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Mercredi, le 31 janvier 2024
Gyros et salade grecque
Je suis de ceux qui ont grandi avec la série télévisée d’animation franco-japonaise Ulysse 31. Un dessin animé mélangeant mythologie grecque avec de la science-fiction, quelle idée géniale ! Arrivé au collège, je connaissais par cœur le Panthéon grec et un de mes rêves était d’aller un jour à Athènes voir « en vrai » l’un des berceaux de notre civilisation, fasciné par l’héritage que les Grecs antiques nous avaient laissé dans la langue, la philosophie, la politique, la sculpture, le théâtre, l’architecture...
En 2002, inspiré par mes amis de la Gang de Lyon que je retrouvais chaque semaine à un kébab du quartier du Tonkin, je débutais ce blog, j’écrivais ma première nouvelle de fiction qui allait être publiée dans un support professionnel et je terminais mes études en soutenant une thèse de doctorat. Mon travail de recherche n’avait pas grand chose à voir avec mon amour pour l’Antiquité, mais j’avais quand même réussi à glisser dans ma conclusion la citation « Que nul n’entre ici s’il n’est géomètre » en lettres grecques qui, selon la légende, ornait le fronton de l’Académie de Platon.
En 2002 sortait aussi l’Auberge espagnole de Cédric Klapisch, réalisateur que je ne connaissais pas bien. J’avais loupé le Péril jeune, qui évoquait les années de lycée à une période où je portais encore des couches, au début des années 1970. Mais dans l’Auberge espagnole, j’avais retrouvé un peu de moi : des études effectuées à l’étranger apportant leur lot de rencontres qui allaient marquer toute la vie, une dernière année à l’université avant d’entrer dans le monde professionnel, et j’avais en plus à peu près le même âge que Romain Duris qui incarnait le personnage principal.
En 2005, l’Auberge espagnole connut une suite : les Poupées russes. Dans ce deuxième volet, Cédric Klapisch s’attachait à dépeindre les problèmes professionnels et personnels de ses personnages. Cette année-là, je mélangeais encore mes deux identités, celle de l’enseignant-chercheur (qui ne m’apportait pas beaucoup de satisfaction, vivant une sorte de creux dans mon activité de recherche) et celle de l’auteur, critique et plasticien, avec un article sur le genre steampunk présenté sous mon pseudonyme au colloque La Science-Fiction dans l’Histoire, l’Histoire dans la Science-Fiction de Nice, une exposition de mes sculptures, un projet de nouvelle et la réécriture de mon roman. Au niveau sentimental, je vivais une histoire que je croyais être plus sérieuse que celles vécues jusque-là, mais qui s’achèvera brutalement dans les premiers jours de 2006.
La trilogie de Klapisch s’est poursuivie avec, en 2013, la sortie de Casse-Tête chinois. Les personnages avaient désormais la quarantaine, avec des enfants ou des désirs d’enfants, et la vie devenait ce fameux casse-tête avec les compromis à trouver entre la vie amoureuse, la vie professionnelle et la vie familiale avec l’arrivée des responsabilités parentales. À cette époque, j’étais devenu un jeune papa, mon activité professionnelle de chercheur connaissait un nouveau souffle mais mon activité d’auteur ou de sculpteur s’éteignait peu à peu...
À la mi-avril 2023, c’est sous forme de série télévisée que nous pouvons suivre la suite de cette trilogie. Cette fois-ci, Klapisch suit les aventures à Athènes des enfants des personnages qu’il nous avait fait découvrir dans ses trois films. Mes enfants sont encore trop jeunes pour partir étudier à l’étranger, ils ont l’âge que j’avais quand je regardais Ulysse 31, mais la grande, collégienne, a malgré tout déjà des projets en ce sens... Cette série résonne encore fort en moi : un peu de nostalgie, et le regard porté sur l’avenir qui retourne au passé, en se disant que l’on a sans doute davantage vécu d’années qu’il n’en reste encore à vivre. Et puis, ma première grande conférence en présentiel post-confinement avait eu lieu justement à Athènes, en juin 2022, non loin de l’Acropole. Une musique revient sans cesse dans ma tête, la chanson « O Pio Kalos Tragoudistis » :
Γεια σου, γεια σου
ποιος σου έκλεψε ας ξέραμε τη χαρά σου...

