosny
Aîné (auteur de la 
Guerre du feu), prix dont s’occupe
Joseph Altérac et qui est établi selon le vote
des lecteurs afin de récompenser le meilleur
texte francophone de science-fiction de l’année
écoulée.
Roulement de tambour...
Le prix Rosny de la nouvelle de science-fiction est attribué à...
Jean-Jacques Girardot pour « Gris et amer, les Voyageurs
de l’Éclipse » (extrait de son recueil de
nouvelles 
DĂ©dales virtuels paru aux Éditions Imaginaires Sans
Frontières), ex æquo avec Sylvie LainĂ© pour « Un signe
de Setty » (dans un numĂ©ro de la revue 
Galaxies).
Trop de bonheur : il s’agit de textes que j’avais lus et vraiment beaucoup
aimés, et en plus, ce sont des copains... En recevant leur trophée
(la sculpture en forme de crâne de mammouth),
Sylvie et Jean-Jacques se prettent à un étonnant jeu de duettistes.
Ne s’agirait-il que de la mĂŞme entitĂ© implĂ©mentĂ©e dans deux corps diffĂ©rents ?
Prix Rosny du roman attribué à Joëlle Wintrebert (hélas absente) pour 
Pollen.
Prix Merlin (équivalent en 
fantasy de ce qu’est le Rosny pour
la science-fiction) de la nouvelle attribué à 
Jess Kaan pour 
l’Affaire des Elfes
Vérolés.
Prix Merlin du roman attribuĂ© Ă  Lea Silhol pour « la Sève
et le Givre » (qui, comme JoĂ«lle, est aussi absente).
Les auteurs de 
fantasy se sont vus remettre de jolies planches :
un crayonné pour Jess Kaan qui avait bien du mal à cacher son émotion et
une peinture pour Lea Silhol.
Prix Versins (du plus mauvais jeu de mots réalisé pendant la convention)
attribuĂ© Ă  Pierre Stolze. Contexte : la convention avait pour
sous-titre « Sara Jones et la Convention perdue ».
Et il y eut effectivement beaucoup de problèmes pour trouver à la fois
l’hôtel et le lieu de la convention, dans ce petit coin de Wallonie.
Le jeu de mots de Pierre, fort Ă  propos, fut ainsi :
« OĂą wallons-nous ? ». Pierre s’est vu
remettre un magnifique... euh... bidule... un machin avec plein
d’hélices de couleurs que je me rappelle avoir déjà eu quand
j’était tout petit.
ApĂ©ritif. Discussions par petits groupes :
Gilles Dumay, André-François et Patrick Marcel parlent entre
eux de plein de textes et d’auteurs qui me sont inconnus,
Gizmo
et Éric Henriet discutent d’uchronie, 
Sylvie et Jean-Jacques taillent la bavette avec les 
42
(Ellen Herzfeld et Dominique Martel), Catherine Dufour vient
d’arriver, certains s’essaient Ă  la bière « prĂ©historique »
faite maison (qui, une fois ouverte, se déverse follement en
mousse)...
Retour à la Châtaigneraie, c’est le dîner de gala.
Sara Doke est habillée en créature angélique. D’autres vont se changer
au cours du repas. Vincent, à côté de moi, dégouline de faux sang.
Je devrais le regarder avec appétit, m’étant déguisé en vampire, mais
c’est plutĂ´t Ă  la serveuse largement dĂ©colletĂ©e Ă  qui j’ai lancĂ© un « vous
ĂŞtes Ă  croquer, mademoiselle ! » qui retient mon attention.
J’ôte mes dents de
Dracula pour manger. Après la soupe aux orties et le saumon, nous
avons droit Ă  de l’agneau (argh, une gousse d’ail, on veut ma mort !)
et, en dessert, un machin-truc-chose au nom imprononçable pour un
non-Belge qui ressemble Ă  une sorte de grosse poire cuite au jus.
Pendant le repas, vente aux enchères
d’objets improbables animée par Georges Pierru (dans le
rôle du commissaire priseur) et Jérôme Baud. Jean-Jacques
Girardot s’en sort plutĂ´t bien : cette annĂ©e, son fils Alain
ne l’a pas ruiné en achetant toutes les bêtises dont il avait envie.
