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Mercredi, le 31 janvier 2024
Gyros et salade grecque
Je suis de ceux qui ont grandi avec la série télévisée d’animation franco-japonaise Ulysse 31. Un dessin animé mélangeant mythologie grecque avec de la science-fiction, quelle idée géniale ! Arrivé au collège, je connaissais par cœur le Panthéon grec et un de mes rêves était d’aller un jour à Athènes voir « en vrai » l’un des berceaux de notre civilisation, fasciné par l’héritage que les Grecs antiques nous avaient laissé dans la langue, la philosophie, la politique, la sculpture, le théâtre, l’architecture...
En 2002, inspiré par mes amis de la Gang de Lyon que je retrouvais chaque semaine à un kébab du quartier du Tonkin, je débutais ce blog, j’écrivais ma première nouvelle de fiction qui allait être publiée dans un support professionnel et je terminais mes études en soutenant une thèse de doctorat. Mon travail de recherche n’avait pas grand chose à voir avec mon amour pour l’Antiquité, mais j’avais quand même réussi à glisser dans ma conclusion la citation « Que nul n’entre ici s’il n’est géomètre » en lettres grecques qui, selon la légende, ornait le fronton de l’Académie de Platon.
En 2002 sortait aussi l’Auberge espagnole de Cédric Klapisch, réalisateur que je ne connaissais pas bien. J’avais loupé le Péril jeune, qui évoquait les années de lycée à une période où je portais encore des couches, au début des années 1970. Mais dans l’Auberge espagnole, j’avais retrouvé un peu de moi : des études effectuées à l’étranger apportant leur lot de rencontres qui allaient marquer toute la vie, une dernière année à l’université avant d’entrer dans le monde professionnel, et j’avais en plus à peu près le même âge que Romain Duris qui incarnait le personnage principal.
En 2005, l’Auberge espagnole connut une suite : les Poupées russes. Dans ce deuxième volet, Cédric Klapisch s’attachait à dépeindre les problèmes professionnels et personnels de ses personnages. Cette année-là, je mélangeais encore mes deux identités, celle de l’enseignant-chercheur (qui ne m’apportait pas beaucoup de satisfaction, vivant une sorte de creux dans mon activité de recherche) et celle de l’auteur, critique et plasticien, avec un article sur le genre steampunk présenté sous mon pseudonyme au colloque La Science-Fiction dans l’Histoire, l’Histoire dans la Science-Fiction de Nice, une exposition de mes sculptures, un projet de nouvelle et la réécriture de mon roman. Au niveau sentimental, je vivais une histoire que je croyais être plus sérieuse que celles vécues jusque-là, mais qui s’achèvera brutalement dans les premiers jours de 2006.
La trilogie de Klapisch s’est poursuivie avec, en 2013, la sortie de Casse-Tête chinois. Les personnages avaient désormais la quarantaine, avec des enfants ou des désirs d’enfants, et la vie devenait ce fameux casse-tête avec les compromis à trouver entre la vie amoureuse, la vie professionnelle et la vie familiale avec l’arrivée des responsabilités parentales. À cette époque, j’étais devenu un jeune papa, mon activité professionnelle de chercheur connaissait un nouveau souffle mais mon activité d’auteur ou de sculpteur s’éteignait peu à peu...
À la mi-avril 2023, c’est sous forme de série télévisée que nous pouvons suivre la suite de cette trilogie. Cette fois-ci, Klapisch suit les aventures à Athènes des enfants des personnages qu’il nous avait fait découvrir dans ses trois films. Mes enfants sont encore trop jeunes pour partir étudier à l’étranger, ils ont l’âge que j’avais quand je regardais Ulysse 31, mais la grande, collégienne, a malgré tout déjà des projets en ce sens... Cette série résonne encore fort en moi : un peu de nostalgie, et le regard porté sur l’avenir qui retourne au passé, en se disant que l’on a sans doute davantage vécu d’années qu’il n’en reste encore à vivre. Et puis, ma première grande conférence en présentiel post-confinement avait eu lieu justement à Athènes, en juin 2022, non loin de l’Acropole. Une musique revient sans cesse dans ma tête, la chanson « O Pio Kalos Tragoudistis » :
Γεια σου, γεια σου
ποιος σου έκλεψε ας ξέραμε τη χαρά σου...

Klapisch a appelé sa série Salade grecque. Je lui aurai plutôt donné comme titre Gyros, le fameux « sandwich grec », l’équivalent du chawarma arabe ou du döner kebab turc, et qui désigne la rotation de la broche de viande qui se fait rôtir. Dans l’Auberge espagnole, des étudiants vivaient un bouillonnement d’expériences, et dans Salade grecque, les expériences sont vécues par leurs enfants... La boucle est bouclée, c’est-à-dire un cercle, qui se dit en grec : γύρος, gyros.


Mardi, le 3 janvier 2023
Réflexions en vrac sur l’année 2022
Janvier 2022, décès d’Igor Bogdanoff (il y a tout juste un an), moins d’une semaine après la mort de son frère Grichka. Petit hommage à ceux qui m’avaient collé avec fascination devant l’écran de télévision avec l’émission Temps X, dans les années 1980, et qui avaient popularisé la science-fiction dans les foyers de France. Dommage qu’ils aient fini par prendre la science pour de la fiction et la fiction pour de la science et que, trop confiants dans leur bonne santé, ils aient refusé de se faire vacciner contre la Covid-19 qui allait les emporter.

Février 2022, décès du virologue Luc Montagnier, le co-découvreur du virus du sida. Il avait dû être dégoûté qu’avec le SARS-Cov-2 et ses variants, plus personne ne parlait beaucoup du VIH qui avait pourtant fait tant de ravages dans les années 1990. Pour les personnes de ma génération, le sida faisait que la découverte de la sexualité était liée à un risque de mort si on n’osait pas s’acheter des préservatifs.

Mars 2022, décès du journaliste et présentateur télé Jean-Pierre Pernaut. Les rares fois où j’avais eu l’occasion de le voir dans le Journal de 13 heures de TF1, j’avais été choqué par sa capacité à remplacer des informations que je jugeais importantes et graves par des reportages futiles sur des vieux métiers ou des coutumes oubliées dans des lieux perdus.

Avril 2022, décès du chanteur belge Arno. Je l’avais découvert à l’occasion de sa contribution à l’album hommage à Jacques Brel (Aux Suivants). Touchant monsieur.

Le même jour, le 26 mai 2022, décèdent Ray Liotta, Andrew Fletcher, musicien et cofondateur du groupe Depeche Mode, et Alan White, le batteur de Yes. De Ray Liotta, je garde le souvenir de l’une des scènes les plus géniales et écœurantes que j’ai eue l’occasion de voir au cinéma, dans Hannibal, avec ce rôle d’agent du FBI ambigu participant à un repas en tant qu’invité... et partie du menu. J’ai été plus influencé par la musique de Depeche Mode que de Yes, même si Trevor Horn avait fait partie de ce groupe avant de produire les musiques des groupes emblématiques de mon adolescence que furent Frankie Goes to Hollywood, Propaganda, Pet Shop Boys ou Simple Minds...

Juin 2022, décès d’Yves Coppens, le paléontologue français. Son nom reste attaché au fossile d’Australopithèque surnommé Lucy, appelée ainsi car l’équipe écoutait Lucy in the Sky with Diamonds, la chanson des Beatles, au moment de la découverte. Questions sur les origines du nom de cette chanson aux thèmes psychédéliques (allusion à la drogue LSD ou inspiré par un dessin d’enfant ?), questions sur les origines de l’humanité...

Juillet 2022, décès de Charlotte Valandrey. Pour moi, l’actrice reste à jamais la jeune révoltée de Rouge Baiser, sorti en 1985. Le film parlait des amours malheureuses d’une adolescente dans un monde qui perdait foi en l’utopie communiste alors qu’au même moment, dans la vraie vie, s’écroulait l’URSS et que Charlotte apprenait sa séropositivité au VIH...

Août 2022, décès du dessinateur Sempé. Lorsque j’étais doctorant, j’étais tombé sur ces dessins que l’on retrouve par exemple des textes et illustration du petit Nicolas faisant une thèse. Janvier 2022, décès d’Igor Bogdanoff (il y a tout juste un an), moins d’une semaine après la mort de son frère Grichka. Petit hommage à ceux qui m’avaient collé avec fascination devant l’écran de télévision avec l’émission Temps X, dans les années 1980, et qui avaient popularisé la science-fiction dans les foyers de France. Dommage qu’ils aient fini par prendre la science pour de la fiction et la fiction pour de la science et que, trop confiants dans leur bonne santé, ils aient refusé de se faire vacciner contre la Covid-19 qui allait les emporter.

Février 2022, décès du virologue Luc Montagnier, le co-découvreur du virus du sida. Il avait dû être dégoûté qu’avec le SARS-Cov-2 et ses variants, plus personne ne parlait beaucoup du VIH qui avait pourtant fait tant de ravages dans les années 1990. Pour les personnes de ma génération, le sida faisait que la découverte de la sexualité était liée à un risque de mort si on n’osait pas s’acheter des préservatifs.

Mars 2022, décès du journaliste et présentateur télé Jean-Pierre Pernaut. Les rares fois où j’avais eu l’occasion de le voir dans le Journal de 13 heures de TF1, j’avais été choqué par sa capacité à remplacer des informations que je jugeais importantes et graves par des reportages futiles sur des vieux métiers ou des coutumes oubliées dans des lieux perdus.

Avril 2022, décès du chanteur belge Arno. Je l’avais découvert à l’occasion de sa contribution à l’album hommage à Jacques Brel (Aux Suivants). Touchant monsieur.

Le même jour, le 26 mai 2022, décèdent Ray Liotta, Andrew Fletcher, musicien et cofondateur du groupe Depeche Mode, et Alan White, le batteur de Yes. De Ray Liotta, je garde le souvenir de l’une des scènes les plus géniales et écœurantes que j’ai eue l’occasion de voir au cinéma, dans Hannibal, avec ce rôle d’agent du FBI ambigu participant à un repas en tant qu’invité... et partie du menu. J’ai été plus influencé par la musique de Depeche Mode que de Yes, même si Trevor Horn avait fait partie de ce groupe avant de produire les musiques des groupes emblématiques de mon adolescence que furent Frankie Goes to Hollywood, Propaganda, Pet Shop Boys ou Simple Minds...

Juin 2022, décès d’Yves Coppens, le paléontologue français. Son nom reste attaché au fossile d’Australopithèque surnommé Lucy, appelée ainsi car l’équipe écoutait Lucy in the Sky with Diamonds, la chanson des Beatles, au moment de la découverte. Questions sur les origines du nom de cette chanson aux thèmes psychédéliques (allusion à la drogue LSD ou inspiré par un dessin d’enfant ?), questions sur les origines de l’humanité...

Juillet 2022, décès de Charlotte Valandrey. Pour moi, l’actrice reste à jamais la jeune révoltée de Rouge Baiser, sorti en 1985. Le film parlait des amours malheureuses d’une adolescente dans un monde qui perdait foi en l’utopie communiste alors qu’au même moment, dans la vraie vie, s’écroulait l’URSS et que Charlotte apprenait sa séropositivité au VIH...

Août 2022, décès du dessinateur Sempé. Lorsque j’étais doctorant, j’étais tombé sur des textes et illustrations du petit Nicolas passant sa thèse. Indémodable !

Septembre 2022, décès de Jean-Luc Godard. Au début des années 2000, j’avais trouvé un tas de DVD de Godard à petit prix et j’avais commencé à visionner la plupart de ces œuvres. J’avais arrêté sans trop savoir si (1) de nombreux films avaient mal vieillis, (2) il n’y avait pas une certaine escroquerie intellectuelle dans certains de ces films artificiellement complexes ou (3) si je n’étais tout simplement pas passé à côté d’un vrai grand truc vraiment puissant...