Klapisch a appelé sa série Salade grecque. Je lui aurai plutôt donné comme titre Gyros, le fameux « sandwich grec », l’équivalent du chawarma arabe ou du döner kebab turc, et qui désigne la rotation de la broche de viande qui se fait rôtir. Dans l’Auberge espagnole, des étudiants vivaient un bouillonnement d’expériences, et dans Salade grecque, les expériences sont vécues par leurs enfants... La boucle est bouclée, c’est-à-dire un cercle, qui se dit en grec : γύρος, gyros.


Mardi, le 3 janvier 2023
Réflexions en vrac sur l’année 2022
Janvier 2022, décès d’Igor Bogdanoff (il y a tout juste un an), moins d’une semaine après la mort de son frère Grichka. Petit hommage à ceux qui m’avaient collé avec fascination devant l’écran de télévision avec l’émission Temps X, dans les années 1980, et qui avaient popularisé la science-fiction dans les foyers de France. Dommage qu’ils aient fini par prendre la science pour de la fiction et la fiction pour de la science et que, trop confiants dans leur bonne santé, ils aient refusé de se faire vacciner contre la Covid-19 qui allait les emporter.

Février 2022, décès du virologue Luc Montagnier, le co-découvreur du virus du sida. Il avait dû être dégoûté qu’avec le SARS-Cov-2 et ses variants, plus personne ne parlait beaucoup du VIH qui avait pourtant fait tant de ravages dans les années 1990. Pour les personnes de ma génération, le sida faisait que la découverte de la sexualité était liée à un risque de mort si on n’osait pas s’acheter des préservatifs.

Mars 2022, décès du journaliste et présentateur télé Jean-Pierre Pernaut. Les rares fois où j’avais eu l’occasion de le voir dans le Journal de 13 heures de TF1, j’avais été choqué par sa capacité à remplacer des informations que je jugeais importantes et graves par des reportages futiles sur des vieux métiers ou des coutumes oubliées dans des lieux perdus.

Avril 2022, décès du chanteur belge Arno. Je l’avais découvert à l’occasion de sa contribution à l’album hommage à Jacques Brel (Aux Suivants). Touchant monsieur.

Le même jour, le 26 mai 2022, décèdent Ray Liotta, Andrew Fletcher, musicien et cofondateur du groupe Depeche Mode, et Alan White, le batteur de Yes. De Ray Liotta, je garde le souvenir de l’une des scènes les plus géniales et écœurantes que j’ai eue l’occasion de voir au cinéma, dans Hannibal, avec ce rôle d’agent du FBI ambigu participant à un repas en tant qu’invité... et partie du menu. J’ai été plus influencé par la musique de Depeche Mode que de Yes, même si Trevor Horn avait fait partie de ce groupe avant de produire les musiques des groupes emblématiques de mon adolescence que furent Frankie Goes to Hollywood, Propaganda, Pet Shop Boys ou Simple Minds...

Juin 2022, décès d’Yves Coppens, le paléontologue français. Son nom reste attaché au fossile d’Australopithèque surnommé Lucy, appelée ainsi car l’équipe écoutait Lucy in the Sky with Diamonds, la chanson des Beatles, au moment de la découverte. Questions sur les origines du nom de cette chanson aux thèmes psychédéliques (allusion à la drogue LSD ou inspiré par un dessin d’enfant ?), questions sur les origines de l’humanité...

Juillet 2022, décès de Charlotte Valandrey. Pour moi, l’actrice reste à jamais la jeune révoltée de Rouge Baiser, sorti en 1985. Le film parlait des amours malheureuses d’une adolescente dans un monde qui perdait foi en l’utopie communiste alors qu’au même moment, dans la vraie vie, s’écroulait l’URSS et que Charlotte apprenait sa séropositivité au VIH...

Août 2022, décès du dessinateur Sempé. Lorsque j’étais doctorant, j’étais tombé sur ces dessins que l’on retrouve par exemple des textes et illustration du petit Nicolas faisant une thèse. Janvier 2022, décès d’Igor Bogdanoff (il y a tout juste un an), moins d’une semaine après la mort de son frère Grichka. Petit hommage à ceux qui m’avaient collé avec fascination devant l’écran de télévision avec l’émission Temps X, dans les années 1980, et qui avaient popularisé la science-fiction dans les foyers de France. Dommage qu’ils aient fini par prendre la science pour de la fiction et la fiction pour de la science et que, trop confiants dans leur bonne santé, ils aient refusé de se faire vacciner contre la Covid-19 qui allait les emporter.