Tout le monde (ou presque) se dĂ©guise : AndrĂ©-François en cadavre Ă©lĂ©gant
Ă  canotier, Michel Pagel en Mort rouge Ă  faux, il y a aussi des
men in black et des extraterrestres, des cow-boys et des indiens,
des créatures 
monstrueuses diverses et variées (je vous invite à voir le site de
Matthieu
Walraet pour vous faire une idée), ceux qui ne se sont pas déguisés
se retrouvent avec des masques ou casquettes ridicules.
Jean-Jacques Girardot et son fils partent se coucher. Nous convenons
de l’heure de dĂ©part pour le retour Ă  neuf heures, il ne faut pas oublier que
lundi 1
er septembre, c’est la rentrée pour Alain
(et aussi pour moi et mes collègues enseignants). Tant pis pour
le jeu « S.-F. again fascism » et le
décrochage de l’exposition, et tant pour avoir si peu profité
de Liège.
Jacob Durieux est aux platines mais
il n’y a pas réellement de bal costumé. Le sol
caillouteux de la tente ne s’y prête d’ailleurs guère et nous aidons
à débarrasser les tables.
Gizmo ramène Ă  Rocourt de bien curieux personnages : le maquillage blanc
d’André-François s’en va par plaques et le faux sang n’en finit pas
de couler du visage de Vincent. En se démaquillant à l’extérieur de
la chambre d’hôtel, Vincent manque même de provoquer une
crise cardiaque, ayant fait très peur à un touriste japonais noctambule.
6. Dimanche 31 aoĂ»t 2003 : le retour
Petit déjeuner en compagnie de Peter Motte
(personne d’autre n’est debout si tôt). Ce traducteur
néerlandophone s’est chargé de nous faire connaître des
auteurs flamands durant la convention, notamment Ă 
travers la distribution d’un hors série en français
de la revue littéraire trimestrielle
De Tijdlijn (
la Ligne de Temps).
Il est presque neuf heures, Jean-Jacques n’est
toujours pas descendu Ă  la salle Ă  manger alors que
je suis prĂŞt Ă  partir. Je frappe Ă  la porte de sa chambre.
Il vient à peine de sortir du lit. Bon, pendant qu’il se
prépare, je regarde les dessins animés à la télévision
en essayant de ne pas réveiller Vincent.
Jean-Jacques arrive enfin, et c’est parti.
Le mauvais temps qui nous avait accompagné tout au long
de la convention a laissé place au soleil.
Le retour nous semble long jusqu’au Luxembourg et à la France.
Nous nous arrêtons sur une aire d’autoroute pour déjeuner et
je prends la relève au volant. Je conduis sur la majeure partie de l’autoroute,
Jean-Jacques s’assoupit à côté de moi, Alain semble
bien sage Ă  l’arrière. Nous sommes Ă  Saint-Étienne en fin
d’après-midi.
Voilà, c’était une bien belle convention, riche en émotions,
en rencontres et en prix... Encore merci aux organisateurs :
Sara, Anne et Jacob. Et Ă  l’annĂ©e prochaine Ă  l’Isle-sur-la-Sorgue !
 
  Mardi, le 17 décembre 2002
Avinnersaire (yoijeux)
« C’est un bon jour pour mourir... Â», 
 dit le vieil Indien dans 
Little Big Man.
Moi je dis que 30 
 ans, c’est un bon jour pour vivre.
Le jour de ses trente ans, mon 
 ami 
Ugo, 
 de deux semaines mon aîné, a passé son audition de maître de 
 conférences et a obtenu son poste.
Le jour de mes trente ans, Ă  
 savoir hier, j’ai soutenu ma thèse.
Dimanche 15 
 décembre.
Je me réveille assez tard. J’étais la veille à 
 l’anniversaire d’un ancien amour.
Je répète mentalement ce que je 
 dois dire lors de ma soutenance de thèse en prenant mon petit 
 déjeuner, en me rasant, en prenant ma douche...
Fin de la 
 matinée.
Passage éclair au Virgin 
 situé à moins de 100 mètres de mon appartement.
Manque de bol, il 
 est fermé et n’ouvre qu’à midi.