Octobre 2022, décès de Pierre Soulages. Pour un peintre, avoir son nom associé à une couleur, c’est un peu le top de la classe. Il y a le bleu Klein, le noir Soulages, le jaune Poussin, le Vert meer...

Novembre 2022, décès de Christian Bobin. Je me rappelle de petits livres précieux de cet auteur que me faisait lire mon amie d’alors. Flagrances de mots, d’images et de toutes sortes de sensations.

Décembre 2022, j’ai cessé d’être un quarantenaire. En 2009, le publicitaire Jacques Séguéla avait dit : « Si à 50 ans on n’a pas de Rolex, on a raté sa vie ». Il me semble plutôt que si, à 50 ans, on croit encore que des signes extérieurs de richesse peuvent être des indicateurs d’une vie heureuse ou non, c’est à ce moment-là que l’on a raté sa vie...
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Septembre 2022, décès de Jean-Luc Godard. Au début des années 2000, j’avais trouvé un tas de DVD de Godard à petit prix et j’avais commencé à visionner la plupart de ces œuvres. J’avais arrêté sans trop savoir si (1) de nombreux films avaient mal vieillis, (2) il n’y avait pas une certaine escroquerie intellectuelle dans certains de ces films artificiellement complexes ou (3) si je n’étais tout simplement pas passé à côté d’un vrai grand truc vraiment puissant...

Octobre 2022, décès de Pierre Soulages. Pour un peintre, avoir son nom associé à une couleur, c’est un peu le top de la classe. Il y a le bleu Klein, le noir Soulages, le jaune Poussin, le Vert meer...

Novembre 2022, décès de Christian Bobin. Je me rappelle de petits livres précieux de cet auteur que me faisait lire mon amie d’alors. Flagrances de mots, d’images et de toutes sortes de sensations.

Décembre 2022, j’ai cessé d’être un quarantenaire. En 2009, le publicitaire Jacques Séguéla avait dit : « Si à 50 ans on n’a pas de Rolex, on a raté sa vie ». Il me semble plutôt que si, à 50 ans, on croit encore que des signes extérieurs de richesse peuvent être des indicateurs d’une vie heureuse ou non, c’est à ce moment-là que l’on a raté sa vie...


Lundi, le 17 juin 2019
Liège, Kigali, Tunis, Londres, Montréal

Certains événements ont, pour moi, une musique bien particulière. Ainsi en est-il dont des moments les plus perturbants qu’il m’ait été donnés de vivre.

J’ai été particulièrement frappé de découvrir que la musique du générique de la série Netflix Black Earth Rising était You Want It Darker de Leonard Cohen. À mon sens, rien n’aurait pu être plus pertinent que d’associer cette série et une musique de l’artiste canadien qui nous a quitté en 2016.

Dans la fiction, une jeune juriste londonienne, rescapée du génocide rwandais de 1994 et adoptée par une célèbre femme procureure spécialisée dans les affaires criminelles internationales, reprend l’enquête de sa mère qui la mène à des révélations sur ses propres origines.

Dans la vraie vie, cela se passe en Belgique, et cela remonte au printemps 1992. Je n’avais pas encore vingt ans quand je m’étais retrouvé, à l’occasion d’un stage de fin d’études, dans cette ville de la banlieue industrielle de Liège au bord de la Meuse où avaient grandi les frères Dardenne. À mon arrivée ce dimanche après-midi maussade dans ce grand et triste bâtiment où j’allais passer trois mois, j’avais été dirigé vers le responsable de l’internat. Ce dernier m’avait posé une curieuse question : à quel étage souhaitais-je m’installer ? Celui des étudiants français ? Celui des étudiants étrangers ? Celui des étudiants belges en informatique ? Je n’avais pas choisi l’étage de mes compatriotes mais celui de ceux qui étudiaient la même matière que moi. Pourtant, c’est parmi les étudiants étrangers, ceux qui passaient comme moi leurs week-ends à Seraing, que je me suis fait mes meilleurs amis durant cette période. Nous étions quatre garçons inséparables : K. le Belgo-tunisien, A. le Djiboutien, I. le Rwandais et moi. Deux Noirs, deux Blancs. Deux Musulmans, deux Chrétiens. Toutes les combinaisons de couleurs de peau et de religions étaient représentées. K. et A. étudiaient le commerce, I. tout comme moi l’informatique, et c’est avec lui que les liens d’amitié s’étaient les plus serrés pour durer jusqu’à aujourd’hui.

I. était le plus âgé de nous quatre, il avait une formation juridique qui l’avait poussé à passer des concours et quitter sa région natale de Cyangugu pour devenir officier de gendarmerie dans la capitale. Poussé par sa hiérarchie, le lieutenant avait accepté de passer trois ans en Belgique pour acquérir les compétences en informatique dont son petit pays manquait cruellement, laissant là-bas sa jeune épouse et son fils nouveau-né le temps d’obtenir son graduat. Pendant quelque temps, nous avions échangé des tas de lettres et de cartes postales, I. et moi, et c’est par procuration que je découvrais ce petit pays d’Afrique inconnu, ses paysages, sa sagesse proverbiale, complétant mes connaissances par un essai d’ethnologie rédigé par des Pères Blancs trouvé dans la Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg.

Printemps 1994. Les informations à la radio avaient annoncé l’attentat ayant coûté la vie des présidents du Rwanda et du Burundi. Quelques jours plus tard nous parvenaient les premiers échos de l’horreur. C’était un samedi ou un dimanche, au moment du déjeuner, qu’I. avait appelé au numéro de téléphone familial. Il était encore en vie, sa famille aussi, son accès à une arme de service le protégeant de la folie meurtrière des machettes. Je le sentais perdu, et j’étais tout aussi perdu que lui. Sentiment absolu d’impuissance.

Été 1994. Lorsque j’avais pris pour la première fois l’avion, ce fut pour aller à Tunis, chez K., ses parents et sa grande sœeur. Visites de lieux touristiques, de musées, moments passés à la plage, invitation saugrenue à la résidence de l’ambassadeur lors du 21 juillet, la fête nationale belge, où l’on m’avait fait passer pour un « Belge de Strasbourg » qui ne connaissait pas la Brabançonne. Après-midis trop chauds à regarder le Tour de France, ou la série Angélique en soirée, avec des coupures opérées par la censure aux moments les plus croustillants. La censure, par contre, laissait voir l’horreur des informations. Cadavres innombrables sur les bords des chemins ou dans les rivières. K. et moi, sidérés devant le poste, craignions de reconnaître dans les images des charniers le visage de notre ami. La mélancolique mère de K., une Flamande qui ne s’était jamais trop bien fait à la vie en Afrique du Nord, peignait en écoutant de la musique. Elle me fit découvrir Leonard Cohen dont je ne connaissais que Everybody Knows pour avoir vu le film Pump Up The Volume d’Allan Moyle avec Christian Slater. Je rentrais en France avec des cassettes audio tunisiennes de mauvaise qualité sur lesquelles j’avais enregistré quelques albums de Cohen, dont I’m Your Man et The Future.

Les nouvelles d’I. me parvinrent de manière sporadique quelque temps plus tard, par courrier postal ou électronique. I. avait échappé aux massacres. Il avait fui avec femme et enfant au Zaïre et s’était retrouvé dans un camp de réfugiés. Exploité pour ses compétences informatiques par une ONG, il devait assurer la survie des siens, venant d’être père pour la seconde fois, son autre fils étant né au camp. La situation dans l’est du Zaïre, de précaire devenait intenable avec les signes avant-coureurs de la Première guerre du Congo qui allait éclater en 1996. I. et sa famille d’apatrides avaient entamé un périple dans l’est de l’Afrique, séjournant au Malawi, en Tanzanie, à Arusha, où I. avait participé au Tribunal pénal international, et en Afrique du sud d’où sa femme et ses enfants avaient pu s’exiler en Angleterre, alors qu’I. restait bloqué au Cap.

C’était en 1999. Je terminais mon DEA à Paris. J’avais envoyé à I. une importante somme d’argent afin de faciliter ses démarches pour rejoindre la Grande-Bretagne. Et cela lui avait effectivement permis de retrouver sa femme et ses deux fils à Londres où ils s’étaient installés.

Fin août 2002, convention nationale de science-fiction française à Tilff-Esneux, en banlieue liégeoise. J’avais abandonné pour une journée la convention et mes amis de la Gang lyonnaise pour retrouver I. que je n’avais plus vu depuis dix ans, de passage en Belgique, et qui tenait à me rembourser de l’argent prêté alors qu’il était en Afrique du Sud. Indescriptibles retrouvailles.

Cet après-midi, à l’occasion d’un séjour professionnel à Montréal, je me suis rendu au cimetière Shaar Hashomayim du mont Royal. En me recueillant sur la tombe de Leonard Cohen, mes pensées se figèrent d’abord sur les grandes atrocités du siècle passé, deux génocides, celui des Juifs dans les années 1940, mais aussi celui qui avait fait s’entre-tuer mes frères africains dans les années 1990. Pourtant, guidées par la voix grave d’un Hallelujah s’exprimant dans ma tête par mes seuls souvenirs auditifs, elles s’élevèrent vers les Cieux, me faisant prendre conscience avec acuité de la beauté de la vie, qui est si belle parce qu’elle est si fragile, de l’importance de la spiritualité et de la force de l’amour.



Mercredi, le 28 décembre 2016
Car... de 2016 à 1983, 1984
En tapant les premières lettres de « Carrie Fisher », le moteur de recherche m’a proposé « Careless Whisper » de George Michael...
Macabre clin d’œil du destin.
La princesse Leia vient de rejoindre les étoiles peu après le départ de celui qui fut l’incarnation du séducteur à la super-classe de mon adolescence.
La période entre Noël et Nouvel An est toujours pleine de nostalgie et m’anime d’un mélange de sentiments excessifs et contradictoires, les retrouvailles familiales avec les différentes générations faisant écho aux différents âges de ma vie. Mais cette année, ça fait beaucoup.
Je me rappelle que pour mes dix ans, ma mère m’avait accompagné au train se rendant à la ville. Alors qu’elle allait faire des courses avant Noël, j’allais —  pour la première fois ! — voir un film tout seul au cinéma. Sur le quai de la gare, j’avais rencontré une fille de mon club de judo qui, âgée d’un an de plus, était déjà au collège. Avec des copines, elle se rendait également au cinéma.
« Tu vas aussi voir E.T. ? » avais-je demandé avec candeur.
« Euh, non. On va voir La Boum ! »
À ce moment-là, j’avais compris que même si je me sentais grand d’avoir un âge à deux chiffres, j’étais encore un petit garçon par rapport aux centres d’intérêt de ces fraîches adolescentes...
Ma chambre comportait des photos de fusées, de satellites et des dessins d’artistes du projet de la navette spatiale européenne Hermès. Ce n’est que plus tard que j’ai punaisé un poster de George Michael dans ma chambre, essayant de copier l’allure et la coiffure du chanteur britannique, mes cheveux naturellement blonds n’ayant pas besoin d’être décolorés ; je ne savais pas encore que, chez cet artiste, la séduction auprès de la gent féminine était aussi factice que sa couleur de cheveux... Combien de slows ai-je dansés sur la musique de Careless Whisper et de son troublant solo de saxophone, tombant souvent amoureux de mes cavalières, ou sur les accords de guitare de Purple Rain de Prince ? Les années 1983 et 1984 virent aussi la sortie du Retour du Jedi dans les salles. Et de Let’s Dance de David Bowie dans les bacs. Et d’Hallelujah de Leonard Cohen sur son album Various Positions.
Durant cette année 2016, vilaine Faucheuse, tu n’as vraiment pas chômé. Puisses-tu te calmer un peu pour 2017...