Février 2022, décès du virologue Luc Montagnier, le co-découvreur du virus du sida. Il avait dû être dégoûté qu’avec le SARS-Cov-2 et ses variants, plus personne ne parlait beaucoup du VIH qui avait pourtant fait tant de ravages dans les années 1990. Pour les personnes de ma génération, le sida faisait que la découverte de la sexualité était liée à un risque de mort si on n’osait pas s’acheter des préservatifs.

Mars 2022, décès du journaliste et présentateur télé Jean-Pierre Pernaut. Les rares fois où j’avais eu l’occasion de le voir dans le Journal de 13 heures de TF1, j’avais été choqué par sa capacité à remplacer des informations que je jugeais importantes et graves par des reportages futiles sur des vieux métiers ou des coutumes oubliées dans des lieux perdus.

Avril 2022, décès du chanteur belge Arno. Je l’avais découvert à l’occasion de sa contribution à l’album hommage à Jacques Brel (Aux Suivants). Touchant monsieur.

Le même jour, le 26 mai 2022, décèdent Ray Liotta, Andrew Fletcher, musicien et cofondateur du groupe Depeche Mode, et Alan White, le batteur de Yes. De Ray Liotta, je garde le souvenir de l’une des scènes les plus géniales et écœurantes que j’ai eue l’occasion de voir au cinéma, dans Hannibal, avec ce rôle d’agent du FBI ambigu participant à un repas en tant qu’invité... et partie du menu. J’ai été plus influencé par la musique de Depeche Mode que de Yes, même si Trevor Horn avait fait partie de ce groupe avant de produire les musiques des groupes emblématiques de mon adolescence que furent Frankie Goes to Hollywood, Propaganda, Pet Shop Boys ou Simple Minds...

Juin 2022, décès d’Yves Coppens, le paléontologue français. Son nom reste attaché au fossile d’Australopithèque surnommé Lucy, appelée ainsi car l’équipe écoutait Lucy in the Sky with Diamonds, la chanson des Beatles, au moment de la découverte. Questions sur les origines du nom de cette chanson aux thèmes psychédéliques (allusion à la drogue LSD ou inspiré par un dessin d’enfant ?), questions sur les origines de l’humanité...

Juillet 2022, décès de Charlotte Valandrey. Pour moi, l’actrice reste à jamais la jeune révoltée de Rouge Baiser, sorti en 1985. Le film parlait des amours malheureuses d’une adolescente dans un monde qui perdait foi en l’utopie communiste alors qu’au même moment, dans la vraie vie, s’écroulait l’URSS et que Charlotte apprenait sa séropositivité au VIH...

Août 2022, décès du dessinateur Sempé. Lorsque j’étais doctorant, j’étais tombé sur des textes et illustrations du petit Nicolas passant sa thèse. Indémodable !

Septembre 2022, décès de Jean-Luc Godard. Au début des années 2000, j’avais trouvé un tas de DVD de Godard à petit prix et j’avais commencé à visionner la plupart de ces œuvres. J’avais arrêté sans trop savoir si (1) de nombreux films avaient mal vieillis, (2) il n’y avait pas une certaine escroquerie intellectuelle dans certains de ces films artificiellement complexes ou (3) si je n’étais tout simplement pas passé à côté d’un vrai grand truc vraiment puissant...

Octobre 2022, décès de Pierre Soulages. Pour un peintre, avoir son nom associé à une couleur, c’est un peu le top de la classe. Il y a le bleu Klein, le noir Soulages, le jaune Poussin, le Vert meer...

Novembre 2022, décès de Christian Bobin. Je me rappelle de petits livres précieux de cet auteur que me faisait lire mon amie d’alors. Flagrances de mots, d’images et de toutes sortes de sensations.

Décembre 2022, j’ai cessé d’être un quarantenaire. En 2009, le publicitaire Jacques Séguéla avait dit : « Si à 50 ans on n’a pas de Rolex, on a raté sa vie ». Il me semble plutôt que si, à 50 ans, on croit encore que des signes extérieurs de richesse peuvent être des indicateurs d’une vie heureuse ou non, c’est à ce moment-là que l’on a raté sa vie...
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Septembre 2022, décès de Jean-Luc Godard. Au début des années 2000, j’avais trouvé un tas de DVD de Godard à petit prix et j’avais commencé à visionner la plupart de ces œuvres. J’avais arrêté sans trop savoir si (1) de nombreux films avaient mal vieillis, (2) il n’y avait pas une certaine escroquerie intellectuelle dans certains de ces films artificiellement complexes ou (3) si je n’étais tout simplement pas passé à côté d’un vrai grand truc vraiment puissant...