Je prends mon courage Ă  deux 
 mains et vais jusqu’à la FNAC (à au moins 300 mètres de là), 
 je trouve ce que je recherche (comme quoi, les chercheurs trouvent 
 quand mĂŞme aussi parfois !) : le recueil de nouvelles de 
 
Jean-Jacques 
 Girardot (pas pour moi mais pour offrir, en espérant qu’un ami 
 charitable pensera Ă  me faire cadeau de 
Dédales 
 virtuels car j’ai tant envie de lire ce bouquin !)
Je 
 passe le reste de la journée à répéter la présentation de ma 
 soutenance...
Lundi 16 décembre, jour 
 « J Â»
J’ai décidé de rester chez moi toute la 
 matinée.
Nouvelle répétition mentale de la soutenance de 
 thèse.
Qui est le premier Ă  me souhaiter mon 
 anniversaire ?
Le robot de 
NotreFamille.com !
Ouais, 
 je ne travaille pas dans le domaine de l’intelligence artificielle 
 pour rien...
D’autres messages électroniques de soutien arrivent 
 sur ma boîte.
Un premier coup de fil pour me souhaiter mon 
 anniversaire et me dire m..... : je mets un instant Ă  rĂ©aliser 
 qu’il s’agit de Nathalie, une amie de Lorraine.
Un second : 
 il s’agit de ma bonne maman qui m’appelle du train.
Déjeuner 
 léger.
Avec le stress, mon ventre fait des nœuds...
Je me 
 fringue. Non, pas encore la cravate.
Treize heures.
Je 
 sors de chez moi. De la pub et une enveloppe récupérées dans ma 
 boîte aux lettres. Je lirai la lettre plus tard.
Je prends le 
 mĂ©tro et le tramway, je ne vois personne : sur le chemin je 
 répète encore ma soutenance.
Quatorze heures moins le 
 quart.
J’arrive au labo.
Mais où est passé mon directeur de 
 thèse ? C’est lui qui devait me prĂŞter son ordinateur 
 portable... 
Je cours dans tous les sens.
Bon, pas de panique, 
 je peux emprunter celui du secrétariat du laboratoire.
Les 
 bouteilles sont dĂ©jĂ  au frais ? Parfait !
Mes parents 
 arrivent. Pendant que je copie mon fichier, maman et papa s’occupent 
 du pot (bouteilles, verres, gâteaux...).
Quinze 
 heures.
Avec un collègue, je vais chercher le vidéoprojecteur que 
 j’ai réservé. Manque de bol, avec le service audiovisuel, nous nous 
 sommes mal compris : 
le vidéo ne passe que de 
la 
 vidéo (appréciez la nuance) et non de 
 "l’informatique".
Grrrmbl...
Une solution, peut-ĂŞtre : un 
 autre vidéoprojecteur doit être rapporté.
J’attends le retour du 
 matériel. Les minutes s’écoulent, tout comme des gouttes de sueur 
 froides dans mon dos.
Et voici la bĂŞte !
Beau, beau, il 
 est beau le vidĂ©o !
J’arrive sur le lieu que j’ai réservé 
 pour la soutenance. La salle est fermée. Je fais le tour, frappe à 
 la porte d’un secrétariat, c’est ouvert, de gentilles dames vont 
 ouvrir la salle de conférences où je vais officier.
Bricolage 
 pour installer le vidéoprojecteur, les rallonges ne fonctionnent pas 
 (un problème de triphasage), je vais en chercher d’autres, ça y 
 est.
Bon, l’image ne s’affiche pas à l’écran. Nous cherchons la 
 combinaison de touches adéquates. Mmmm... Ce n’est pas ça le 
 problème. Peut-être faut-il changer le port du 
 vidĂ©oprojecteur ? Oui, c’est ça.
Réglages ultimes, des 
 bouteilles d’eau sont mises à la disposition des membres du jury, 
 ainsi que des exemplaires de ma thèse.
Des personnes arrivent 
 dans la salle : mes parents, mon ami 
Ugo (venu tout exprès d’Aix 
 pour m’écouter), mon ex-copine, des collègues, des amis, et mon 
 directeur avec quelques membres du jury.
Bonjour, bonjour, c’est 
 gentil d’être venu.
Des personnes proches me souhaitent aussi mon 
 anniversaire.