Dimanche, le 29 novembre 2015
Just married!
Deux mille quinze, qui s’achèvera dans un mois, ne sera pas une « année horrible ».
Cette année aura certes eu son lot de malheurs, de disparitions liées à la maladie, à des accidents et évidemment à la folie meurtrière de fanatiques, mais 2015 ne sera pas que cela.
Même si le début de l’année 2015 correspond, dans la plupart des esprits, aux attentats de Charlie Hebdo, je veux m’en souvenir aussi comme étant la période de la naissance de mon fils.
Et ce mois de novembre 2015, ce ne sont pas que les attentats de Paris, ce sera aussi celui de mon mariage avec Delphine, la femme de ma vie, la merveilleuse mère de mes enfants.
Oui, oui, grande nouvelle : je me suis marié hier, samedi 28 novembre, à Lyon...
Love and the Rings

Pour l’occasion, l’ami auteur et musicien Francis Valéry — qui s’est lancé dans une nouvelle aventure de crowdfunding pour financer son projet de roman de SF accompagné de sa « bande son » —, nous a écrit tout spécialement une musique que nous avons eu le plaisir d’écouter lors du déjeuner qui a suivi la cérémonie.

Francis décrit ce morceau comme étant une petite pièce électro-acoustique à six lignes mélodiques (violoncelle, alto, flûte japonaise, orgue Hammond, piano et guitare acoustique), avec un chœur de quatre récitants « aliens » et des enregistrements de nature...
Ça, c’est un cadeau vraiment formidable ! Merci Francis !


Mardi, le 28 février 2012
I Will Always Love You
Il y a deux semaines, alors qu’une partie du monde pleurait la perte de The Voice, moi aussi, je perdais ma voix...
Être privé de paroles n’empêche pas de tenir un beau rôle, mais je n’ai ni le talent ni les mimiques de Dujardin, aussi — m’étant retrouvé aphone — suis-je rentré un peu plus tôt du travail. Dans le bus, en ce jour de la Saint Valentin, j’ai été un peu étonné de voir un très vieil homme avec des fleurs à la main. À qui était destiné ce bouquet ? Au nouvel amour rencontré dans une maison de retraite ? À décorer la demeure de pierre de l’être aimé disparu ?
Je me suis plu à imaginer qu’il s’agissait tout simplement d’un petit cadeau fait par le vieux monsieur à la femme de sa vie, la même qu’à vingt ans, signe toujours renouvelé d’un amour éternel...


Mercredi, le 18 janvier 2012
À l’écoute de la science-fiction
En ce moment, je n’écris plus grand chose, en tout cas en science-fiction, et je n’en parle pas beaucoup (même si j’en lis !) mais je reste à l’écoute.
Voici donc, en ce début d’année, la liste de quelques podcasts SF (ou assimilé) que j’écoute très régulièrement :
  • Salle 101, l’émission science-fictionnesque sur Fréquence Paris Plurielle : chroniques inspirées de la famille Abdaloff, parfois des interviews d’auteurs, le tout enregistré en public au Nul Bar Ailleurs (un bar à bières parisien). S’intéresse aussi « à tout ce qui sort de la tête des gens ». Musiques qui pulsent, jingles absurdes et remise de prix (les « testicules d’or ». Si, si ! Vous avez bien lu).
  • Le Palais des déviants (iTunes) : podcast francophone d’Étienne Barillier et Laurent Queyssi consacré à l’imaginaire, sous toutes ses formes. Et d’autres choses encore. Forcément. (C’est eux qui le disent. On les croit.)
  • Les Lyonnes de la SF : de très chouettes interviews d’auteurs, des retours sur les grands rendez-vous des littératures de l’imaginaire, des chroniques de bouquins...
  • La Bibliothèque orbitale, le blog de Bifrost (le Bélial’ éditions) (iTunes) : la chronique de Philippe Boulier, critique de la revue Bifrost, en direct d’une station spatiale russe désaffectée (mais quand même pleine de bouteilles de vodka).
  • La Planète Bleue (flux RSS) : l’émission de Couleur3 (la radio suisse romande), animée par Yves Blanc, qui recycle le futur (écologie, recherche, espace, nouvelles technologies, politique...) avec des interventions parlées qui privilégient les sujets singuliers, décalés, les points de vue et les points d’écoute radicalement différents, dissidents, déviants, et les musiques les plus innovantes, en provenance des bouts du monde. Musiques superbes. Et ce qui avait été dit lors de l’émission 718 rejoint un peu mes propos ici.
  • Mauvais Genres : émission de France Culture animée par François Angelier qui parle parfois de SF, mais aussi de polars, mangas, comics, et autre littérature érotique et fantastique. (L’émission du 31/12/2011 était assez grandiose.)



Jeudi, le 18 août 2011
La période infernale de 10 000 jours plus ou moins 10 pourcents (10kD±10%)
Il y a moins d’un mois, l’auteur-compositrice et interprète britannique Amy Winehouse était retrouvée décédée dans son appartement londonien, rejoignant ainsi le funeste Club des 27.
Le Club des 27 regroupe tout un ensemble de musiciens de rock et du blues décédés à l’âge de 27 ans. Pourquoi tant de célébrités de la musique sont-elles mortes à cet âge ? En 1978 (déjà !), Serge Gainsbourg s’interrogeait sur la disparition précoce des pop-stars des Sixties à travers une chanson interprétée par Jane Birkin dans une sinistre énumération : Brian Jones, Jim Morrison, Eddy Cochran, Buddy Holly, Jimi Hendrix, Otis Redding, Janis Joplin... Même si Cochran, Holly et Redding ne font pas partie du Club des 27, étant morts pour certains encore plus jeunes dans des accidents de taxi ou d’avion, on pourra s’étonner du nombre d’overdoses, d’accidents liés à la prise d’alcool et médicaments ou de suicides de ces musiciens à l’âge de 27 ans...
Je ne connaissais pas bien ces musiciens — étant né après leurs morts — mais il m’aurait été difficile de passer à côté de l’interprétation à la guitare électrique de l’hymne américain par le Voodoo Child ou d’ignorer un groupe comme les Rolling Stones alors que je ne savais pas que Brian Jones en avait été le membre fondateur. Quant à Jim Morrison et les Doors, leur chanson The End illustrait l’Apocalypse Now de Francis Ford Coppola (1979) et le groupe était un peu revenu à la mode au début des années 90’ avec le film d’Oliver Stone.
Mais pourquoi 27 ? Je m’étais un jour amusé avec les fonctions de dates d’un tableur, et j’avais remarqué que cette année était celle des 10 000 jours de vie d’un individu. En considérant une période de plus ou moins 10 %, cela donne une période infernale comprise entre 24 ans (9000 jours) et 30 ans (11000 jours) où on retrouve de nombreuses célébrités tuées dans des processus d’auto-destruction, qu’elles soient du monde de la musique ou du cinéma :
  • l’acteur James Dean, né le 08/02/1931 et mort le 30/09/1955 dans un accident de voiture, soit à exactement 9000 jours de vie ;
  • Brian Jones, né le 28/02/1942 et mort noyé le 03/07/1969 dans sa piscine, après avoir abusé des amphétamines et de l’alcool, soit à 9987 jours de vie ;
  • Jimi Hendrix, né le 27/11/1942 et mort le 28/09/1970 après d’être étouffé dans son vomi à la suite d’un abus de barbituriques et d’alcool, soit à 10167 jours de vie ;
  • Janis Joplin, née le 19/01/1943 et morte le 04/10/1970 des suites d’une surdose d’héroïne, soit à 10120 jours de vie ;
  • Jim Morrison, né le 08/12/1943 et retrouvé mort dans la baignoire d’un appartement parisien le 03/07/1971, soit à 10069 jours de vie ;
  • plus près de nous, Kurt Cobain, le chanteur et guitariste du groupe de grunge Nirvana, né le 20/02/1967 et mort le 05/04/1994 d’un suicide par balle, soit à 9906 jours de vie;
  • l’acteur australien Heath Ledger, le touchant interprète du cowboy gay du Secret de Brokeback Mountain et le terrible Joker du Dark Knight : Le Chevalier noir, né le 04/04/1979 et mort le 22/01/2008 des suites d’une intoxication aiguë due aux effets combinés de divers médicaments, soit à 10520 jours de vie ;
  • enfin, la chanteuse Amy Winehouse, née le 14/09/1983 et morte le 17/08/2011, soit à 10199 jours de vie.
Les psychologues ou psychiatres auraient-ils une théorie pour expliquer la raison de ce pic de décès des artistes aux alentours de leurs 10000e jour de vie ? Petits icares, qui volez vers le succès en cette période infernale des 10 000 jours ±10% de votre vie, prenez garde à ne pas vous approcher trop près du soleil...


Mercredi, le 22 juin 2011
Musique, neuvième art... et (agri)culture
Lyon, place des Cordeliers, la semaine dernière.
Jeudi 16 juin, sanctuaire Saint-Bonaventure : très grand moment d’émotion musicale. L’orchestre Philharmonia, sous la direction de Jean-Claude Guérinot, a interprété le Concerto pour violon n° 2 en mi mineur, opus 64 de Felix Mendelssohn Bartholdy. La soliste Marie-Annick Nicolas a admirablement fait vibrer les cordes de son instrument pour nous entraîner dans les merveilleux chemins de cette œuvre romantique. Vivement applaudie par le public, Marie-Annick Nicolas a ensuite joué a capella la méditation de Thaïs de Jules Massenet pour rendre hommage à un collègue musicien récemment disparu.
Puis chœur, ténor et baryton ont fait leur entrée sur scène et le spectacle s’est poursuivi avec la Messa dite « Messa di Gloria » de Giacomo Puccini.
Samedi 18 et dimanche 19 juin, à cette même place : petite déception. Durant le week-end était organisé le 6e Lyon BD festival au Palais du Commerce. J’aurais pu rencontrer certains auteurs de BD dont je suis régulièrement les blogs, étant abonné à leurs flux RSS, tels Pénélope Bagieu (Ma vie est tout à fait fascinante), Boulet (Bouletcorp - le blog), ou Lewis Trondheim (Les petits riens)... Trop de monde dans la file d’attente pour entrer au Palais de la Bourse où se déroulait cet événement, et trop d’autres choses à faire pour perdre son temps dans la file, alors nous avons poursuivi notre chemin par la rue de la République pour aller voir la Place Bellecour en pleine nature :

Pour le plaisir, je vous propose quelques interprétations comparées du Concerto pour violon de Mendelssohn :

Et l’interprétation effectuée par Itzhak Perlman (un de mes violonistes favoris) avec le New York Philharmonic, sous la direction de David Zinman en 1982 :



Mardi, le 7 juin 2011
Trois quarts d’heure pour vous faire aimer l’histoire (et plus si...)
Si l’Histoire, la grande ou les petites, vous intéresse, ou au contraire si vous regrettez d’avoir été dégoûté par cette matière qui se résumait pour vous à une suite de dates et d’événements dénués de sens à apprendre sur les bancs de l’école, je vous conseille l’excellente émission Au cœur de l’Histoire d’Europe 1 animée par Franck Ferrand.
Et si, en écoutant le podcast du 15 avril intitulé Il y a un demi-siècle, le Putch d’Alger, vous avez des envies d’uchronies, laissez vous tenter par Rêves de Gloire de Roland C. Wagner.


Mardi, le 23 novembre 2010
Positions papales sur la calotte de popol
D’ordinaire je n’aborde pas le sujet, parce que cela a tendance à me mettre dans une colère noire, mais je ne peux pas m’empêcher de me réjouir de la toute récente position du pape Benoît XVI qui admet, pour la première fois, que l’utilisation du préservatif n’est plus à proscrire dans toutes les situations. En effet, dans « certains cas », selon lui, il peut être utilisé pour réduire les risques de contamination, notamment par le virus du sida.
Alléluia !
Certes, ce retournement de bon sens de l’Église catholique romaine n’est qu’un trop faible assouplissement de la position extrême tenue jusqu’alors et aura bien du mal à faire oublier les ravages causés par le virus et autres MST dans des pays d’Afrique où la parole du pape fait force de loi, mais ce changement est, pour les optimistes comme moi, un espoir de voir les dirigeants catholiques être un peu plus à l’écoute de la société et de ses problèmes actuels.
De plus, ce qui peut s’appliquer au sida peut s’appliquer aux autres maladies mortelles, et par conséquent l’emploi du préservatif comme moyen de contraception n’est finalement plus à remettre en cause par les croyants et pratiquants de l’Église catholique romaine... En effet, car si on y réfléchit un peu, on peut se ranger aux arguments du grand philosophe et essayiste mais accessoirement aussi réalisateur, scénariste, acteur et nouvelliste américain Allen Stewart Königsberg :
La vie est une maladie mortelle sexuellement transmissible.