Octobre 2022, décès de Pierre Soulages. Pour un peintre, avoir son nom associé à une couleur, c’est un peu le top de la classe. Il y a le bleu Klein, le noir Soulages, le jaune Poussin, le Vert meer...

Novembre 2022, décès de Christian Bobin. Je me rappelle de petits livres précieux de cet auteur que me faisait lire mon amie d’alors. Flagrances de mots, d’images et de toutes sortes de sensations.

Décembre 2022, j’ai cessé d’être un quarantenaire. En 2009, le publicitaire Jacques Séguéla avait dit : « Si à 50 ans on n’a pas de Rolex, on a raté sa vie ». Il me semble plutôt que si, à 50 ans, on croit encore que des signes extérieurs de richesse peuvent être des indicateurs d’une vie heureuse ou non, c’est à ce moment-là que l’on a raté sa vie...


Lundi, le 20 août 2012
IA et SF
En ce moment, je suis en train de lire Zendegi de Greg Egan. Le mystérieux et très discret écrivain australien de hard science est aussi l’auteur de quelques articles scientifiques, en particulier dans le domaine de la physique (et plus particulièrement en relativité générale et en cosmologie quantique, comme cet article dont le sens m’a largement échappé).
J’avoue avoir un net penchant pour les œuvres de fiction qui essaient de s’intéresser de très près aux avancées scientifiques et technologiques et qui cherchent à voir quelles pourraient être leurs implications sur la société, en poussant ces avancées à leurs limites, genre dans lequel excelle Egan même si cela donne parfois à la lecture de ses textes une certaine âpreté.
Le premier auteur à m’avoir ainsi touché est sans conteste René Barjavel, dont la culture scientifique restait modeste, mais qui avait d’extraordinaires capacités d’imagination et qui s’est fait le spécialiste de la thématique de la fin du monde.
J’ai découvert Barjavel lors de mes années au collège, mais l’auteur qui m’avait le plus marqué à la fin du lycée est Jean-Michel Truong qui, en plus d’être auteur de fictions et d’essais, est aussi un expert en intelligence artificielle. Son roman Reproduction interdite, paru en 1988, m’avait fait une impression durable, d’une part parce qu’il était le premier du genre sur le clonage humain, d’autre part parce qu’il se déroulait en Alsace, lieu natal de l’auteur et où j’ai moi-même vécu mon enfance, mais encore parce qu’on y découvrait de manière finement décrite le système expert (un outil d’intelligence artificielle) utilisé par le personnage principal pour mener son enquête. J’avoue avoir été moins intéressé par son roman le Successeur de pierre, paru en 1999, car l’auteur y poussait loin, et peut-être trop loin à mon goût, ses idées post-humanistes.
La semaine dernière, le 15 août 2012, nous quittait l’auteur Harry Harrison. Connu notamment pour son roman dystopique Soleil vert, paru en 1966, et adapté au cinéma par Richard Fleischer en 1973, il avait aussi écrit en collaboration avec Marvin Minsky, un des « pape de l’IA » le roman Le problème de Turing en 1992. Ce roman d’aventures science-fictives avait le don de plonger le lecteur au cœur des mystères de l’intelligence, artificielle ou non, et s’avérait être un mariage vraiment réussi entre la science et la fiction, une rencontre bien trop rare et si précieuse...