Les derniers membres du jury arrivent, il est un 
 peu plus de 16 heures, le prĂ©sident du jury me laisse la 
 parole.
Go!Je me fais peur : le dĂ©marrage est 
 un peu chaotique, ma langue s’accroche sur quelques mots. Mais je me 
 rattrape. J’ai un débit de paroles plus rapide qu’à l’ordinaire, ma 
 présentation coule, les transparents défilent, je présente mes 
 travaux et l’auditoire est attentif. Un coup d’œil sur la montre, il 
 faut que je me dépêche, j’augmente encore un peu le débit mais tout 
 va bien, j’arrive à ma dernière diapositive, la numéro trente-trois 
 (clin d’œil Ă  la parole classique du docteur : « Dites 
 33 ! Â») et je termine ma prĂ©sentation entre 40 et 
 45 minutes, c’est-Ă -dire le temps qui m’était 
 accordé.
Parfait.
Questions du jury.
Les rapporteurs et 
 examinateurs me félicitent pour la qualité de mon travail 
 (« Merci ! Â») et me posent certaines 
 questions.
Mes réponses semblent les satisfaire.
Mes directeur 
 et co-directeur louent mes qualités scientifiques et humaines, ma 
 maman verse une larme.
La dernière question du président du jury, 
 je suis heureux de voir que les personnes se sont 
vraiment 
 intéressées à mon travail.
Délibération.
Papa prend 
 quelques photos sur son appareil numérique.
Je débranche le 
 matériel.
Le jury arrive, le président prend la parole, ça y 
 est, je suis docteur, les félicitations ne sont plus données (pour 
 éviter les différences de politiques entre les établissements 
 nationaux), sinon je les aurais eues (c’est ce que dit mon président 
 de jury).
Joie.
Pot de thèse.
Tout est beau, tout est 
 bien. Les amis avec qui je fais du roller arrivent. Il y a moins de 
 
Gangsters 
 que prévu mais je suis heureux, les bouteilles et les plats se 
 vident, je parle avec les uns et les autres, la tension accumulée 
 ces derniers jours se relâche petit à petit.
Les gens s’en vont 
 progressivement.
Gizmo de la 
Gang vient chercher 
Ugo. Il 
 emportera aussi quelques restes.
Vingt heures.
J’abandonne 
 collègues, famille et amis pour retrouver les membres du jury dans 
 un bon restaurant situé sur la Croix-Rousse.
J’imaginais ne plus 
 avoir faim mais la soupe de bulots tiède aux crevettes, le cabillaud 
 et sa salade d’algues ainsi que le gâteau à la nougatine m’ouvrent 
 de nouvelles perspectives sur les capacités de mon 
 estomac.
Comblé.
Minuit et quelques.
J’arrive chez 
 moi.
Mes parents sont déjà couchés.
Un message en anglais sur 
 mon répondeur. Marina, une amie grecque, me souhaite mon 
 anniversaire...
Mardi 17 décembre.
Réveil 
 matinal.
J’essaie sans succès de copier les photos prises par 
 l’appareil numérique de mon père sur mon vieil ordinateur portable. 
 Foutu port USB !
Métro, nous arrivons à la gare de la Part-Dieu. J’en 
 profite pour acheter un billet.
Ça y est, ils sont partis et 
 fiers de leur fiston.
Je vais chez 
André et 
Olivier récupérer 
Ugo.
André 
 est déjà parti travailler, je fais la connaissance de 
Guillaume.
Ugo et moi 
 nous rendons tranquillement au centre commercial de la Part-Dieu 
 pour papoter, faire un coucou Ă  
André, prendre un petit 
 déjeuner chez Paul, essayer de trouver des idées de cadeau pour 
 Noël, faire un tour devant la bibliothèque municipale...
Puis 
 l’heure à laquelle 
Ugo doit prendre son train 
 arrive, il retourne dans son sud natal, je retourne dans mon 
 labo...
Au boulot 
  Lundi, le 9 décembre 2002
Ah, ville magique !
Hier après-midi, je suis allé voir mes 
 amis 
Gangsters.
Trop peu de temps car 
 j’ai dû rentrer bien vite pour terminer la présentation de ma 
 soutenance de thèse.