Prions pour que dans un jour proche les propos tenus dans la chanson l’Enceinte vierge d’Agnès Biehl n’aient plus de raison d’être...



Jeudi, le 18 novembre 2010
Huit ans
Lundi, le 18 novembre 2002, je postais mon avis d’arrivée sur la planète WebLog.
Ces derniers temps, j’ai volontairement réduit le rythme de mise à jour de mon blogue afin que cet anniversaire tombe très précisément à l’occasion de l’article numéro 500. Plutôt qu’un nouveau bilan de l’année écoulée, ou une réflexion sur l’intérêt de tenir un blogue sur mon site, je préfère parler de deux petits événements récents qui m’ont fait sentir de manière assez frappante le passage du temps...
La semaine dernière, avec le « Capitaine » André-François, je me suis rendu à la Marquise, une péniche amarrée sur les quais du Rhône, pour assister au concert du groupe stéphanois French Kitch. Premier coup de poing dans la face de Monsieur-le-Temps-qui-passe : le batteur de ce groupe de rock est Alain, le fils de Jean-Jacques Girardot, mon ami et collègue, mais aussi l’auteur de science-fiction avec qui j’avais écrit « Quand s’envoleront ma vie et ma conscience... », mon premier texte publié professionnellement (il y a... près de huit ans, là encore). Les premières fois où j’avais croisé Jean-Jacques furent notamment les Conventions de Science-Fiction Française, et ce dernier venait accompagné d’un garçonnet, un drôle de lutin blond qui faisait chuter la moyenne d’âge des personnes présentes aux conventions SFF, lieux de rassemblement des grands enfants que sont souvent les amateurs du genre. Le lutin avait bien grandi, et ce soir-là à la Marquise, j’ai pu voir qu’il se dépensait avec une belle énergie pour rythmer de la musique qui fait du bruit. Deuxième coup de poing : la musique jouée par les groupes actuels est un revival des années 1980, c’est-à-dire de « mes » années, de la musique que j’écoutais en tant qu’adolescent. Ben mince alors, moi qui avais du mal à comprendre que des amis un peu plus âgés ne juraient que par la musique des années 1960 ou 1970, voilà que je me trouvais face à des gamins, enfin des tout jeunes adultes, qui ont pour influence Cure ou Téléphone...
Enfin, avant-hier, en prenant le train pour rentrer à Lyon, j’ai vu un vieux monsieur aux cheveux gris qui ne m’était pas inconnu. Celui-ci, voyant mon regard un peu insistant, m’a aussi regardé. À son air, sans beaucoup entrer dans le jeu des méta-représentations, j’ai compris qu’il avait compris qu’il était reconnu comme familier, sans pour autant être identifié. Je l’ai donc croisé, hésitant un peu avant de passer sans oser le saluer, me trouvant trop gêné de ne pas pouvoir lui donner un nom. Ce n’est que dans le train que je me suis souvenu de qui il s’agissait : Jean-Claude Bourret, l’ancien présentateur des journaux télévisés de TF1 dans les années 1970 et 1980. Ouch ! À nouveau, le temps avait fait son effet : dans mes souvenirs, le journaliste n’avait pas les cheveux gris, mais la dernière fois que j’avais dû voir une image de lui remontait à... une époque bien lointaine où je vivais encore chez mes parents qui disposaient d’un poste de télévision.


Jeudi, le 21 octobre 2010
J’en ai un peu honte...
...mais hier, j’aurais pu passer la journée à écouter France Info. D’ordinaire, c’est la radio que l’on n’écoute guère plus de vingt minutes, en prenant le petit déjeuner, après avoir pris sa douche et avant d’aller partir bosser. L’écouter plus longtemps, c’est du masochisme : les flashs sont les mêmes tous les quarts d’heure, ou presque, les mêmes reportages reviennent toutes les heures, c’est une répétition qui donne vite la nausée. Il faut vraiment attendre l’annonce d’une nouvelle très spéciale et très importante pour parvenir à rester brancher en continu sur cette fréquence.
Or, hier, il y avait la grève du personnel de la radio, et donc on a pu avoir droit à de la musique, d’un genre assez indéterminé, de la musique de films, des chansons françaises, de la pop anglaise, enfin pas de gros rap qui tache ou de cet insupportable R’n’B contemporain, mais un ensemble de musiques récentes ou anciennes qui aurait pu ressembler à ma propre playlist augmentée de titres du type « si vous avez aimé cette musique, vous aimerez aussi celle-ci ».
Avec quelques scrupules, je me mets à souhaiter une nouvelle grève de la radio...


Dimanche, le 16 mai 2010
Nuit des musées et Nuits sonores
Petite déception, hier soir, en arrivant au bout de la rue Boileau. Rien n’indiquait la présence de l’événement « la Nuit des musées dans l’attente de l’ouverture du musée des Confluences » pourtant annoncé sur le site web du Ministère de la culture.
Dommage. Alors cap au sud, je suis reparti à l’autre bout de Lyon, suivant le cours du fleuve pour arriver jusqu’à l’avenue Leclerc et essayer un musée dans lequel je n’avais jamais mis les pieds : le Musée d’Histoire militaire de Lyon. Au numéro indiqué se trouve la caserne. Après avoir passé la barrière, il y a plein de zones interdites, et il faut chercher les petites flèches indiquant où se trouve le musée. Là encore, rien ne semblait indiquer que le lieu était ouvert, mais il l’était pourtant, avec un peu de lumière à l’étage. Et dans une salle pleine de panneaux, de mannequins d’hommes en armes et de vitrines, ce fut une très intéressante plongée dans vingt siècles d’histoire, de la Gaule romaine aux guerres contemporaines : comment Lyon s’est fortifiée, comment elle a été rattachée au royaume de France dont elle fut pendant longtemps une ville frontière, quels événements douloureux s’y sont déroulés, en particulier au moment de la Révolution (allant même jusqu’à perdre son nom pour s’appeler « Ville-Affranchie »). Étonnant de voir des photos d’archives montrant que là où se trouve mon actuel bureau étaient fabriquées les armes qui équipaient l’armée française, ou qu’une caserne se tenait en lieu et place de la gare et du centre commercial de la Part-Dieu.
Sans m’en rendre compte, les heures avaient filé à une incroyable vitesse. Lorsque je suis enfin sorti du musée, la nuit était en train de tomber.
Près de la piscine du Rhône, une jeune femme, en me croisant, m’a demandé si je cherchais un billet. Non merci. La musique électronique des Nuits sonores montait dans l’air en diffusant une chaleur que ce printemps frisquet nous refuse encore. Le cri d’une vieille femme depuis son balcon — ça va durer encore longtemps ce bordel ? — me fit sourire. Pour profiter d’une aussi belle ville avec une si jolie vue sur le Rhône, on peut bien accepter de temps à autre quelques nuisances sonores...


Samedi, le 1er mai 2010
Le prix de la fin du monde
J’ai un petit frère qui vit au Canada, dans la partie anglophone, et j’ai voulu lui envoyer un cadeau il y a quelques jours à l’occasion de son anniversaire. J’ai eu du bol car je m’y suis pris en avance et j’ai ainsi évité de pas grand chose de voir mon colis bloqué en raison de l’interruption du trafic aérien (le volcan en Islande, vous vous rappelez ?) Cependant, mon frère a eu la mauvaise surprise de découvrir qu’il devait aux livreurs une quinzaine de dollars de frais de taxe et de douane pour pouvoir récupérer son présent, alors que j’avais bien pris à mes frais tout ce qui concernait le transport.
Petite explication : je souhaitais offrir quelque chose représentant de la culture française. Tout d’abord, de la littérature. J’ai donc pensé à Big Fan, l’excellent roman de Fabrice Colin. Outre le fait que je connaisse un petit peu l’auteur, que j’avais recueilli son témoignage sur la co-écriture pour un article dans le tome 2 de la revue Fiction et que l’on m’ait pris pour lui à un rendez-vous parisien sur les littératures de l’imaginaire il y a une dizaine d’années (nous partageons le même prénom et la même année de naissance), Big Fan est vraiment un bel ovni littéraire, parlant de musique, et plus particulièrement du groupe Radiohead (en plus, mon petit frère reprend Creep et My Iron Lung avec son groupe de rock dans les bars de Toronto) et de la plongée dans la folie d’un fan ultime. La seconde partie de mon cadeau concernait un autre aspect de la culture de notre beau pays, à savoir la cuisine, et donc je lui ai fait parvenir un kit de cuisine moléculaire (le même que je me suis acheté et dont je me suis servi dans la préparation du plat dont je parle dans mon billet précédent).
De ce fait, un livre sous-titré « Radiohead, la fin du monde et moi » et un kit de cuisine ressemblant davantage à une boîte du petit chimiste avaient de quoi rendre les douaniers quelque peu méfiants...


Samedi, le 6 février 2010
Trop rebelle dans sa tête
Depuis que je chausse des simili-Doc Martens, je n’arrête pas de siffloter l’air d’Anarchy In The UK des SP.
Il y a un rapport ?


Lundi, le 23 novembre 2009
Mon univers se détruit... mais en musique
Sans faire de bruit, ce blogue vient de fêter son septième anniversaire.
Pas beaucoup de temps pour des mises à jour, mais bon, je vis ces derniers temps avec l’impression curieuse que tout est en train de se casser la figure.
Cela avait commencé par mes problèmes de téléphone, il y a quelques semaines. Un technicien était passé chez moi sans pouvoir arranger quoi que ce soit, mais j’ai retrouvé mon téléphone (et Internet) peu après, comme par magie.
Ensuite, ce fut au tour de mon fournisseur d’accès Internet... des problèmes à répétition.
Puis, un dimanche matin, j’ai cru que mon réfrigérateur m’avait lâché. Plus de lumière, et je n’entendais plus le moteur du frigo. J’ai fait des recherches sur Internet pour voir ce que cela allait me coûter de le remplacer. Quelques heures plus tard, il faisait toujours aussi froid dans mon réfrigérateur et dans mon congélateur : il fonctionnait encore, il n’y avait que la lampe à changer.
Et enfin, comme j’étais assez en retard dans mes travaux professionnels, je travaillais un soir sur mon ordinateur et j’ai décidé de dîner d’un potage à l’indienne, vite fait... Un geste maladroit, un temps de réaction un poil trop lent, et plouf le portable, game over. Bien entendu, mes dernières sauvegardes dataient d’assez longtemps, j’avais perdu des journées de travail ainsi que de nombreux courriers électroniques importants. Argh...
Le lendemain, après avoir compris que la machine ne redémarrerait plus jamais malgré une nuit au sec, je l’ai apportée auprès de réparateurs dans l’espoir de sauver le disque dur, et, après avoir regardé ce que je pouvais récupérer comme données sur mes autres ordinateurs, je m’en suis acheté un nouveau, un ultra-portable premier prix... qui, tout en étant bien plus performant, faisait presque la moitié du prix de l’ancien alors que je ne l’avais acheté que depuis un an et demi.
Quelques jours plus tard, je me suis changé les idées en allant à un concert avec le Capitaine, même si, contrairement à lui, j’ai clairement préféré Mahler et l’attaque de sa sixième symphonie à l’œuvre de Messiaen.
Mon amour de la musique classique m’a aussi poussé à voir le film le Concert quelques jours plus tard que j’ai trouvé très beau, très drôle et très touchant, et réalisé et interprété avec beaucoup de finesse.
Oui, mon monde s’écroule, mais en musique. Du coup, je pense que je vais aller voir le film catastrophe 2012 rien que pour la bande originale...