Samedi, le 2 octobre 2010
Rentrée littéraire
Oui, je ne mets plus très souvent ce blog à jour : mon activité créatrice du moment se limite à mon boulot de chercheur (dont je ne souhaite pas parler ici), ou alors à la cuisine, d’où l’aspect de blog culinaire que prennent ces notes...
Il n’empêche que je lis quand même des œuvres de fiction. J’ai terminé tout dernièrement le premier tome de Bodichiev d’André-François Ruaud. Je n’ai jamais été un grand fan des enquêtes policières mais, ici, les affaires du détective imaginé par Ruaud se déroulent dans un monde uchronique, ce qui donne une saveur particulière à l’ouvrage. On apprécie ainsi autant la découverte de cet univers — où, de nos jours, la Russie des tsars s’étendrait sur la majeure partie du monde (de l’archipel britannique à la côte occidentale de l’Amérique du Nord) — que des personnages ayant réalisé tels ou tels méfaits, la manière dont ils ont procédé ainsi que leurs motivations. Je recommande vivement la lecture de ce recueil de nouvelles, d’autant que les expressions et mots un peu précieux qu’emploie Ruaud pour peindre son monde s’accordent à merveille avec le temps de son livre, mélange d’un présent et d’un passé décalé.
Après Bodichiev, j’ai débuté avec un autre grand bonheur la lecture de La tête en arrière de Violaine Schwartz, comédienne et cantatrice qui narre avec un humour caustique l’histoire d’une chanteuse lyrique, sans travail depuis des mois et des mois, qui... (allez plutôt suivre le lien pour la suite du résumé ou découvrir les premières pages du roman). Ensuite, je vais attaquer Cent Seize Chinois et quelques de Thomas Heams-Ogus. Je crois que je vais aussi beaucoup aimer ce livre. En tout cas, j’ai eu l’occasion de rencontrer ces deux jeunes auteurs jeudi dernier à la Villa Gillet, et ils m’ont donné très envie de lire leurs textes... et aussi de me remettre à l’écriture.
Ah oui, et ce n’est pas ma faute, la carte Wi-Fi de mon ordinateur portable s’est remise à déconner, alors j’ai acheté une petite clé USB-Wi-Fi et je n’ai pas pu m’empêcher de prendre aussi Lunar Park de Bret Easton Ellis. J’avais vu les adaptations cinématographiques d’American Psycho, Les Lois de l’attraction et Zombies et j’ai lu cet été Moins que zéro... alors je me suis dit que ce serait mieux de connaître aussi ce roman d’autofiction avant de commencer Imperial Bedrooms dont j’avais fait l’acquisition sous sa forme anglaise lorsque j’étais au Canada.
Problème, avec tout ça : il va me falloir une nouvelle bibliothèque... Mes rayonnages débordent de partout !


Dimanche, le 8 novembre 2009
The Box de Richard Kelly
Toute technologie suffisamment avancée est indiscernable de la magie.

Arthur C. Clarke (1917—2008)

Dans son nouveau film, le réalisateur et scénariste Richard Kelly rend un bel hommage à l’âge d’or de la science-fiction.
Tout d’abord, le film repose sur la nouvelle Button, Button de Richard Matheson (Le journal d’un monstre, Je suis une légende, Échos, etc.), déjà adaptée à la télévision sous la forme d’un épisode de la Cinquième Dimension ; l’ambiance est terriblement seventies (même par le travail sur l’image et la lumière) ; les numéros d’Amazing et Astounding Stories apparaissent déjà défraîchis ; le contexte, avec le monde des chercheurs et ingénieurs de la NASA au moment du programme Viking, évoque un passé où tout semblait encore possible dans le domaine de la conquête spatiale... et l’histoire débute le 16 décembre 1976, jour anniversaire de feu Arthur C. Clarke (ainsi que de ceux de Philip K. Dick et du mien, par la même occasion).
Rapidement, le début de l’histoire : Quelques jours avant Noël de l’année 1976, un colis est déposé devant la porte de la maison qu’occupent les Lewis. Dans ce colis se trouve une boîte noire surmontée d’un bouton-poussoir. L’après-midi, un homme arrive pour expliquer le fonctionnement de la boîte aux Lewis : s’ils appuient sur le bouton, une personne qu’ils ne connaissent pas mourra, mais ils recevront un million de dollars. Ils ont vingt-quatre heures pour se décider..
Annoncé comme cela, on dirait à mauvais pitch à la M. Night Shyamalan (qui — mais cela ne regarde que moi — n’a pas fait grand chose de bien depuis Sixième sens). Cependant, il n’en est rien car, très vite, ce qui aurait pu n’être qu’une simple histoire fantastique assez fumeuse se transforme en un véritable scénario de science-fiction qui prend autant aux tripes qu’au cortex, avec l’installation d’une pesante ambiance d’inquiétante étrangeté, et nous retrouvons là l’excellent Richard Kelly de Donnie Darko, regonflé à bloc après l’épisode plutôt malheureux de Southland Tales.

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