Je ne connais pas bien le quartier de 
 Saint-Just, sur la colline de Fourvière, et je me suis trompé de rue 
 à un moment donné, loupé la station de métro. Enfin, de funiculaire. 
 La "ficelle", comme on l’appelle ici.
Je suis donc rentré chez 
 moi Ă  pied.
Pas compliqué, il suffit de descendre. Et ça descend 
 sec.
Après avoir traversé la Saône, je me retrouve au niveau de 
 la gare de Perrache et je plonge sans le vouloir dans la féerie de 
 la Fête des Lumières.
Place Carnot, le marché de Noël.
Un 
 monde fou.
J’évite : quand on a connu les marchĂ©s de NoĂ«l 
 alsaciens, les autres sont bien ternes en comparaison.
Rue Victor 
 Hugo. Une rue piétonne. Des gens de partout. Odeurs de marrons 
 grillés.
Place Bellecour. Odeurs de tartiflette.
Je poursuis 
 jusqu’au Théâtre des Célestins.
Théâtre en flammes ?
Non, 
 c’est beau, c’est de la magie.
Je me force un chemin jusqu’à la 
 Place des Jacobins.
La fontaine des Jacobins a retrouvé ses 
 couleurs.
J’arrive chez moi. J’allume trois bougies à mes 
 fenĂŞtres. La tradition...
Au bout d’une demi-heure de 
 travail, je regarde par la fenĂŞtre.
Les bougies ont été soufflées 
 au premier coup de vent.
Je les rallume.
Quelques heures 
 plus tard, épuisé, je vais me coucher.
Ce matin, je tire les 
 rideaux.
Les trois bougies sont allumées. Elles ont brillé toute 
 la nuit.
C’est la magie de la Fête des Lumières. 
  Mardi, le 3 décembre 2002
A vision of the future
Samedi soir, je suis allé à la nuit de la 
 science-fiction d’Oullins (dans le sud de Lyon). Très 
 intéressant.
Tout d’abord, un documentaire intitulé 
Robot 
 Sapiens avec des interviews de chercheurs d’équipes toulousaine
 et 
parisienne 
 ainsi que d’un 
Gérard Klein en 
 pleine forme (non, pas l’instit’, Klein, c’est l’auteur de S.-F. et 
 directeur de la collection 
Ailleurs et Demain, chez Robert 
 Laffont).
Surprise, Gérard Klein profère des propos virulents à 
 l’encontre de l’intelligence artificielle, la considérant, 
grosso 
 modo, comme une escroquerie intellectuelle.
Après le 
 documentaire, Klein, présent dans la salle, confirme ses propos, 
 proposant de se référer à sa 
préface d’Excession de Iain M. Banks et se lance dans 
 le jeu des questions-réponses...
Une intervention venue du milieu 
 de la salle. Un jeune homme prend le micro et se présente en tant 
 que chercheur en intelligence artificielle (Klein avec un 
 sourire : « Ah, il fallait bien que ça 
 arrive ! Â») et comme amateur de science-fiction 
 (Klein : « Merci ! Â») et auteur Ă  ses rares 
 moments de temps libre. Le chercheur tient à préciser que ce dont 
 Gérard Klein parle, et dont le documentaire a fait état, était de 
 robotique et de vie artificielle et non réellement d’intelligence 
 artificielle. Il indique aussi que des travaux en intelligence 
 artificielle ont produit des réalisations concrètes... En réponse, 
 Klein poursuit sur ses critiques de l’intelligence artificielle 
 "forte", parlant des positions défendues par des chercheurs 
 hyper-médiatisés tels que Hugo de Garis (auteur d’une interview 
 parue dans le 
Monde, le 9 novembre 1999).
Le 
 chercheur en IA répond à Klein que de Garis n’est pas un chercheur 
 considéré par ses pairs mais qu’il s’agit de quelqu’un de 
 complètement allumé...
Finalement, Klein et le chercheur tombent 
 plus ou moins d’accord sur les limites de l’intelligence 
 artificielle dans sa version forte et conçoient que le terme 
 "intelligence artificielle" est sans doute assez 
 malheureux.
Ah oui, j’ai oublié de préciser, le chercheur en 
 IA, c’était moi... 
 
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