Dimanche, le 5 juillet 2009
L’ami cause
Ugo Bellagamba, champignon du mélange entre science-fiction et histoire, et personnage extraordinairement humain que j’ai l’honneur de compter parmi mes amis, parle de son roman uchronique Tancrède dans l’émission « Mauvais Genres » de France Culture. Allez l’écouter, c’est ici (mais disponible seulement pendant une semaine), et courez vite acheter et lire son roman qui vous plongera à l’époque des Croisades, dans un univers épique de batailles sanglantes, de crises mystiques, d’amour... et d’un chouilla de steampunk.
Ugo et moi l’an dernier à Nyons, durant l’Olicon, la convention de science-fiction spécialement dédiée à René Barjavel



Dimanche, le 28 juin 2009
Hors de la bulle
Durant cette semaine, afin de terminer un travail important, je me suis isolé du reste du monde. Je ne suis sorti de ma bulle qu’hier, en fin de matinée, après avoir passé une nuit blanche et m’être assuré que tout avait bien été fini dans les temps.
C’est là que j’ai appris, bien en retard, l’événement du moment : le décès de Michael Jackson. De la surprise et un peu de peine, mais pas tant que ça : cela faisait bien longtemps que je ne suivais plus spécialement l’actualité du roi de la pop. Ses frasques, ses multiples opérations chirurgicales et traitements, sa vie dans un monde artificiel à la Disney, entouré d’enfants, sa façon à lui de concevoir une bulle pour s’isoler de l’univers réel, n’était d’après moi qu’une recherche désespérée d’une façon de ne pas vieillir.
Elle est bien loin, l’époque de Thriller, où l’artiste avait marqué mon adolescence par ses musiques, ses clips et sa façon de danser.
Et moi... oui, j’ai vieilli, mais je l’accepte.


Vendredi, le 31 octobre 2008
Article supprimé
(...)


Lundi, le 20 octobre 2008
Article supprimé
(...)


Vendredi, le 1er août 2008
Article supprimé
(...)


Mardi, le 24 juin 2008
Article supprimé
(...)


Mercredi, le 28 mai 2008
Fest’Uval Jean Mon’Arts 2008
Ouais, je sais, je ne poste plus beaucoup d’articles sur le blogue à desseins (pas ma faute : ma vie est très mouvementée en ce moment), mais oyez, oyez : la prochaine édition du Festival de l’Université Jean Monnet (plus connu sous l’appellation Fest’Uval Jean Mon’Arts) se déroulera les soirs des jeudi 5, vendredi 6 et samedi 7 juin 2008, au Château de Saint-Victor, à quelques kilomètres de Saint-Étienne.
Fest’Uval Jean Mon’Arts 2008
Au programme : des concerts de musique (classique, jazz, pop rock, reggae, hip hop, etc.), des représentations théâtrales, de la danse (moderne ou orientale) et toujours une exposition de peintures, sculptures, dessins et photographies... où votre serviteur présentera ses dernières créations.
C’est un festival de qualité, gratuit, mêlant jeunes et moins jeunes (étudiants, profs et autres personnels universitaires) dans un cadre des plus agréables... alors venez y faire un tour !


Vendredi, le 18 avril 2008
Albert / Leonard
C’est bizarre, mais chaque fois que j’écoute la terrible – mais terriblement belle ! – chanson Everybody knows, je ne peux m’empêcher de penser au roman Belle du Seigneur.
J’ai mis du temps à comprendre la raison de cette curieuse association d’idées : dans mon esprit, le même talent pour peindre la vie d’une noire poésie produisait une confusion entre les deux non-frères Cohen, Leonard et Albert...


Mardi, le 15 avril 2008
Article supprimé
(...)


Jeudi, le 4 octobre 2007
Ps-zique-analyse
Tiens, un questionnaire amusant ! Ça faisait longtemps. J’ai fait le petit test que l’on retrouve un peu partout sur la blogosphère et qui se présente comme suit :

1. Allumez votre player de zique sans sélection au préalable et pressez le mode "aléatoire".

2. Appuyez sur "suivant" à chaque nouvelle question.

3. Utilisez le titre du morceau apparaissant comme réponse à la question, même si cela n’a pas de sens. PAS DE TRICHE !

4. Commentez ces réponses pour expliquer comment elles se relient à vos questions.


Allez, c’est parti !

Q1. Comment vous sentez vous aujourd’hui ?
ThoughtEz3kiel (Barb4ry)
Pensée... Eh bien, je pense, donc de suis. En résumé, je me sens vivant.

Q2. Irez-vous loin dans la vie ?
(We Want) the Same ThingBelinda Carlisle (Heaven on Earth)

We dream the same dream
We want the same thing...

Irais-je loin dans la vie ? Sans doute ! En tout cas, mes rêves ne sont pas moindres que ceux des autres.

Q3. Comment vos amis vous voient ?
Pon de ReplayRihanna (Music of the Sun)
Come Mr. DJ song pon de replay
Come Mr. DJ won’t you turn the music up

Non, sérieusement, j’ai ça sur mon baladeur MP3 ?
Mouais, ça m’étonnerait quand même un peu que mes amis me prennent pour un DJ. Néanmoins, je ne comprends rien à ce que chante la ravissante Rihanna (pon de replay, kesako ?), donc je dirais que je suis quelqu’un d’incompris, même de mes amis...

Q4. Vous marierez-vous ?
Dis-moi c’est quand...Tarmac (L’Atelier)
Trop fort ! c’est exactement ça : tout le monde se pose la question, moi le premier, d’autant que mon frère – qui est mon cadet de 9 ans – passe devant monsieur le maire ce samedi.

Q5. Quel est le thème musical de votre meilleur ami ?
SantianoHugues Aufray (Le Meilleur de)
Bon, ça s’applique sans doute à Rémi, mon ami chanteur d’opéra, toujours sur les routes pour un spectacle ou une audition.

Q6. Quelle est l’histoire de votre vie ?
BlueSmashing Pumpkins (Pisces Iscariot)
Hey blue, all your love is strange
Come out with all those crazy names
So true when you lie
For you, blue

Ouais, en résumé : j’aime la couleur bleu, j’ai plusieurs noms (fous) et j’aime la littérature de l’imaginaire (car j’écris de la « fiction », et par définition la fiction est un mensonge, ce qui ne m’empêche pas de dire à travers mes textes de vraies choses).

Q7. Comment sont les études supérieures ?
Sunday (The Day Before my Birthday)Moby (18)
Dingue, c’est exactement ça ! J’étais étudiant jusqu’à mon 30e anniversaire, jour de ma soutenance de thèse (officialisant la fin de mes études), et ceci avait lieu un lundi (voir le rappel des événements ici).

Q8. Comment prenez vous de l’avant dans la vie ?
Weapon of ChoiceFatboy Slim (Halfway Between The Gutter and the Stars)
J’emploierais des armes de choix pour faire sauter les obstacles se présentant dans ma vie ? Mmmm... À méditer.

Q9. Quel est la meilleure chose au sujet de vos amis ?
Laisse bétonRidan (Le Rêve ou la Vie)
À l’ombre de tous ces drames
j’aime le silence au vacarme (au vacarme)
Je mènerai la danse dans du sable (dans du sable)
Rien à foutre c’est agréable

En me disant
C’est pas ma vie c’est pas mon rêve
Laisse béton
C’est pas ma guerre c’est pas ma trêve
Laisse béton
C’est pas ma vie c’est pas mon rêve
Laisse béton
C’est pas ma guerre c’est pas ma trêve
Laisse béton

Euh, la meilleure chose au sujet de mes amis serait qu’ils me laissent tomber ? Là, j’ai du mal à interpréter...

Q10. Qu’il y a-t’il en magasin ce week-end ?
ManhattanLouise Attaque (A Plus Tard Crocodile)
Manhattan est la circonscription de la plus dense et la plus riche de New York, et représente, avec Londres et Tokyo, l’un des trois principaux centres financiers du monde...
OK, OK, qu’importe ce que l’on trouve en magasin, il en faudrait vraiment beaucoup pour voir mon compte en banque virer au rouge.

Q11. Pour décrire vos grand-parents ?
Concrete jungleCéU (CéU)
Jungle de béton ? En même temps, ils sont hélas tous les quatre sous une pierre tombale...

Q12. Comment va votre vie ?
Objectif TerreRidan (L’Ange de Mon Démon)
Elle pleure, elle pleure, elle pleure ma planète
Elle sent qu’sa fin est proche et sa la rend folle
Dites-leurs, dites-leurs, dites-leurs qu’ils sont fous
La terre en a ras-le-bol un point c’est tout

Aujourd’hui j’ai d’la chance, j’suis encore là
J’vais pouvoir voir le ciel encore une fois
L’air pur ici aussi se fait si rare
Que même les clébards disent qu’y’en a marre...

Ouais, ce n’est pas parce que ça va plutôt bien de ma vie que je ne me soucie pas du monde qui m’entoure, et souvent plus que de moi-même...

Q13. Quelle chanson pour votre enterrement ?
À quoi bonLes Négresses Vertes (ZigZague)
À quoi bon moisir sans rêve ni cauchemar
Le grand sommeil sans escarre
Veillir, vieillir et va mûrir
Bien rongée bien ridée
La vie faut s’la farcir
À quoi bon périr, faire des vers et des poussières
Octogénaire, mon Jean-Pierre
Vieillir, vieillir, c’est ça l’avenir
Bien claqué, bien râpé
La santé, faut s’user

À quoi bon mourir si c’est la Terre qu’il faut nourrir
Nourrissons-la de plancton, elle frise l’indigestion
À quoi bon mourir si c’est l’espoir qu’il faut nourrir
Arrêtons de broyer du noir, toujours vivant, sacré veinard

Exactement ! Désolé pour ceux qui partent, et que ceux qui restent profitent de leurs vies.

Q14. Comment le monde vous voit ?
Quand je fais la choseMiossec (L’étreinte)
Mon amie, mon amour, mon amante, ma bien-aimée
Je sais bien qu’aujourd’hui je te fais pitié
Mon amour, mon amie, mon amante, ma bien-aimée
Mais qu’avons-nous fait de nos plus belles années ?

Euh, sérieusement, je fais pitié au monde ? Il me connaît mal, alors !

Q15. Aurez vous une vie heureuse ?
Already goneWilson Philips (California)
Ouais, même si il y en a plus d’une qui a quitté la mienne...

Q16. Qu’est-ce que vos amis pensent vraiment de vous ?
Une bonne idéeSinclair (Au mépris du danger)
Une bonne idée est une bonne idée
Même si elle naît de l’imbécillité
Une bonne idée est une bonne idée
Même si elle ne fait pas l’unanimité

Ce n’est pas faux : je suis quelqu’un d’atypique, mais cela ne m’empêche pas d’avoir de bonnes idées et d’être dans le vrai, parfois seul contre tous...

Q17. Est-ce que certains ont secrêtement envie de vous ?
24Jem (Finally Woken)
In 24 hours they’ll be
laying flowers
on my life, it’s over tonight
I’m not messing no I
need your blessing
and your promise to live free
please do it for me

C’est un peu mystérieux, mais on va dire que oui.

Q18. Comment puis-je me rendre heureux ?
Talking ’bout My BabyFatboy Slim (Halfway Between the Gutter and the Stars)
Parler de mon amoureuse ? Ben tiens, je l’aurais parié. Reste plus qu’à la trouver...

Q19. Que devrais-je faire de ma vie ?
Rosie DarkoMichael Andrews (Donnie Darko Soundtracks)

Ouais, alors pour réussir à interpréter ça, la musique étrange donnant une ambiance si particulière à l’œuvre de Richard Kelly... Dans ce film culte, Donnie (le héros) doit accomplir une mission (assurer la fermeture de l’Univers Tangent) et reçoit, pour réaliser cette tâche, certains pouvoirs surnaturels. J’ai p’t’êt’ aussi une mission de ce genre à réaliser dans ma vie. Ou pas.

Q20. Aurez vous des enfants ?
Nobody Owns MeBelinda Carlisle (Heaven on Earth)
Nobody owns me, nobody can make me do what I don’t want to do... Nobody owns me, nobody but you...
Peut-être aurais-je des enfants, mais seulement quand je le voudrais, et avec la personne que je voudrais.

Q21. Un strip-tease sur quelle chanson ?
Velvet Blues III – Avril (This horse must be starving)
Ouais ! Trop space et super sensuelle, comme musique. Idéale pour cela. Ne reste plus qu’à trouver la demoiselle qui acceptera de se prêter à ce jeu pour moi...

Q22. Si un homme dans un van vous offre un bonbon, vous faites quoi ?
Sur mes lèvresTarmac (Notre époque)
Méééeuuh ! Non, je ne suis pas du genre à accepter n’importe quoi de la part d’inconnus !

Q23. Que pense votre mère de vous ?
Ring RingMika (Life in Cartoon Motion)
Ma mère ? Tant qu’elle peut me parler au téléphone, tout va bien...

Q24. Quel est votre profond et sombre secret ?
Ça m’aurait pluLouise Attaque (A Plus Tard Crocodile)
M’allonger près d’une belle comme on n’en fait plus
Trois fois rien aux quatre coins du monde
Embrasser la voisine sans être vu
Trois fois rien aux quatre coins du monde
Annoncer échec et mat à un trou du cul
Trois fois rien aux quatre coins du monde
Ça, ça m’aurait plu...

Ben ouais, rien de bien violent : je n’suis pas un méchant.

Q25. Quel est le thème musical de votre ennemi mortel ?
Une exceptionLa Grande Sophie (Le Porte bonheur)
La pire des choses qui pourrait nous arriver à tout moment
le ciel propose de passer l’arme à gauche il faudra bien un premier
Toi ou moi pour l’instant personne ne sait
Je voudrais... partir que si tu restes avec moi

Un ennemi mortel ? Ouais, il y a peut-être finalement quelqu’un ou quelqu’une sur Terre qui m’en veut et qui souhaite m’emporter avec lui ou elle en Enfer...

Q26. Votre personnalité ressemble à quoi ?
Suddenly I SeeKT Tunstall (Eye to the telescope)

Suddenly I see (Suddenly I see)
This is what I wanna be
Suddenly I see (Suddenly I see)
Why the hell it means so much to me

Ma personnalité ? Un jour, j’ai (soudainement) compris ce que je voulais être... et peu à peu je deviens vraiment moi.

Q27. Quelle chanson pour votre mariage ?
Release MeWilson Phillips (Wilson Phillips)

Peux-tu me délivrer ?
Bizarre, pour un événement qui officialise justement l’attachement entre deux êtres... Never mind.


Jeudi, le 30 août 2007
Il pleut (tribute to Jacques Brel)
Il pleut
C’est pas ma faute à moi
Les carreaux des usines
Sont toujours mal lavés
Il pleut
Les carreaux des usines
Y en beaucoup d’cassés


Il pleut
L’usine abandonnée
C’est la Manufacture d’Armes
Future Cité du Design
Et les carreaux de verre
Détruits par les ouvriers
Il pleut
C’est un pan de l’histoire
Qui retourne au passé


Il pleut
Il pleut, mais ce n’est pas Dean
Il pleut dans ma région
Il pleut dans mon immeuble
Il pleut dans mon bureau
Il pleut
Et l’agence immobilière
Ne bouge pas le p’tit doigt
Pour vraiment s’occuper
De ce dégât des eaux...



Dimanche, le 3 juin 2007
Fest’Uval à proximité de Saint-Etienne !!!
Programme du Fest’Uval Jean Mon’Arts (7 au 9 juin 2007)


Ce festival aura lieu du jeudi 7 au samedi 9 juin, de 19h30-20h00 à minuit, au château de Saint-Victor sur Loire (près de Saint-Étienne, 42).

Pendant toute la durée du festival, expositions de phographies, peintures et sculptures (dont les dernières créations de votre serviteur, Fabrice Méreste).
Petite info : dans la mesure du possible, j’ai indiqué les liens des MySpaciens et autres qui se produiront lors du Fest’Uval...
Pour télécharger le programme en version imprimable, c’est ici.



Jeudi 7 juin 2007


Théâtre de Verdure (théâtre et danse)

(20h00) l’Aspatoule
(21h30) Le Groupe de Danse Universitaire
(22h00) Compagnie Actes Liés

Salle Geltendorf (pièces de théâtre)

(20h00) Le Grand Large
(21h45) Mais-tisse Moi Ça
(22h15) Les Nouveaux Nés

Cour du château (concerts)

(20h00) Dya Mohn
(21h00) Rated Y
(22h00) l’Alambik
(23h00) DripS

Église (concerts)

(20h00) Bel’Canto
(20h30) À l’Improviste
(21h00) Duo Ilios
(22h00) Chœur des Étudiants de Musicologie

Restaurant (concerts)

(21h00) Christian.G
(22h00) Monsieur Fred 3



Vendredi 8 juin 2007


Théâtre de Verdure (pièces de théâtre)

(20h00) Les Ptits dans l’Dos
(21h15) Association en Scène
(22h30) Compagnie Actes Liés

Salle Geltendorf (théâtre et musique)

(20h00) Les Nouveaux Nés
(21h15) @lex
(22h00) Le Grand Large

Cour du château (concerts)

(19h30) Clock
(20h30) Les Fils du Coupeur de Joints
(22h00) Overdose
(23h15) La Deroot’s

Église (concerts)

(20h00) Nébune
(20h30) Zoot
(21h30) Olivier Craig-Dupont
(22h00) Atacama Jazz

Restaurant (concerts)

(21h00) Christian.G
(22h00) Monsieur Fred 3



Samedi 9 juin 2007


Théâtre de Verdure (théâtre et danse)

(20h00) Association en Scène
(21h15) Le Groupe de Danse Universitaire
(21h45) Les Frères Suédois
(23h00) Les Ptits dans l’Dos

Salle Geltendorf (pièces de théâtre)

(20h00) Les Amis en Scène
(21h55) Mais-tisse Moi Ça
(22h00) L’Aspatoule

Cour du château (concerts)

(19h30) La Pagaille
(20h45) Jade
(22h00) Godot
(23h15) Hacenoba Latin Jazz

Église (concerts)

(20h30) Olivier Craig-Dupont
(21h00) Nébune
(21h30) Zoot

Restaurant (concerts)

(21h00) Monsieur Fred 3
(22h15) Highway



Mercredi, le 28 mars 2007
Une grenouille et des agents secrets dans une uchronie 60’s
Neurotwistin’ de Laurent Queyssi, voilà un livre qu’il est bien : une grenouille génétiquement modifiée devient auteur de romans à la OSS 117 ou James Bond 007. Mais cette grenouille, malgré son succès populaire, n’est vraiment pas heureuse : elle se morfond de ne pas être homme, alors qu’elle a pourtant des sentiments bien humains...
Neurotwistin’ est le premier roman de Laurent "Mars Hotel" Queyssi (dont on retrouve le blog ici, ou qu’on retrouve sur Myspace là) qui, bien que se trouvant encore en "vrai" papier en librairie ou sur le site de son éditeur, les moutons électriques, (ou même dans ma propre bibliothèque !) peut maintenant se trouver également sous forme de fichier PDF sur le site de l’éditeur ici. On peut aussi écouter le monsieur causer de ses projets d’écriture . A lire, voir et entendre 


Lundi, le 19 mars 2007
Autoanthropophage
Ce matin, en observant mes genoux blessés (cf. mon accident raconté dans le billet précédent), avec leur couleur rouge violacé et les stries de la chair, je n’ai pu m’empêcher de penser au steak que je me suis fait cuisiner la veille...
Aurais-je des tendances à l’anthropophagie ?
Soudain, la lumière : une célèbre chanson d’Henri Salvador ("J’aime tes g’noux", parodie de "Shame, shame, shame, shame on you") m’apparaît avec un sens tout différent...


Lundi, le 22 janvier 2007
Mylène et moi
Je crois que ça a commencé comme ça. Je devais être au collège, dans les premières années (6ème ou 5ème), et j’avais entendu une chanteuse fredonner des paroles que je n’avais pu comprendre qu’à l’aide d’un dictionnaire (les mots "libertine" et "catin" m’avaient ensuite fait rougir).
Un de mes meilleurs amis, plus proche de la "grande ville", avait accès à davantage de chaînes de télévisions (hertziennes, à l’époque, ce devait être les débuts d’M6) que la télévision familiale, à mon grand désespoir. Et un jour, il m’a annoncé être tombé sur le clip de la quasi-inconnue "Mylène Farmer", une curieuse ritournelle illustrée par un mélange de sexe (les scènes de la baignoire et avec l’amant) et de violence (la bagarre avec la méchante). Bref, tout pour intriguer les jeunes ados que nous étions. Et c’est sur la frustration de n’avoir la chance de voir le clip "Libertine" de la flamboyante chanteuse que j’ai commencé à construire mon admiration pour elle.
Premiers albums, premiers concerts, des clips travaillés comme de véritables petits films par Laurent Boutonnat (seul Michael Jackson avec "Thriller" faisait aussi bien), des chansons aux sens obscurs qui nous détournaient de nos problèmes quotidiens d’ados en quête d’identité, des chorégraphies étranges, des interviews rares, du mystère. Ouais, j’étais fan, sans conteste.
Et depuis ce temps-là ?
Si je n’ai pu voir la belle il y a un an à Bercy, je me suis fait offrir le DVD du concert, et je suis allé dimanche dernier voir le film de celui qui nous l’a fait découvrir. "Jacquou de croquant" s’avère être une très belle épopée périgourdine, avec des acteurs de talent, le tout filmé par celui qui ne s’est pas laissé abattre par l’échec de "Giorgino", son opus précédent.
Cerise sur le gâteau : Mylène Farmer chante le générique de fin, "Devant soi".
Respect, Mylène...


Mardi, le 12 décembre 2006
Partir, revenir
Lundi de la semaine passée, j’étais à Lyon pour écouter mon ami Rémi chanter du Rossini. La petite messe solennelle... Ah ! Un moment d’émotion rare...
Le seul élément un peu pénible de cette soirée fut le trajet depuis Saint-Étienne, avec les trains en grève. L’arrivée dans la Capitale des Gaules ne causa pas de problème, j’étais tombé par hasard sur l’un des seuls trains disponibles de la fin d’après-midi, mais le retour fut moins évident, même s’il fut assuré par un car.
Réveil le lendemain avec moins d’heures de sommeil que prévues, matinée à bosser, puis retour à Lyon pour travailler avec un collègue japonais. Toujours pas de train. Quant aux cars de remplacement... Ils n’étaient présents qu’au hasard de leurs disponibilités. Arrivée à Lyon pour ma réunion avec près d’une heure de retard par rapport à l’horaire convenu. Du coup, la concentration dans le travail fut maximale. Puis la galère pour le retour à Saint-Étienne. À Lyon Part-Dieu, un train est annoncé à Perrache. J’ai filé à l’autre gare en métro (pas vu de train faisant Lyon Part-Dieu – Lyon-Perrache à l’affichage) et découvert là-bas qu’il n’y avait ni train ni car. Retour à la Part-Dieu. Un TGV annoncé pour Saint-Étienne. Je n’ai pas de réservation pour ce type de train, me suis renseigné auprès d’un agent de la SNCF qui m’a dit d’attendre un autre train devant normalement partir deux heures plus tard. Je me suis dis qu’il était malade (et grand bien m’en a pris !) et j’ai pris le train soi-disant à grande vitesse – puisqu’il roulait comme un train ordinaire – pour rentrer à la maison. Mais enfin, je suis quand même arrivé à bon port. Ouf !
Samedi, après avoir transpiré au club de sport, je me suis rendu au centre commercial faire quelques achats en prévision de mon anniversaire (le 16 décembre). Panique au moment de payer : impossible de mettre la main sur ma carte bancaire. Retour chez moi, vérification dans mon portefeuille, rien. J’ai fouillé mon sac de sport, regardant dans la poche de mon short. Rien. Le gros stress. La diode de mon téléphone fixe clignotait, indiquant un nouveau message sur mon répondeur. Plein d’espoir, j’ai écouté le message. La voix du directeur du club de sport. Ouf ! C’était lui qui avait trouvé ma carte bancaire dans les vestiaires. J’ai filé à nouveau dans le quartier de Centre 2 pour récupérer mon précieux sésame, j’ai poursuivi ma course folle jusqu’au centre commercial pour payer mes commissions. Et j’ai pu souffler...
Sinon, retour à Lyon ce vendredi 15/12 au restaurant le Saint-Amour pour la soirée culturelle, littéraire et festive (à partir de 19 heures). Il y a plein d’auteurs sympas prévus, et j’y dédicacerai les Anges électriques !


Vendredi, le 29 septembre 2006
Toute la musique que j’aime...
Je viens de découvrir Pandora Internet Radio grâce à un lien trouvé sur les Mnémoglyphes de JR.
Eh béh, c’est achtement bien, comme truc ! Bon, bien sûr, ça ne marche qu’avec des musiques anglophones ou du répertoire classique (méééeuh, rien trouvé en essayant de me faire une radio musicale Mylène Farmer, et on ne se moque pas !) mais une radio avec les Dead Can Dance, c’est super top : j’ai découvert ainsi plein de groupes et chanteurs géniaux à côté desquels j’étais bêtement passé... Enfin, comme j’ai failli m’endormir quand même au bout d’un moment, j’ai essayé une radio Sex Pistols, les résultats étaient prévisibles (les Clashs, les Ramones, etc.), et ça m’a bien réveillé. Ensuite, j’ai essayé une radio Smashing Pumpkins et j’écoute en ce moment une radio Jeff Buckley...
Yeah, pour m’accompagner dans mes travaux devant l’ordinateur, je vais finir par n’écouter plus que ça et la Planète bleue sur la radio suisse romande Couleur 3 !


Dimanche, le 19 juin 2005
Ça sent les vacances
Passer tout l’après-midi du samedi à faire de la sculpture, bien protégé du soleil brûlant à l’ombre de l’appartement, et se faire appeler par un copain avec qui on a prévu d’aller aux spectacles musicaux de la ville, prémices de la Fête de la Musique...
Se rendre compte qu’il est déjà 18 heures, et découvrir qu’il y a de l’argile un peu partout, en particulier sur le téléphone...
Réussir à nettoyer partiellement les dégâts, à dîner, à se doucher, à se changer, et à être l’heure au rendez-vous...
Ne pas trop se tromper de chemin pour parvenir à la Cour des Sons (c’est une contrepétrie ?) et louer le Ciel du retard du premier groupe afin de ne rater aucun morceau de ce duo électro-jazzy...
Être assez stupéfait de la performance du second groupe, un trio électro-trip hop-rock (un DJ, un guitariste et un « homme-machine ») accompagné, suivant les morceaux, de trois chanteurs et une chanteuse, passant d’une puissance musicale à la Prodigy aux accords superbes dignes de Portishead... Ouah !
Revenir dans le centre de Saint-Étienne et écouter les étranges carillons de la cathédrale Saint-Charles...
Décidément, la ville ne veut pas dormir !


Samedi, le 4 juin 2005
J’aime bien...
Il est des personnages qui ne peuvent pas laisser indifférent. Pour moi, le réalisateur et scénariste Jean-Pierre Jeunet est de ceux-là.
Mercredi dernier, j’ai eu la chance de le voir au cinéma Le France de Saint-Étienne. De 18 heures au lendemain, rien que du bonheur... Cela a débuté par les premiers courts métrages de Jeunet : L’évasion (1978) et Le Manège (1980), des films d’animation où le travail de son complice Marc Caro fait des merveilles et annonce la superbe Cité des Enfants perdus (1995), Pas de repos pour Billy Brakko (1984) et Foutaises (1989), où on retrouve les prémices d’éléments qui seront exploités dans Delicatessen (1991) et Le fabuleux destin d’Amélie Poulain (2001).
Ce type est fascinant. On sent bouillonner en lui une créativité extraordinaire. Pour passer d’Alien IV (1997) à Amélie Poulain, il faut vraiment être un magicien. Et le mélange des genres, il l’a transcendé dans son dernier film, Un long dimanche de fiançailles, qui mêle avec brio à la fois la romance, le film de guerre et l’enquête policière.
De Jean-Pierre Jeunet, j’adorais l’œuvre, maintenant je suis aussi admiratif de l’homme, un immense artiste, et un être fondamentalement humain.
Et si vous tenez à voir d’autres créatifs, aux réalisations plus modestes, certes, pensez à faire un tour à Saint-Victor sur Loire. C’est le dernier jour du Fest’Uval Jean Mon’Arts où vous pourrez assister à une multitude de spectacles, de la danse, de la poésie, de la chanson française, de la musique chorale, du trip hop, du rock... et même assister à une exposition où votre serviteur présente quelques une de ses sculptures.



Lundi, le 23 mai 2005
De l’eau et des éclairs
Samedi, avec un copain qui venait d’apprendre la veille sa réussite à un concours, nous nous sommes rendus au festival 6ème Continent à Lyon. Nous quittons le Rond-point de Saint-Étienne pour nous engager dans la voie rapide, et je fais la remarque : « Tiens, la voiture devant nous s’est fait flasher ! ». Le temps que le pilote vérifie sa vitesse sur le compteur et... merde... nous avons aussi droit à une photo souvenir.
Bon, ça commence bien. Le copain prend cependant l’amende à venir avec une certaine philosophie. Il est conducteur depuis seize ans et n’a jamais effectué une seule infraction au code de la route. Il faut bien une première fois... Penser à la réussite à son concours et aux nouvelles fonctions qu’il va occuper à la rentrée prochaine efface un peu cet ombrageux événement.
Sur le chemin, nous passons en revue diverses stations de radio pour tomber sur les informations. Non, il est encore trop tôt pour connaître le résultat du festival de Cannes.
Nous entrons dans Lyon, passons à côté de la Halle Tony Garnier, et nous trouvons une place devant l’entrée du Parc de Gerland. Musiques du monde. Tenues bab’, look « altermondialiste », ceux qui sont là ne tiennent pas à se prendre la tête. Petit tour auprès des stands sur le thème du développement durable, du commerce équitable ou du Tibet libre... Je me sens bien.
Nous achetons des tickets à échanger contre de la nourriture et de la boisson. Je prends du poulet au riz avec des trucs bizarres, genre beignet de banane, avec sauce épicée et légumes délicieux mais non identifiables.
Quelques gouttes tombent. Des éclairs lézardent le ciel. Nous nous mettons à l’abri à côté des pistes de vélo et roller acrobatiques.
Nous partons ensuite à la recherche de toilettes.
Je me rappelle un endroit où il y en avait, au niveau des petites maisons du parc. Mmmmm... Loupé : fermeture à 19 heures. Mais un policier zélé nous indique la présence de cabines automatiques un peu plus loin. Nous traversons un long terrain gazonné. J’entre dans le lieu d’aisance à l’air futuriste. Je pousse au hasard un bouton et lis ensuite que c’est là qu’il faut appuyer quand on veut sortir. Bon, qu’importe. La cuvette du trône en métal bouge. Je me dépêche. Puis de l’eau envahit le sol et noie mes baskets. Argh ! Je me lave vite fait les mains. La lumière s’éteint. Je me précipite vers la sortie de peur d’être enfermé. Bon, OK, la prochaine fois, je le saurai : appuyer sur le bouton pour sortir seulement. Le copain a préféré se soulager contre un arbre. Il avait sans doute raison.
La nuit tombe. Nous nous rapprochons de la scène. Il y a beaucoup de monde maintenant. Les organisateurs demandent au public des parapluies et mettent en place une protection de fortune pour le prochain groupe.
Les Bistanclaque montent sur scène. Ces Croix-Roussiens, un duo, rejoint un peu plus tard par une saxophoniste, nous livrent une musique aux paroles pleines de sel, de sucre et d’acide. Une bonne partie du public se retrouve dans les cercles concentriques d’une danse circasienne.
Avant qu’un nouveau groupe ne prenne place sur scène, nous partons chercher des boissons. Je demande un jus de goyave, je me fais servir de la mangue. Bah, pas grave, il n’y a que moi pour demander des jus de fruits impossibles.
Je vais m’acheter le CD des Bistanclaque (que j’écoute en boucle depuis, avec une préférence pour les chansons l’Ancienne, Consomme ! et la Scottish). Il pleut toujours, et les prochains musiciens ne viennent pas. Le copain me parle de Femi Kuti, que l’on attend et qui devrait venir d’une minute à l’autre, et de son père, Fela Kuti, le fameux chanteur militant à l’origine de l’afro beat.
Sous la pluie, le public s’impatiente. Les musiques enregistrées n’ont pas la chaleur de celles en live. Les organisateurs montent sur scène.
Explications.
Pluie. Matériel électrique. Risque d’électrocution. Concert annulé.
C’est la grosse déception. Face aux éléments, nous sommes bien impuissants. Nous nous décidons à rentrer, fort marris qu’avec cette pluie, la suite de la soirée soit tombée... à l’eau.


Samedi, le 7 mai 2005
Renouveau
Voir par la fenêtre les rayons du soleil.
Se dire qu’il serait dommage de ne pas en profiter.
Oser sortir ses rollers qui étaient abandonnés depuis trop longtemps.
Être accueilli dans la rue par un concert de klaxons, des voitures de personnes se rendant à un mariage.
Utiliser son nouveau joujou, un baladeur MP3.
Se rendre compte que the Prodigy dans les oreilles, ça aide vraiment à gravir les montées.
Découvrir que le genou, bien que tirant un peu, ne fait pas mal, malgré la vilaine entorse résultant d’une chute de ski, en février dernier.
Croiser une mariée au Parc de l’Europe, et la trouver jolie.
Rentrer en sueur et se dire que, pour une fois, le sommeil viendra des suites d’une bonne fatigue physique, et non intellectuelle...


Vendredi, le 14 janvier 2005
Culture pub
MAUVAIS GENRES : Science fiction et fantasy.
Production : François Angelier
Avec : André-François Ruaud, Xavier Mauméjean.
Livres : "le panorama illustré de la fantasy & du merveilleux" par André-François Ruaud (édition les Moutons électriques) ; la "Vénus anatomique" par Xavier Mauméjean (éditions Mnémos).

En direct samedi 15 janvier 2005 de 21 heures à 22 heures dans l’émission « Mauvais Genres » sur France Culture ou en différé ici.


Vendredi, le 19 novembre 2004
Le prix à payer
Mardi soir, je suis retourné à l’opéra voir Rémi dans le rôle de « Nemorino » dans l’opéra l’Elisir d’Amore de Donizetti à l’Esplanade de Saint-Étienne.
Bien que ce fût en soirée (oui, me levant d’ordinaire très tôt, j’ai vraiment du mal avec les spectacles se déroulant tard), j’ai suivi avec autant de plaisir que le dimanche après-midi cette magnifique représentation.
Après avoir félicité Rémi en loge, je suis reparti chez moi, tranquillement, la tête pleine d’images et de musiques, me disant que je devais m’endormir rapidement pour être en pleine forme le lendemain, ayant un cours de 4 heures à donner dès huit heures du matin.
Mais sur le chemin du retour, j’ai été surpris par une voiture qui s’était arrêtée à ma hauteur. Il s’agissait d’une amie du ténor, vue à l’opéra, qui m’a proposé de prendre un pot avec Rémi et quelques copains venus de Lyon. J’ai hésité un instant avant d’accepter car il était déjà 23 heures 30 et j’avais un peu peur de me coucher trop tard. Et la soirée s’est donc poursuivie avec un verre pris avec tout le monde, puis il y a eu un dîner... Bref, je suis rentré chez moi un peu avant deux heures du matin. Et le réveil a sonné un peu plus de trois heures plus tard, argh !
Le cours du matin s’est très bien déroulé mais l’après-midi, j’étais minable, enchaînant bâillements sur bâillements, incapable de me concentrer sur une activité quelconque. Ah, dur, mais c’était le prix à payer pour avoir passé une aussi excellente soirée.


Dimanche, le 14 novembre 2004
Réconciliation
Parce que c’était un dimanche après-midi et non en soirée (étant quelqu’un du matin, il m’est difficile d’assister à un spectacle où on ne peut pas bouger sans lutter contre le sommeil après 22 heures) ; parce que mon copain Rémi, qui tenait le rôle principal, a une voix d’or et un excellent jeu de scène ; parce qu’il m’a obtenu des places très bien situées dans le grand théâtre Massenet ; parce que la mise en scène d’Arnaud Bernard était tout simplement grandiose (avec de subtils clins d’œil à la Belle Époque) ; parce que l’Elisir d’Amore de Donizetti a quelque chose d’envoûtant et que la difficile alchimie entre le spectacle et la musique est un art délicat qui ici s’exprime parfaitement ; parce que j’y étais allé en compagnie de mon ex-petite amie venue tout exprès de Lyon et que nous nous entendons toujours aussi bien ; parce que je n’ai pas vu passer ces trois heures alors que je m’étais fermement ennuyé (voire même presque endormi) lors de mes malheureuses expériences précédentes (Don Giovanni de Mozart et Cerenentola de Rossini) ; pour toutes ces raisons, aujourd’hui, j’ai été réconcilié avec l’opéra.
Un seul mot aux artistes : merci !


Samedi, le 20 mars 2004
Tramway
Affublé d’un sac rempli de mon matériel de sculpture, j’arrive à l’arrêt de l’Hôtel de Ville. Dans le tram, je trouve une place tout à l’avant, juste derrière le chauffeur, l’endroit idéal pour poser un sac imposant sans déranger personne. Il n’est pas encore neuf heures du matin, ce samedi, la rame est à moitié vide, il est facile de trouver où s’asseoir.
En sortant un livre de ma poche, mes oreilles sont distraites un instant par un air de techno. Je ne peux m’empêcher d’essayer de regarder le conducteur. C’est un jeune. À l’arrêt du feu rouge, il en profite pour grignoter une bricole que je ne parviens à distinguer derrière la vitre fumée.
Avec un bouquin, j’arrive tout le temps à m’isoler et faire abstraction de la musique que diffusent les haut-parleurs des transports en commun. Suivant les chauffeurs et les moments, c’est RTL, Nostalgie, parfois Rire et chansons ou même France Inter. Ce matin, c’est Fun. Je me rappelle une fin de journée, il y a quelque temps, le chauffeur avait mis la radio un peu plus fort : les Verts jouaient à Geoffroy Guichard, aussi les amateurs pouvaient suivre religieusement l’évolution du score.
Un peu plus tard, avant treize heures, je reprends le tram pour me rendre au centre commercial. Je vois un tramway à l’arrêt mais je ne me dépêche pas : même en courant, je sais que je ne parviendrais pas à l’attraper. Un coup d’œil au panneau d’affichage électronique, le prochain arrivera dans deux minutes. Mais je ne suis pas le premier à l’attendre. Une jeune fille a aussi manqué la rame. Elle a une vingtaine d’années. Elle n’est pas très grande. Elle semble vouloir protéger ses doux yeux clairs derrière une paire de lunettes de vue. Ses longs cheveux sont splendides, d’une étonnante couleur fauve. Elle est vraiment ravissante. Le tram approche. Je me déplace un peu vers l’avant, finissant par connaître avec le temps la position où s’ouvrent les portes malgré l’absence de repères au sol. Bien entendu, j’entre le premier, je valide mon ticket, et je trouve à nouveau une place derrière le chauffeur. Cette fois-ci, la musique est du bon vieux rock. Oui, notre conducteur est d’un autre âge que le jeune de ce matin. J’ouvre le livre pour poursuivre ma lecture mais, au moment où mes yeux vont se poser sur les mots de Silverberg, je croise de la jolie fille aux cheveux fauves. Instantanément, je me mets à espérer qu’elle vienne s’asseoir à mes côtés, malgré les nombreuses autres places vacantes. Et elle exauce ma prière muette. En s’installant, elle remet sa chevelure en ordre d’un geste de la main, ce qui a pour effet de libérer les molécules son délicieux parfum. Mais voilà déjà le centre commercial. Je me lève à regret, n’emportant que le souvenir des effluves subtils et de la vision angélique.


Jeudi, le 12 décembre 2002
À vif (les nerfs)
Je soutiens ma thèse dans quatre jours. Enfin, moins de 100 heures, si on veut être plus précis.
Et ça devient vraiment très dur.

Au niveau du pot de thèse, c’est à peu près réglé : merci les parents pour les spécialités régionales (les bouteilles et les verres pour papa, les spécialités culinaires pour maman), la commande est passée auprès du traiteur, je dois encore acheter des trucs complémentaires, en particulier des boissons, ce que je ferai samedi (je me réjouis déjà, vu que les grands magasins seront déserts un samedi avant Noël, n’est-ce pas ?)
Pour le restaurant du soir avec les membres du jury, c’est aussi OK, j’ai réservé un endroit sympa sur la Croix-Rousse...
Au niveau de la soutenance, pour la présentation, il y a encore des bricoles à modifier sur mes diapos. (Au boulot, Fab !)
J’ai vu le service repro pour disposer de quelques nouveaux exemplaires de ma thèse (celui avec le résumé et les remerciements en bonus track).
La salle de soutenance est réservée, OK, OK...
La salle prévue pour le pot sera occupée par un cours juste avant mais j’ai quand même un peu de marge de manœuvre... Chaud !
Les vidéoprojecteurs... Il y a celui du labo mais je devrais aussi en réserver un autre demain au service audiovisuel (on ne sait jamais)...
Les ordinateurs portables... Je prendrai le mien, mais il y aura sans doute aussi ceux de mes collègues au cas où...
Le transport et l’hébergement du jury : là aussi, tout baigne, ou presque (un de mes rapporteurs sera à une soutenance juste avant la mienne à l’autre bout de la ville). Va falloir inventer la téléportation vite fait...

J’ai fait mon maximum, j’ai encore des p’tits trucs à régler. Mais bon, je gère, je gère... Enfin, j’espère.
Et puis, bon, faut pas stresser. Songer aussi à dormir tôt, je commence à avoir mal à la tête avec tout ça, c’est mauvais signe...

Oui, je me demande comment ça se passera, le jour où je me marierai(s). Ah, j’oubliais : pour se marier, faut être deux, et on partagera les tâches à ce moment-là...

Mais bon, voyons la vie en rose. Ou en bleu. Et écoutons, pour nous détendre, l’émission la Planète bleue qui passe le dimanche soir sur Couleur 3, une radio suisse qu’elle est achtement bien.
Pour ceux qui ont une connexion qui booste (et qui ne paient pas le téléphone), il est possible d’écouter l’émission la Planète bleue sur le Net.
Une heure de plongée dans la musique de demain : c’est étrange, c’est beau, c’est bon, ça calme...

Vous croyez que j’en ai besoin ?


Vendredi, le 22 novembre 2002
Avignon, Deauville, Paris...
Vincent Delerm, le fils de Philippe-la-première-gorgée-de-bière, arrive tout doucement dans nos oreilles avec un album qui porte son nom.
Cet auteur-compositeur-interprète un peu branchouille a bien du talent. Ses textes sont autant de tableaux où le quotidien est croqué avec sensibilité. Il parle d’une vie fantasmée avec une actrice, de la visite d’un zoo où les vies se dévoilent en miroir face à celles des animaux en cage, d’une réunion de famille dans les Hauts-de-Seine, de parents imaginés de l’être aimé, d’un magazine féminin qui lui fait redécouvrir celle qui l’a quitté (en duo avec Irène Jacob), de retrouvailles sur fond de Jeux Olympiques d’hiver, d’un spectacle à Avignon où sa voisine présente plus d’intérêt que le théâtre d’avant-avant-garde, du portrait d’une fille et de ses projets avortés, d’un couple s’ennuyant un peu à Deauville en hiver, d’une aventure amoureuse colorant un quotidien à la fois banal et précieux.
Un regard tendre et pertinent sur la vie, tout simplement, mais il n’y a rien de plus dur que de raconter ces choses simples qui font la beauté de chaque jour.
Dommage qu’il n’ait pas beaucoup de voix. Pour ses chansons, cela donne une touche particulière agréable, mais quand il reprend "Le lundi au soleil" en public avec Keren Ann, c’est assez malheureux.
Lundi dernier, il donnait un concert, à la salle Rameau de Lyon. Et je l’ai manqué...


Jeudi, le 21 novembre 2002
A view to a kill
Alors que "Meurs un autre jour" (Die another day), le dernier "James Bond 007" vient de sortir sur les écrans de France, avec une B.O.F. interprétée par Madonna, je viens de me rendre compte de l’importance capitale qu’a eu le visuel dans mes goûts musicaux. En effet, j’ai commencé à écouter de la musique au début des années 80, lorsque, tout jeune adolescent, j’ai découvert les vidéos clips.
Je venais d’arriver au collège quand explosa "Thriller", fin 1982. La musique du roi de la pop, tout juste couronné, était accompagnée d’un petit bijou de film mêlant l’horreur et l’humour, et Dieu sait que cette recette marche auprès du jeune public. Les autres titres de l’album "Thriller" me marqueront moins, même si j’ai eu une petite tendresse pour la vidéo de Billie Jean.
En 1983, le groupe anglais Duran Duran débarque dans l’Hexagone avec "The Reflex". Vous souvenez-vous du clip ? La vague qui tombe de la scène et qui arrose le public ? "Wild Boys" et son univers à la "Mad Max" ? Et la B.O.F. de "Dangereusement vôtre" (A view to a kill) en 1985. Clip extraordinaire où les membres du groupe, sur la Tour Eiffel, jouent les agents secrets et se dégomment les uns après les autres... On ne se moque pas : j’avais la même coupe de cheveux que Simon LeBon !
En 1983, toujours, Frankie Goes to Hollywood sortait "Relax". Le choc ! Le clip se déroulait dans une boîte gay SM... (Je n’avais pas compris, à l’époque.)
En 1984, les Allemands de Propaganda et leur "P-Machinery". Du bizarre, aussi bien dans le son que dans l’image. J’ai beaucoup aimé.
La même année, les Norvégiens de A-HA et leur fameux "Take on me". Musique extra sur un clip mêlant film et bande dessinée. "Hunting high and low", slow de l’été (ah, les colonies de vacances de cette année-là !), clip où le chanteur se métamorphosait en animaux. Et plus tard la B.O.F. du James Bond "The living daylights" en 1987...
Mais 1984, c’est aussi l’année où une brune étrange fredonne une comptine curieuse : "Maman a tort". Deux autres titres, passés plus ou moins inaperçus : "On est tous des imbéciles" (à oublier) et "Plus grandir" (où l’univers Farmer se dessine déjà). En 1986, Mylène Farmer est devenue rousse et devient "Libertine" : une musique aux paroles osées sur un véritable film (en costume... et sans) où Laurent Boutonnat voit les choses en grand. C’est le triomphe.
Alors, il n’y a rien eu, au niveau musical, dans les années 80 ? N’oublions pas la brit pop, la new wave, la dark wave, les Irlandais U2, les Écossais Simple Minds et les Français Indochine, Mano Negra et les Rita Mitsouko...
C’était l’époque où j’ai arrêté de regarder les émissions de Maritie et Gilbert Carpentier pour passer aux "Enfants du Rock" (et à "Top 50").

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